Semua Bab Le poison des racines : Bab 41 - Bab 50

Chapitre 42 : La Dernière TentationAwaLe vent souffle fort à l’extérieur, s’engouffrant dans la pièce à travers les fenêtres ouvertes. La nuit est tombée depuis longtemps, mais je n’ai pas le courage de fermer les rideaux. Je veux voir ce qui se passe dehors, même si c’est une vue peu réconfortante. La ville semble étouffée sous un voile de brume épaisse, ses lumières vacillant comme des étoiles mortes. Pourtant, c’est à l’intérieur que tout se joue. Les murs autour de moi sont devenus mes geôliers, et chaque respiration que je prends semble étouffée par le poids de ce que je suis devenue.Je me lève de ma chaise, mes jambes tremblant sous la pression de l’incertitude. La discussion avec Kévin et Ibrahim me hante encore. Leurs mots m'ont enfermée dans une cage invisible, mais j’essaie de garder ma dignité. Je refuse de plier, je refuse de devenir ce qu’ils veulent que je sois. Pourtant, je ne peux m’empêcher de me demander : si je leur échappe, où vais-je aller ? Et si c’est une ill

Chapitre 44 : La Danse des OmbresAwaJe me suis aventurée trop loin. Chaque mot que j’ai échangé avec Ibrahim m’a conduit un peu plus dans les ténèbres, un peu plus loin de la lumière. Et pourtant, quelque part au fond de moi, je ne peux m’empêcher de sentir un frisson d’excitation. Ce jeu, ce jeu dont je croyais pouvoir prendre le contrôle, m’échappe déjà. Ou peut-être ai-je toujours été une marionnette dans les mains des autres, une simple pièce dans leur stratégie. Peut-être que tout cela n’a jamais vraiment été mon choix, mais une illusion de liberté. Une illusion qui m’a conduis à cet instant où je suis face à Ibrahim, dans cette pièce froide, silencieuse, où chaque mot pèse comme du plomb."Alors, Awa," commence-t-il, brisant enfin le silence qui s'est installé entre nous. "Qu'est-ce que tu attends de moi, exactement ?"Sa voix est calme, mais il y a une lueur de curiosité dans ses yeux, comme si mon discours l’intéressait véritablement. Pourtant, il est difficile de savoir si

Chapitre 46 : Les Ombres de la ConspirationAwaJe ne sais pas combien de temps il m’a fallu pour accepter la réalité de ma situation, mais je sais qu’à cet instant, tout est devenu plus clair. C’est comme si un voile invisible s’était levé et que je pouvais enfin voir la vérité en face. Le jeu dans lequel nous sommes plongés, moi, Ibrahim, et Kévin, n’a rien de simple. Chaque mouvement, chaque parole, chaque sourire cachent des intentions profondes, des pièges prêts à se refermer. Et à chaque étape, je me rapproche un peu plus de ce que je veux. Mais la route est semée d’embûches.Ibrahim me regarde d’un air calculateur, comme s’il attendait une réaction de ma part. Peut-être que dans son esprit, il pense que je suis encore naïve, mais il se trompe. J’ai appris à lire les silences, à comprendre les non-dits, à voir les failles dans les visages impassibles. Et aujourd’hui, tout ce qui se cache derrière ce masque de complicité ne m’échappe pas.Je prends une longue inspiration avant de

Chapitre 48: L'ombre du douteAwaLe poids des révélations de Kévin pèse lourdement sur mes épaules. Chaque mot qu'il a prononcé résonne dans ma tête comme un écho, un avertissement. Je savais que les choses deviendraient compliquées, mais jamais je n'avais imaginé que ce frère-là, Kévin, me surprendrait avec une telle précision. Il a vu à travers mon masque, il a décelé les fissures que j'avais tenté de cacher. Il sait. Et dans son regard, je vois cette certitude, cette assurance qui me paralyse.Il sait, et il n’a pas encore agi. Mais il va le faire. C’est une question de temps. Peut-être qu’il attend le moment où je serai la plus vulnérable. Peut-être que, dans son esprit, il me tient déjà.Je prends une profonde inspiration, cherchant à calmer l’agitation qui grandit en moi. Je me dirige vers la fenêtre, observant les étoiles lointaines, leur éclat froid et insaisissable. C’est une scène qui me rappelle la distance qui existe entre moi et les autres, mais aussi la fragilité de ce

Chapitre 50 : Les Fils du DestinAwaJe sens encore la chaleur de la lettre dans mes mains. Elle est brûlante, presque trop chaude pour être réelle. Le papier fin a absorbé chaque mot écrit par mon père, chaque idée secrète qu’il a laissée derrière lui, et aujourd’hui, je découvre qu’il a joué un jeu bien plus grand que ce que j’aurais pu imaginer. Il m’a laissée, naïve, dans l’ombre de son héritage, pensant que j’aurais la sagesse de me tenir à l’écart des ténèbres. Mais maintenant, ces ténèbres m’appartiennent. J’en ai fait ma réalité.La porte s’ouvre brusquement, et je me redresse d’un coup, mes mains serrant le papier comme une arme. Ibrahim entre dans la pièce sans frapper, une expression figée sur le visage. Ses yeux sombres scrutent immédiatement la lettre dans mes mains, et je vois la lueur d’un doute dans ses yeux. Il a dû sentir la perturbation dans l’air, cette tension palpable qui commence à se tordre autour de nous comme un serpent.« Que fais-tu ? » Sa voix est basse, m