Lahat ng Kabanata ng BRÛLURES ÉTERNELLES: Kabanata 51 - Kabanata 60

LysandraLes jours suivant la confrontation avec l’ombre ont été étranges. Comme si le monde autour de nous avait changé, mais qu'il était impossible de mettre un nom sur ce changement. Une légère brume semblait envelopper tout ce qui nous entourait, un voile presque imperceptible, mais qui suffisait à me faire sentir que quelque chose, quelque part, attendait encore.Ciel et moi avons traversé la vallée avec cette certitude en tête. Nous avons vaincu l'ennemi, mais un poids, aussi léger soit-il, persistait. Un silence lourd, une absence d'excitation ou de soulagement, comme si la vraie bataille n’avait pas encore commencé. Le calme qui nous entourait n’était pas celui d’une victoire complète, mais celui d’une attente suspendue. Chaque sourire échangé entre Ciel et moi, chaque regard, semblait être une tentative de calmer une tempête intérieure.— Lysandra, dit Ciel d'une voix douce, presque incertaine, brisant le silence qui s’était installé entre nous, tu sens cela ? Ce calme… Ce n’

LysandraPuis, le miroir se trouble. Les images se dissipent, et une autre forme émerge, une silhouette qui me regarde avec une intensité glacée. Mon propre reflet. Mais ce n’est pas moi. C’est une version de moi, plus sombre, plus brisée. Je la reconnais immédiatement. C’est celle que j’étais dans une autre vie, une version perdue et oubliée, rongée par la culpabilité et la peur.Mon cœur s’emballe. Ciel se tourne vers moi, son regard rempli de questions et de confusion. Il sent la même chose. Il le ressent, tout comme moi. Ce miroir… nous confronte à nos pires parts.— Lysandra… chuchote-t-il.Je me tourne vers lui, mais son regard est figé sur le miroir, comme si lui aussi voyait une autre version de lui-même, une version qui pourrait tout remettre en question.Je n'arrive pas à détourner mon regard du miroir. Chaque image, chaque souvenir, est comme un poison qui s’insinue dans mes veines. La silhouette qui se tient devant moi – cette version de moi-même, défigurée par la peur et

LysandraLe vent frais souffle sur mon visage, portant avec lui la promesse d’un renouveau. L’air est chargé d’humidité, d’odeurs de terre et de sel, comme si la mer elle-même retenait son souffle après la tempête que nous avons traversée. Les dernières traces de la bataille s’effacent lentement, ensevelies sous le silence d’une nuit étoilée. Pourtant, ce calme n’a rien de reposant. Il est trop vaste, trop lourd, imprégné de tout ce qui s’est brisé et de tout ce qui doit être reconstruit.Je serre les bras autour de moi, non pas pour me protéger du froid, mais pour contenir la tempête silencieuse qui rugit encore à l’intérieur. Nous avons gagné. Nous avons défait la malédiction. Pourtant, alors que je me tiens là, face à l’immensité du monde qui s’étend devant nous, je ressens un vide étrange, une incertitude qui me ronge. Comme si, après tant d’années de lutte, je ne savais plus comment exister autrement qu’en me battant.À mes côtés, Ciel reste immobile, les yeux perdus dans l’horiz

LysandraCar au fond de moi, un doute s’installe. Et si nous avions, en croyant détruire la malédiction, réveillé une force bien plus terrible ?LysandraL’air est glacial.Autour de nous, les flammes des torches vacillent, projetant des ombres étranges sur les murs.Je ressens quelque chose. Une présence. Une ombre qui se glisse dans les interstices du monde.Mon cœur rate un battement.Puis, derrière moi, une voix souffle mon nom.Un murmure. Un avertissement.Et je comprends.Tout n’est pas terminé.Pas encore.Je ne dors pas.Pas parce que je n’en ai pas envie. Pas parce que mon corps ne réclame pas le répit. Mais parce que quelque chose me tient éveillée. Quelque chose d’insaisissable, tapi juste à la lisière de ma conscience.Je suis assise au bord du lit, le dos raide, les bras croisés. À travers la fenêtre, la ville s’étire sous la lueur pâle de la lune, silencieuse, figée dans une tranquillité trompeuse. L’air nocturne est lourd, saturé d’une tension invisible.Ciel dort enco

LysandraLe froid mord jusqu’à l’os.La silhouette sortie de l’obscurité est figée devant nous, son sourire décharné figé comme un masque grotesque. Sa peau est une toile grise et sèche, craquelée comme du vieux parchemin, et ses yeux… Ses yeux ne sont que deux puits d’ombre insondables, avides et affamés.Ciel ne bouge pas.Moi non plus.La créature incline lentement la tête. Un craquement sinistre résonne dans la salle.— Vous… êtes… revenus…Sa voix est un écho, un murmure arraché au temps.Mon instinct hurle de fuir, mais je sais que c’est inutile. Nous sommes enfermés ici avec elle.Ou peut-être… est-ce elle qui est enfermée avec nous.Ciel raffermit sa prise sur son arme.— Qui es-tu ?Le sourire de la créature s’étire.— Celui qui attendait. Celui qui a soif.Un vent glacial s’engouffre dans la pièce.Mon souffle se condense en volutes blanches.La torche dans ma main tremble.— De quoi as-tu soif ? demandé-je, la voix à peine plus qu’un souffle.La chose fait un pas. L’air dev