All Chapters of Le Sang du Clair de Lune: Chapter 151 - Chapter 160

Le dernier cri de Willa retentit, puis j'entendis Gray pousser un long gémissement grave alors qu'il finissait de la baiser. En les écoutant, l'urgence de mes propres besoins non satisfaits me fit vaciller. La porte s’ouvrit sans crier gare et je fus surprise en train de l'écouter sortir. Il referma la porte avec un air surpris.— Elle est vivante, n'est-ce pas ? dis-je en plaisantant ; enfin, pas tout à fait.Ses sourcils se relevèrent, puis il se mit à rire.— Ouais. Bien sûr. C'est juste qu'on ne voulait pas te réveiller, dit-il en me lançant un sourire coupable.Je haussai les épaules comme si ça ne me dérangeait pas. Et je n'étais pas jalouse, vraiment – j'avais juste encore faim de sexe. Je me demandais si ce serait toujours le cas, à partir de maintenant. Il passa à côté de moi et attrapa son jean pour l'enfiler.— Tu vas quelque part ?— Ne t'inquiète pas, je reviens, répondit-il en bouclant sa ceinture, puis il alla chercher une chemise dans son placard.Son départ me rappela

Le premier mois, cela semblait logique, et le deuxième, puis le troisième, mais au quatrième…— S'il te plaît, Gray, supplia Willa, mais il fut inflexible.— Qu'est-ce que tu crois qu'ils font dehors ? me demanda-t-elle, après qu'il fût parti.J'avais des suppositions, mais je voulais qu'elles fussent fausses. Gray n'avait pas de « vrai » travail – j'en savais suffisamment pour décider que je ne voulais pas vraiment imaginer comment il gagnait de l'argent.— Je ne sais pas.— Je vais au bar, dit-elle en déverrouillant la porte et en sortant à grands pas.Je la suivis. Wade était derrière le bar, et il ne restait plus qu'une poignée de gens du quartier. Willa alla choisir toutes les chansons qu'elle aimait sur le juke-box.— Comment ça se passe à l'école ? demanda-t-il. Les poils de son bras avaient en effet recouvert mon cœur tout maigrichon.— Ça va.Je haussai les épaules.Il se pencha vers moi par-dessus le bar.— T”es toujours curieuse à propos de mes pistolets ?— Concentre-toi s

Ce fut la suggestion de Gray – et Willa se sentait mal à propos de ça.— C'est juste pour une nuit, dit-elle. Je n'emporte même pas d'affaires.— Je sais, répondis-je, en essayant de paraître courageuse. Je comprends.— On sera bientôt de retour, dit Gray avant de m'embrasser, apparemment insensible à mon sort.Ils prirent la voiture commune de la Meute qui trônait à l'extérieur, les clés sur le contact, les portes toujours déverrouillées, parce que ce n'était pas comme si quelqu'un aurait osé la voler, et je leur fis un signe de la main alors qu'ils partaient.Je retournai au bar déçue, me dirigeant pour faire mes devoirs à l'arrière, quand Wade me bloqua le passage.— Ce n'est pas parce qu'ils ne sont pas là que tu dois rester seule.— Non, mais je ne suis vraiment pas d'humeur, Wade.— Tu es sûre ? J'ai un cadeau pour toi.Il me tendit une boîte avec un nœud dessus.Je la pris en levant les yeux. Les siens étaient plissés, il m’évaluait.— Merci.— Ouvre-le.Je retirai le nœud et j

À l'arrière de sa moto, accrochée à sa taille, il était facile de me rappeler toutes les raisons pour lesquelles j'étais tombée amoureuse de lui. J'avais l'impression d'être sauvage ici, le vent s'engouffrant dans mes cheveux, le grondement de sa bête de métal entre mes cuisses… mais Gray rendait la chose sûre. C'était plausible, vraiment, que ce fût moi, ici, en train de faire ça, dans la folle aventure dans laquelle je m'étais embarquée avec ma meilleure amie il y a un an. Ses épaules bloquaient le pire du vent et il conduisait sans souci : tout ce que j'avais à faire, c'était de m'accrocher à lui.Il nous emmena loin de Vegas, bien à l'extérieur et dans les hauteurs, et ce pendant plus d'une heure, jusqu'à ce que le soleil fût au-dessus de nos têtes et que nous fûmes sur une route à peine goudronnée qui serpentait le long d'une montagne, entre des arbres massifs.— Où sommes-nous ? demandai-je après qu'il se fût arrêté et que je fusse descendue.— La Ferme. Une partie.Il enleva so

Ce n'était pas possible. Je ne pouvais pas être si malchanceuse que ça, n'est-ce pas ?Mais après la façon dont Gray s'était comporté hier – et la façon dont Willa se comportait maintenant – je me suis mordue la lèvre – et je lançai les deux pilules que j'avais manquées dans les toilettes. Si je l'étais, je l'étais. Et si je ne l'étais pas… je pouvais l'être.Je passai les deux semaines suivantes à faire sortir des pilules de leur emballage et à les jeter dans les toilettes. Nous – tous les trois, et leurs variantes – baisèrent encore et encore, mais cela n’eut jamais la même intensité qu’avant. Gray était plus attentif maintenant, à nous deux, c’était certain, mais je ne me sentais jamais totalement bien. Bien que je pusse peut-être m'en vouloir – quand ma semaine blanche se pointa et que mes règles non – je savais que j'agissais bizarrement. J'avais toujours sauté mes règles, prenant mes pilules l'une après l'autre, pour mieux continuer à m'envoyer en l'air. J’étais donc la seule à