Il était 22h30. Une nuit sans lune. Le ciel, vaste drap d’encre, enveloppait la ville d’un silence oppressant. L’air était tiède, presque lourd, comme chargé d’électricité. Dans les rues chics de la commune résidentielle de Kambassi, les villas se succédaient, gardées par des murs hauts, des caméras et des alarmes dernier cri. Mais celle qu’ils visaient ce soir-là… se voulait trop discrète pour éveiller les soupçons. Une villa aux lumières toujours éteintes, aux allées bien entretenues, sans chien, sans jardinier. L’objectif.Garé à deux rues de là, un 4x4 noir aux vitres teintées vibrait faiblement, moteur éteint, système de refroidissement en veille. À l’intérieur, Max, silhouette fine, lunettes rectangulaires, tapait frénétiquement sur un clavier portatif branché à une console improvisée. Trois écrans montraient en direct les abords de la maison.— Caméra nord désactivée. Sud aussi. Est clignote, mais j’ai la main. On est bons, dit-il dans le micro, ses doigts dansants sur le pavé
Last Updated : 2025-05-02 Read more