Semua Bab une reine sans maître: Bab 141 - Bab 150

CassandraLe vent hurlait dans la rue, un souffle glacé qui m’agrippait le visage, comme une main invisible prête à m’étrangler. Mais je m’y étais habituée. Cela faisait des mois que je vivais dans cette ville, le cœur battant au rythme des échos du passé, des murmures du présent, et des promesses du futur. La solitude devenait une amie familière. Il n'y avait plus d'illusion. Il n'y avait plus d'homme capable de me contenir, de me contrôler, ni même de m'aimer de manière sincère. J'étais une dévoreuse de rêves, une femme avec une ambition dévorante, et rien ne pouvait plus m’arrêter. Mais à quel prix ?La lumière froide des réverbères éclairait les pavés humides de la ville, et je marchais à une allure calme, mes pensées plus tourmentées que jamais. Il y avait quelque chose en moi qui refusait de se résoudre à laisser partir tous ces hommes qui avaient marqué mon existence. Raphaël, Gabriel, Lucien… chacun d'eux, une figure centrale dans ma vie, chacun d'eux, un acteur dans cette tra

CassandraLa nuit était tombée, mais l'obscurité qui m'entourait n'était rien comparée à celle qui pesait sur mon âme. La conversation avec Lucien n'était pas quelque chose que je pouvais effacer d'un simple geste. Il avait planté une graine dans mon esprit, une graine de doute et de confusion, qui se déployait en racines, m’entravant dans une lutte intérieure que je n'avais pas anticipée.Je me levai de mon fauteuil, mes mains tremblantes en train d'effleurer le bord du bureau. Le vent soufflait légèrement à travers la fenêtre, apportant avec lui l’odeur de la mer lointaine, une odeur qui me rappelait tant de souvenirs de moments passés, de moments qui, aujourd'hui, semblaient presque irréels. Mon regard se perdit dans la nuit, dans la lumière tamisée des réverbères dehors. Chaque chose semblait floue, chaque pensée me paraissait éparpillée.Mon esprit revenait sans cesse à Gabriel, ce jeu cruel qu’il avait lancé. Il m'avait prise au piège, m’avait forcée à voir des vérités que je n'

CassandraLe temps s’était comme figé autour de moi, l’air chargé d’une tension palpable, de ces silences lourds qui semblent déchirer l’atmosphère. Chaque mot que j’avais prononcé semblait résonner dans l’espace entre Raphaël et moi, chaque geste, chaque mouvement semblait être observé sous l’œil perçant de la vérité.Il n'y avait plus de place pour les mensonges. Plus de place pour l’illusion d’un pouvoir partagé. Le seul pouvoir qui existait ici était celui que j’étais prête à prendre. Et pourtant, malgré toute cette certitude, un doute demeurait, comme une brume invisible qui s’insinuait dans les recoins les plus sombres de mon esprit. Avais-je vraiment ce pouvoir, ou n’étais-je qu’une spectatrice dans le jeu des autres, une pionne, une marionnette ?Raphaël, sans dire un mot, resta là, immobile, son regard fixé sur moi comme une loupe qui cherchait à percer les strates de mes pensées. Ses yeux étaient plus sombres qu’à l’habitude, plus intenses. C’était comme s’il attendait un si

CassandraLe vent soufflait fort cette nuit-là, frappant les fenêtres comme une menace qui murmurait des avertissements. La nuit était froide, trop froide pour être simplement une simple brise. Une tempête se préparait. Je pouvais le sentir, dans chaque fibre de mon corps. La tension dans l'air était palpable, aussi présente que les battements de mon cœur, plus rapides que jamais.Je m’étais échappée, enfin. J'avais coupé les liens, pris le contrôle. Mais à quel prix ? L’ombre des décisions passées planait encore sur moi. Mes choix m’avaient menée ici, à cet instant précis, où tout allait basculer. Je le savais. Une confrontation se profilait. Une confrontation avec eux, avec Gabriel et Raphaël, mais aussi avec moi-même.Je me tenais dans le salon, face à la grande baie vitrée, observant la ville qui brillait de mille feux, indifférente à ce qui se jouait à l’intérieur de cet appartement. Tout semblait si calme, si paisible. Mais c’était une illusion. L’orage gronde toujours avant d’é

CassandraLe matin suivant, la lumière tamisée qui filtrait à travers les rideaux n’avait pas la douceur d’antan. Elle frappait chaque recoin de la pièce comme un juge impartial, exposant la vérité nue. Et la vérité, aujourd'hui, était plus difficile à affronter que jamais. Le choix que je devais faire n’était plus un simple dilemme. C’était une question de survie, de ce que je voulais devenir et de ce que j’étais prête à sacrifier pour l’obtenir.Je me levai, les jambes encore un peu faibles, mon esprit encore embrouillé par la chaleur de la nuit précédente. Les mots échangés, les gestes partagés, la proximité de leurs corps m’avaient laissée dans un état de confusion totale. Mais ce n’était pas de la confusion qui m’assaillait aujourd'hui. Non. C’était de la clarté. Une clarté déchirante qui me poussait à voir les choses telles qu’elles étaient réellement, sans les illusions que j'avais nourries.Je me rendis dans la cuisine, mes pas résonnant dans le silence de l’appartement. L’air