บททั้งหมดของ L'âme-soeur de l'Alpha: บทที่ 31 - บทที่ 40

Le ciel nuageux rendait la nuit humide et fraîche. Je trottinai d'un bon pas jusqu'à la limite du territoire de Longue Baie, mes pattes légères sur le sol malgré le poids dans mon thorax. Avant même d'avoir franchi notre périmètre, je commençais à étouffer sous l'odeur brûlante des dragons, ce qui signifiait qu'ils devaient déjà être là, à m'attendre. À travers leurs notes âcres, une autre odeur étrangère se fraya un chemin jusqu'à mon nez, plus douce et plus boisée, un parfum qui m'attirait plus qu'il ne me repoussait. J'eus envie de vomir lorsque je réalisai qu'elle appartenait à Everett. Mais au moins, il était là, lui aussi. Colt ne devait pas être loin.Je chassai Everett de mon esprit et me concentrai sur ce qui m'attendait. Sortant du territoire de ma meute, je quittai le dernier bastion de sécurité et m'enfonçai dans l'inconnu. Ce fut là, sans la moindre lumière de la lune ni des étoiles, dans l'obscurité la plus totale, que je trouvai Colt qui m'attendait.Après m'être transf

EverettJe savais qu'elle se montrerait ici ce soir. Malgré tous les avertissements, Aislin était toujours encline à prendre les décisions les plus stupides possibles, et je ne fus donc pas entièrement surpris lorsque l'odeur épicée et sucrée de ma compagne de destin dériva avec la brise.Sans attendre un cri d'alarme, je décollai le premier, demandant à mes compagnons de rester en arrière et d'attendre mon signal. Quelle que fut l'intention d'Aislin de discuter avec Colt, je savais que l'issue ne pouvait pas être bonne, simplement parce que je savais qu'Aislin n'était pas assez éloquente pour faire une réussite de cette mission diplomatique. Certes, je comptais aussi sur le fait qu'Aislin désobéisse à Gavin, car même si cela ne me permettait pas d'avoir Muriel sous la main, cela me donnait au moins l'occasion de m'emparer d'Aislin et de m'occuper de sa blessure.Maintenant, elle courait à mes côtés - ou plutôt trébuchait - tandis que nous traversions le sous-bois de la forêt en direc

Aislin retenait sa respiration, refusant d'inspirer près de moi. Cela même m'exaspérait. Tout ce qu'elle faisait pour m'échapper ne faisait que nourrir ma colère. J'essayais seulement de l'aider - ce n'était pas comme si j'essayais activement de la blesser ou de profiter d'elle, et elle le savait. Elle voulait simplement refuser toute forme d'aide pour prouver qu'elle n'en avait pas besoin, ni de moi, ni de personne. Nos regards se croisèrent, des étincelles s’allumèrent et mon cœur s'emballa. Elle ne bougeait toujours pas.Voulais-je au moins qu'elle bouge ?Le fait d'être aussi proche d'Aislin obscurcissait mon jugement. Je savais que les effets d'une telle proximité avec ma compagne avant le marquage pouvaient être dangereux. C'était exactement ce que je ne voulais pas ressentir, ce bouillonnement dans mes tripes qui me donnait faim, me rendait sauvage. La curiosité brûlait en moi. Si elle m'en voulait encore au point de ne plus rien vouloir savoir de moi, elle me frapperait la poi

« Je veux dire », soupira-t-il. « Les choses que je considère comme des imperfections. Elles façonnent mes opinions. J'attends de tout le monde les mêmes attentes que celles que j'ai envers moi-même. Et je ne devrais pas. »« Tout le monde ne peut pas être parfait comme toi », lançai-je.« On se sent bien seul quand on est parfait », dit Everett sans ambages. « Peut-être que je devrais descendre de mon piédestal et commencer à donner des secondes chances. »« Tu ne m’aides pas à me sentir mieux. »« Je ne suis pas doué pour les... sentiments. »« Cela explique beaucoup de choses. » Il n'était donc pas aussi parfait qu'il semblait le penser. Peut-être avait-il négligé ses lacunes sociales en pensant qu'il était sans défaut et qu'il n'avait pas besoin de traiter les autres comme des êtres humains. Il n'avait jamais admis qu'il avait tort de ne pas avoir d'empathie. Car comment pouvait-il satisfaire ces attentes élevées à son égard s'il admettait avoir des défauts ?Une longue expiration

« Je serai là dans une vingtaine de minutes. »« D'accord ! À tout à l’heure. »Je devais tout de même garder un œil sur Aislin. Elle apparut devant la porte de mon bureau quelques instants plus tard. « Tu travailles aujourd'hui, n'est-ce pas ? » lui demandai-je.« Oui, de une heure à dix heures ce soir. »« Je dois aller à la scierie. Nous irons d'abord à ton appartement pour que tu puisses t'habiller, puis après la scierie, nous reviendrons ici pour déjeuner. Je te déposerai au travail et je reviendrai te chercher plus tard. »« Que s'est-il passé pour que tu ne m’emmènes pas à l'hôpital ? »« Nous n'aurons pas le temps. Et je ne suis toujours pas sûr de te faire confiance. »Aislin marmonna. Je pensais que sa blessure guérissait, même si c'était lentement, grâce à sa louve - les processus biologiques qui permettaient la transformation permettaient aussi aux corps des métamorphes de guérir plus vite. Mais je ne serais pas satisfait tant qu'elle n'aurait pas reçu les soins médicaux n