Semua Bab LIENS SACRÉ: Bab 51 - Bab 60

Caïd riantNos corps parlent une langue oubliée.Celle des dieux.Celle des damnés.Celle des âmes qui se reconnaissent dans la chute.Il gémit contre ma gorge, sa main nouée dans mes cheveux.Il se tend. Se retient.Puis se brise en moi.Je le rejoins dans la rupture.Ma colonne s’arque.Ma voix se perd.Le monde explose.Et dans cette dernière secousse, je sens une vérité ancienne s’ouvrir.Un lien nouveau se tisser.Pas une chaîne.Un fil d’éclat.Tendu entre nos deux abîmes.---Le silence revient.Mais il n’est plus vide.Il est plein de nous.De cette collision.De cette offrande.Caïdrian(la voix éraflée)« Tu sais qu’elle arrive. La Prophétesse. Que le jeu ne fait que commencer. »Je hoche la tête.Mais je souris.Je le tiens contre moi.Et dans ce brasier tiède, je n’ai pas peur.Elya« Qu’elle vienne. Qu’elle essaie de m’effacer. Il faudra qu’elle passe à travers toi. À travers nous. »Et cette nuit-là, le ciel s’ouvre un peu.Une étoile tombe.Une autre naît.Et au centre

Caïdrian« La tienne ? »(d’un ton tranchant)Varès« Pas comme tu le crois. Elle m’a sauvé. Une fois. Et j’ai juré de ne pas la perdre. Même quand elle s’est oubliée. »Il sort un objet de sa cape.Un médaillon.Fendu.À l’intérieur : deux initiales.Un E et un V.Un symbole gravé.Une lame entourée de racines.Elya(mon cœur s’arrête)Je l’ai vu.Dans mes rêves.Je l’ai brisé.Elya« Le pacte. C’était entre nous. »(ma voix tremble)« Et la Prophétesse… elle m’a volé ce souvenir. »Varès« Non. Elle l’a scellé. Parce que tu le lui as demandé. Parce que tu pensais que t’oublier était la seule façon de survivre. »---Elya(je recule, les jambes coupées)Tout vacille.La neige. Le vent. Les visages.Je vois l’enfant que j’ai été.Je vois les flammes.Le sang.Et le moment où j’ai dit : Fais que je n’y retourne jamais.Varès« Elle t’attend aux Terres Brûlées. Mais ce qu’elle veut, ce n’est pas ta chute. C’est ton choix. Tu es la dernière à pouvoir briser le cercle. »---Caïdrian(me s

Elya(le cœur qui bat dans un rythme effrayant, la chaleur me suffoque, mais une vague de froid me traverse)Elle parle.Elle a toujours cette voix comme un chant de feu.Je suis prête à l’affronter.Prête à tout pour briser les chaînes de ce destin que j’ai oublié.Mais ce qu’elle me propose… ce choix…C’est plus qu’une simple épreuve.C’est une déchirure.Je fixe la Prophétesse.Elle sait tout.Tout de moi.Mais elle n’a pas vu ce que j’ai oublié.---La Prophétesse Rouge(sourit, les flammes se tordant autour d’elle, comme des serpents vivants)« Tu crois avoir le contrôle, Elya. Mais tu n’es qu’un reflet, une ombre projetée dans ce monde. Le feu qui t’a forgée est le même qui te consume. Et maintenant, tu dois choisir : sauver celui que tu aimes, ou te sauver toi-même. »---Je regarde Caïdrian.Son visage, marqué par la douleur et la détermination.Je le vois.Dans ses yeux, la même question. La même angoisse.Mais il ne dira rien.Parce qu’il sait.---Caïdrian(les lèvres serré

Elya(la cendre continue de souffler, emportant avec elle des fragments de souvenirs, comme des ruines emportées par la mer)Le monde autour de nous semble toujours figé dans une brume épaisse. Le sol tremble encore sous nos pieds, mais ce n'est plus la terre que je connais. C'est un endroit entre les mondes, un vide où les règles ne s'appliquent plus. Nous sommes coincés ici, pris dans un entre-deux, un territoire de mémoire et de silence.Je sens mon cœur battre dans ma poitrine, lourd et lent. Il résonne dans l'immensité autour de nous, comme une cloche qui sonne la fin de quelque chose. Mais de quoi ?Je serre la main de Caïdrian, mais même la chaleur de sa peau semble loin, distante. Nous avançons, mais chaque pas nous mène un peu plus loin dans l’obscurité.---Caïdrian(les yeux fixés sur l'horizon, son expression est impénétrable, mais une inquiétude palpable se cache dans ses gestes)« Nous devons trouver des réponses, Elya. »(je sens sa voix vibrer à travers lui, comme un m

Le vent souffle fort. Plus fort encore que mes pensées, plus fort que les cendres qui tourbillonnent autour de nous.Le sable, lui, reste calme, implacable, glissant sous nos pieds comme un rappel de l’immensité de ce que nous affrontons.Je suis prête.Non, plus que prête.Il n'y a plus de doute. Plus de peur.Juste une marche inéluctable, un pas après l'autre.Mon destin m'appelle, et je dois le suivre. Avec ou sans réponses.---Caïdrian(à mes côtés, son regard calme, toujours aussi déterminé, il prend une grande inspiration et serre sa main autour de la mienne)« Tu n'es pas seule dans ce voyage, Elya. Pas cette fois. »(il lâche un rire amer)« Tu sais, je n’ai jamais cru à la fatalité. Mais il semble que, cette fois, le monde ne nous laisse pas le choix. »(son regard se pose sur moi, intense, une flamme de résolution dans ses yeux)« Nous devons marcher dans ces sables pour que le monde puisse renaître. »---Le sable est brûlant sous mes pieds, mais je me sens étonnamment lég