All Chapters of L'empire des ténèbres: Chapter 51 - Chapter 60

GabrielElle expire, faisant les cent pas dans la pièce comme un animal en cage. « Il n’a pas résisté. Il n’a pas fui. Il est resté là, à attendre que je tire. »Je refais la scène dans ma tête. La façon dont Rossi a souri. La façon dont il a saigné, sans jamais supplier.Les hommes mourants suppliquent.Lui, non.Luca fronce les sourcils. « Tu penses qu’il nous a tendu un piège ? »Elle s’arrête de marcher, son regard perçant. « Je pense qu’il savait quelque chose que nous ne savions pas. »Un mauvais pressentiment se pose dans mon estomac.Rossi était beaucoup de choses — brutal, impitoyable, paranoïaque. Mais il n’était pas stupide.Et s’il était prêt à mourir, cela veut dire… Il n’était pas la vraie menace.Mon téléphone vibre sur la table.Un message.Pas de nom.Juste deux mots.Échec et mat.---5h30 – L’entrepôtL’odeur de chair brûlée flotte dans l’air.Les corps des hommes de Rossi sont suspendus, comme des avertissements, leurs cadavres carbonisés, mutilés. Le sang pool sur

GabrielElle incline la tête.— Je devrais avoir peur ?Un léger sourire.— Seulement si tu es venue me mentir.Elle soutient son regard.— Gabriel veut ta mort.Valeri ricane.— Ce n’est pas une nouvelle.Alba s’avance, pose ses mains sur son bureau.— Je peux t’aider à le tuer.Silence.Puis Valeri s’appuie contre son fauteuil, amusé.— Tu crois que je vais gober ça ?Alba hausse les épaules.— Crois ce que tu veux.Elle se redresse. Se tourne vers la porte.Trois secondes.Deux.Une.— Attends.Elle s’arrête. Sourit.Valeri expire lentement, se frottant le menton.— Parle.---21h00 – PlanqueMes doigts tapotent la table.J’attends.Chaque seconde qui passe est un poids qui m’écrase la cage thoracique.Puis—La porte s’ouvre.Alba entre.Vivante.Je me lève aussitôt. Elle lève une main.— Je sais où il sera demain.Ses yeux croisent les miens.Sombres. Brûlants.— Les docks. Minuit.Je prends une lente inspiration.C’est le dernier coup.Nico sourit.— Il est temps d’envoyer le dia

Gabriel4h00 – La Vérité la Plus SombreJe me tiens au milieu de la planque, les murs se resserrent autour de moi. Le poids des mots d'Alba flotte dans l'air, lourd et suffocant. Son père. L'homme contre lequel nous nous battions, celui que nous n'avions pas vu venir, tirait les ficelles depuis le début. Dante Valeri n'était qu'un pion dans son jeu, et maintenant, nous passons à un nouveau niveau de l'enfer.La voix d'Alba, à peine un murmure, résonne dans ma tête. « Mon père... Ce n'est pas juste un boss. Il contrôle tout ici. »Tout. La ville. Les hommes. Les vies. Nos vies.Je connais la violence. J'ai donné la mort. Mais ça... ça, c'est différent. C'est une trahison à un niveau que je n'aurais jamais imaginé.Je m'approche de la fenêtre, scrutant les rideaux. La rue est silencieuse, trop silencieuse. Le calme avant la tempête. Je sais que ce n'est qu'une question de temps avant que l'on soit de nouveau traqués. Et cette fois, ce ne seront pas juste des tueurs anonymes. Ce seront s

Gabriel7h30 – À la poursuite des ombresLe soleil commence à peine à se lever, peignant le ciel de teintes rouge sang et d’orange, mais je ne ressens rien d’autre que le froid. La lumière du matin n’apporte aucune chaleur à la guerre dans laquelle nous sommes pris. Alba marche à mes côtés, ses pas fermes, mais il y a désormais une distance entre nous, une division non dite que je n’arrive pas à combler.Nous avançons à travers le labyrinthe de ruelles de la ville depuis des heures, essayant de garder une longueur d’avance sur les hommes de son père. Ils sont partout, tels des fantômes, observant, attendant, encerclant. La tension est suffocante."Il est où ?" je murmure sous ma breath, jetant un regard autour de moi. "Il ne va pas rendre les choses faciles."Alba reste silencieuse un moment, son regard fixé devant elle. "Il attend qu’on fasse une erreur. Et quand on le fera, il frappera."Je sens sa détermination, mais il y a autre chose aussi. Un éclat de doute, quelque chose que je

Gabriel13h00 – L’ombre qui s’épaissitL’air est plus lourd ici, chargé de l’odeur de l’huile et du béton. La ville autour de nous est un labyrinthe d’ombres, ses secrets enfouis sous des couches de corruption et de mensonges. Nous avons franchi la ligne, et il n’y a plus de retour possible. Chaque pas nous rapproche du cœur de la bête, de l’immeuble où il se cache, là où tout se termine.Luca, Nico et Alba avancent avec détermination, leurs visages fermés, leurs yeux rivés sur le chemin devant eux. Nous sommes comme des fantômes dans la ville, glissant à travers les ruelles et les petites rues, évitant les regards indiscrets de ceux qui nous trahiront pour un prix. Mais je sens la tension dans l’air, cette sensation que nous sommes observés, traqués par une force invisible.Nous atteignons le bâtiment—une structure imposante qui surplombe le quartier, ses fenêtres noires, ses murs impénétrables. C’est ici. L’endroit où les fils du pouvoir sont tirés, où le maître de jeu attend que no