Semua Bab Alma entre deux mondes : Bab 21 - Bab 30

Il courait à une vitesse effrayante, ses muscles se contractant sous chaque foulée, son souffle profond résonnant dans la nuit. Le vent s’engouffrait dans son pelage, ses yeux brûlaient d’une intensité féroce. Ezra ressentit soudain la brutalité de cette course, comme s’il était dans ce corps, comme s’il ressentait chaque battement de ce cœur animal, chaque pulsation de cette force incontrôlable. Puis, aussi vite que cette vision était apparue, elle disparut. Il cligna des yeux, troublé, le corps parcouru d’un frisson qu’il n’expliquait pas. Il fixa Alma. Elle semblait agitée. Inquiète. Et soudain, un doute naquit en lui. Pourquoi avait-il ressenti ça, maintenant ? Pourquoi ce loup lui semblait-il si familier ? Il ouvrit la bouche, sur le point de dire quelque chose, mais se ravisa. Et quelque part, au fond de lui, il savait. Ce n’était pas juste une illusion. Kaelen, arrivé en trombe sur les lieux, balaya la scène du regard et son cœur se serra lorsqu’il aperçut Alma coinc

Kaelen s’enfonça dans la forêt, son corps se mouvant avec fluidité sous sa forme de loup. Chaque pas était calculé, chaque respiration profonde. Il savait qu’il devait agir vite, trouver un moyen de détourner l’attention des chasseurs avant qu’ils ne se rapprochent trop. Les feuillages bruissaient sous le vent, l’odeur du sol humide emplissait l’air. Alors qu’il avançait, un mouvement attira son attention. Un autre loup, appartenant visiblement à une meute plus pacifique, se tenait là, l’observant sans hostilité. Kaelen s’arrêta, relevant légèrement la tête en signe de respect. Le loup s’approcha doucement et le salua, son regard posé et tranquille. — Tu chasses ce soir ? demanda-t-il avec une simplicité presque familière. Kaelen réfléchit un instant avant d’acquiescer. — Oui. J’ai besoin de quoi distraire les humains. Le loup inclina légèrement la tête, intrigué mais sans chercher à poser trop de questions. — Alors chassons ensemble. Kaelen observa son interlocuteur. Il

Les journées s’étiraient lentement, chaque heure pesant sur les épaules d’Alma comme une prison invisible. Elle restait enfermée dans la cabane, non pas parce que Kaelen lui avait ordonné de ne pas sortir, mais parce que la peur s’était insinuée en elle, plus profondément qu’elle ne voulait l’admettre. Elle avait vu ce qu’elle était capable de faire, ressenti cette force brutale qui lui échappait, et l’idée de perdre le contrôle à nouveau l’emplissait d’une angoisse sourde. Même l’air frais qui filtrait par la fenêtre semblait lui rappeler que dehors, le danger rôdait je et qu’elle était, malgré elle, une menace. Kaelen venait parfois lui parler, mais leurs conversations étaient brèves, chargées d’une tension qu’aucun des deux ne savait comment dissiper. Il voyait bien son trouble, mais il ne pouvait pas lui donner les réponses qu’elle cherchait. Chaque fois qu’il tentait de lui dire qu’elle devait apprendre à maîtriser sa nature, elle détournait le regard, refusant d’affronter cett

Kaelen fronça les sourcils, son regard scrutant les alentours des compagnons. Il ne voyait rien d’anormal, aucun signe évident de menace, mais son instinct lui murmurait une vérité qu’il ne pouvait ignore et dont il devait leur en parler. Quelqu’un était là. Il sentait cette présence, subtile mais indéniable, comme une ombre tapie dans le décor, silencieuse mais bien réelle. Depuis son arrivée dans cette ville, il ressentait cette présence. Il posa lentement son verre sur la table avant de croiser les bras. — Il y a un chasseur de l’ombre dans les parages depuis mon arrivé, déclara-t-il d’un ton grave. Mais je ne peux pas le voir. Vekar haussa un sourcil, pensif, avant de jeter un regard vers kaelen. Il réfléchit quelques secondes avant de répondre. — Si tu ne peux pas le voir, c’est qu’il est encore en initiation. Kaelen tourna la tête vers lui, attentif. — Explique. Vekar fit tourner son verre entre ses doigts, son sourire froid jouant sur ses lèvres. — Avant qu’un c

Kaelen s'élançait à travers la forêt, ses muscles tendus sous l'effort, son souffle rapide se mêlant aux hurlements qu'il laissait échapper dans la nuit. Chaque pas faisait trembler la terre sous lui, chaque battement de son cœur résonnait comme un tambour de guerre. Il savait où il allait, et il savait ce qu'il devait faire. Mais lorsqu’il aperçut enfin la silhouette imposante de Ramba, son élan s'interrompit brusquement. Le grand loup n'était pas seul. Une autre présence était là, immobile à ses côtés, scrutant l'obscurité avec un regard perçant. Sylvara. La vieille louve, sage et observatrice, une créature que Kaelen avait toujours respectée mais dont l’intuition le mettait mal à l’aise. Il inspira lentement, ajustant son allure, relâchant la tension qui crispait son corps. Ses pas devinrent mesurés, calculés, et il s'avança avec précaution, la tête légèrement baissée pour montrer son respect. Lorsqu’il fut assez proche, il fléchit les genoux et s’inclina profondément devant Ra