CHAPITRE 102 — Ce qui reste quand il partAwaQuand la porte claque derrière lui, un vide glacial s’installe dans l’atelier.Malik est parti.Pas pour fuir cette fois, non mais pour nous laisser seuls avec ce qu’il a brisé. Et ce qu’il a révélé. Le silence qu’il laisse derrière lui est un cri muet, un hurlement sans fond qui me déchire de l’intérieur.Le poids de ses aveux flotte encore dans l’air, comme une fumée âcre.Lorenzo ne dit rien. Il reste debout, immobile, la main encore crispée sur son arme, le dos légèrement voûté comme si son propre corps l’empêchait de s’effondrer. Moi, je suis debout au milieu de la pièce, le souffle court, les bras ballants, incapable de bouger.Je ne ressens plus mes jambes.Je ne ressens plus mon cœur.Juste cette douleur lancinante, sourde, qui pulse dans ma poitrine comme un tambour funèbre.Et lui, il ne bouge pas.— Tu vas dire quelque chose ? je murmure, la voix à peine audible.Il lève enfin les yeux vers moi. Ses traits sont durs, mais son re
Last Updated : 2025-07-08 Read more