Tous les chapitres de : Chapitre 221 - Chapitre 230

Louis a jeté un regard à Julie, assise à côté de lui. « Descends. »Il lui a ordonné de quitter la voiture. Il l’a laissée là, en plein milieu de la route.Julie est descendue, et la berline de luxe a filé brusquement dans un vrombissement, la laissant seule, le visage couvert de gaz d’échappement. Furieuse, Julie a tapé du pied.Nina était déjà arrivée au Manoir Bernard. Elle était assise sur le canapé du salon, discutant tranquillement avec Hélène.Très vite, la porte du manoir s’est ouverte. Un courant d’air glacial s’est engouffré dans la pièce, accompagné d’une silhouette élancée et imposante : Louis était rentré.La domestique l’a salué avec respect : « Monsieur. »Louis a retiré ses chaussures dans l’entrée, puis a franchi le seuil du salon à grandes enjambées. Son regard s’est posé sur Nina.Depuis ce jour-là, à l’infirmerie du campus, ils ne s’étaient plus revus. Nina avait maigri, elle semblait plus frêle. Son visage délicat, déjà minuscule, paraissait encore plus pâle

« Assez, tais-toi ! » Nina a haussé la voix pour l’interrompre. Elle n’a pas voulu entendre. Pas une seconde.Louis a ricané froidement. Il a justement voulu que Nina entende. Il a voulu qu’elle retienne : tout ça, c’était ce qu’elle avait abandonné. Ce qu’elle ne voulait pas, alors il l’a donné à sa camarade !Louis l’a brusquement lâchée, sa voix est devenue glaciale : « Très bien, divorçons. Demain, ce sera fait. Si ce n’était pas pour Mamie, je t’aurais déjà fait dégager de cette place de Mme Bernard. Il y a des files de femmes qui n’attendent que ça dehors ! »Le cœur de Nina s’est tordu de douleur. Elle a replié ses doigts fins et pâles, les yeux rougis : « Demain matin, neuf heures, devant la mairie. »Puis elle est partie sans se retourner.Louis a suivi sa silhouette du regard, son visage fermé. Qu’il en soit ainsi. Il avait de toute façon déjà voulu couper. Ce mariage entre eux aurait dû se terminer depuis longtemps.C’est alors qu’une sonnerie de téléphone s’est fait e

« Louis, je voudrais te parler... »« Pas le temps. » Il l’a coupée sèchement. « Si tu as quelque chose à dire, adresse-toi à ma secrétaire. Prends rendez-vous. »Et sans attendre de réponse, il a raccroché. Un long bip-bip a résonné dans le vide.Pour Cécile, Nina n’a pas eu d’autre choix que d’aller trouver Louis en personne.« M. Robuchon, attendez mon retour. »Nina est arrivée au Manoir Flora. La gouvernante lui a ouvert la porte.« Madame. »« Est-ce que Louis est là ? Annonce-moi. Je dois lui parler. »« Bien sûr, Madame. Un instant, je vous prie. »Nina est restée dehors à attendre. Quelques minutes plus tard, la gouvernante est revenue.« Madame, Monsieur est dans son bureau, mais il a dit qu’il ne voulait pas vous voir. »Il ne voulait pas la voir.« Alors j’attendrai ici, » a dit Nina. « Jusqu’à ce qu’il accepte de me recevoir. »À ce moment-là, un van de luxe s’est arrêté. Julie est descendue, perchée sur ses talons en cristal.Elle a lancé à Nina, moqueuse :

Dès qu’elle est apparue sur scène, la salle a littéralement explosé. La musique a démarré, et la silhouette sur la scène a aussitôt commencé à danser au rythme.En un saut gracieux, son corps souple comme un serpent s’est enroulé autour de la barre, tournoyant, bondissant.Son corps, flexible comme un saule, se pliait en toutes sortes de figures avec une aisance captivante une véritable claque visuelle qui a déclenché des hurlements frénétiques dans la salle.Dans le coin VIP, un jeune héritier surexcité a attrapé Clément par le bras.« Clément ! Depuis quand t’as une petite diablesse pareille ici ? Tu nous caches des trucs, hein ? »Clément, les yeux rivés à la scène, était lui-même sous le choc. Une beauté pareille avait de quoi devenir la star incontestée de n’importe quelle boîte de nuit. Et pourtant... il ne l’avait jamais vue ici.Mais qui était cette petite diablesse ?C’est alors que la main de Louis, qui tenait encore une bouteille, s’est figée net. Son regard s’est bra

La chemise et le pantalon de costume de Louis portaient déjà les marques du passage de Nina des plis légers s’y étaient formés mais dans l’ambiance du bar, cela ne faisait que renforcer son allure désinvolte, légèrement sauvage.Il n’a donné aucune réponse. Il n’a pas dit laquelle des deux danses il préférait. Il s’est contenté de prendre une bouteille d’alcool, qu’il a vidée d’un trait.Julie était folle de rage. Cette petite diablesse, elle ne savait même pas d’où elle sortait. Elle avait surgi de nulle part et, dès son entrée en scène, plus personne n’avait fait attention à elle. Elle était devenue invisible, un fantôme dans l’ombre. Ces derniers temps, elle s’était habituée à être la star, à ce qu’on la regarde, qu’on l’admire, qu’on l’acclame. Et là, cette petite diablesse venait de la renvoyer à son point de départ.Elle détestait cette sensation.Julie s’est empressée de se rasseoir à côté de Louis.« Louis, je... »Mais avant qu’elle n’ait pu finir sa phrase, Louis a repo