All Chapters of Les Liens du Destin: Chapter 121 - Chapter 130

Deux jours plus tard.Rachelle descendit lentement les marches, une petite valise à la main, et appela d’une voix claire :— Violette ? Peter?Les deux, Violette et Peter accoururent aussitôt, intrigués par la valise posée près d’elle.— Oui Madame ? répondirent-ils à l’unisson, les yeux pleins d’incompréhension.— Comme vous pouvez le voir, je vais m’absenter quelques jours. Je dois me rendre à mon village, j’ai des choses à régler. Mais je ne serai pas longue. Violette, je sais que tu prendras soin de la maison en mon absence, déclara-t-elle avec un sourire plein de douceur.Violette esquissa un sourire tendre en retour, touchée par la confiance de sa patronne.— Très bien Madame. Ne vous en faites pas. Je prierai pour que tout se passe bien pour vous.— Merci Violette. Peter, s’il vous plaît, mettez la valise dans la voiture, ajouta Rachelle avec calme.Peter s’exécuta aussitôt. Rachelle leva ensuite les yeux vers l’étage et soupira légèrement, comme pour rassembler son courage.—

– Andrew ! s’exclama Mathias à voix basse, l’air visiblement mal à l’aise.Cette réaction soudaine attira aussitôt l’attention d’Alicia, qui se retourna vivement. Son regard croisa celui d’Andrew, et en un instant, son cœur se mit à battre à toute vitesse.Mathias, gêné, détourna les yeux puis s’élança à pas rapides vers Andrew, visiblement soucieux de couper court à cette tension silencieuse. Le regard d’Andrew, chargé de colère, restait fixé sur Alicia. Il ne vacillait pas. Il la fixait droit dans les yeux, démontrant sa colère vis-à-vis d'elle.– Andrew, elle s’est enfin décidée à venir récupérer ses affaires. Et comme à son habitude, elle m’a tenu tête malgré tout ce qu’elle a fait… et tout ce qu’elle t’a fait, murmura Mathias d’un ton pesant, une note de reproche dans la voix.Alicia se tenait en face d’eux, figée, son cœur battant à tout rompre. Elle se força à respirer profondément.« Alicia, reprends-toi, reprends-toi. » pensa-t-elle, tentant de maîtriser sa douleur intérieure

Après s’être débarbouillé, Andrew descendit et se dirigea directement vers le bureau de son père. Dans sa main, il tenait le médaillon d’Alicia. Il s’assit sur le siège de son père, les yeux rivés sur l’objet.« Ce médaillon… c’est celui d’Alicia », pensa-t-il en l’ouvrant doucement. « Que penser de toi ? Ce médaillon avait une signification particulière pour toi. Mais que croire ? Cette histoire avec ta mère perdue était-ce vrai ? Ou encore une manipulation de ta part ? »À l’orphelinat Angels HomeRachelle, visiblement émue, s’apprêtait à raconter son histoire. Assise entre Sœur Marie et Sœur Sarah, elle leur tenait les mains comme pour se donner du courage. En réponse, les deux religieuses entourèrent ses mains des leurs avec douceur.— Vas-y mon enfant, nous t’écoutons, l’encouragea Sœur Marie avec tendresse.Rachelle inspira profondément. Sa voix, douce mais chargée d’émotion, se fit enfin entendre.— Après avoir quitté l’orphelinat, je suis allée à New York. Même si je me senta

« Mathias est très inquiétant. Que mijote-t-il ? » pensait Jacques, intrigué par la conversation qu’il venait de surprendre. Il était tellement perdu dans ses pensées qu’il ne remarqua pas que Mathias s’approchait de lui.— Mais qui vois-je ?! s’exclama ce dernier avec un sourire forcé.Jacques sursauta et se reprit aussitôt.— Bonjour Monsieur, dit-il poliment en montant les marches.— Déjà de retour, tiens ? enchaîna Mathias d’un ton moqueur.Jacques s'apprêtait à répondre, mais Mathias l'interrompit aussitôt, reprenant son air autoritaire :— Bon, rends cet endroit très propre. Je ne souhaiterais pas que l’incident de la dernière fois se reproduise. Nous recevons des gens importants, donc tâche bien de faire ton boulot comme il se doit.Sur ces mots secs, il tourna les talons et s’éloigna sans même attendre une réponse. Jacques l’observa partir, le regard sombre.« Monsieur Frédéric et lui sont totalement différents… Les deux ne s’entendaient pas fort bien, mais le patron l’a toujo

— De qui s’agit-il ? Qu’est-ce que cela signifie, tout ça ? se demanda Andrew, confus.Il tenta d’appeler le numéro inconnu, mais sans succès. Après un moment de réflexion, il se plongea dans son répertoire téléphonique. Son regard s’arrêta rapidement sur un contact bien particulier.— M. Richard, je pense que j’aurai besoin de vos services, déclara-t-il avec assurance.Il composa le numéro.(Ring…)— Bonsoir M. Richard. J’espère ne pas vous importuner ? dit Andrew, d’une voix posée.— Bien le bonsoir, M. Andrew. Non, pas du tout. En quoi puis-je vous aider ? répondit M. Richard, à l’autre bout du fil.— Eh bien, j’aurais besoin à nouveau de vos services. Est-ce possible que nous nous rencontrions d’ici une heure, à l’endroit habituel ?— Comptez sur moi.— Très bien, merci. À tout à l’heure.Andrew raccrocha, le regard déterminé."Grâce à lui, ce ne sera plus qu’une question de temps avant de comprendre tout ce qui se passe actuellement", pensa-t-il avec conviction.À l’appartement—