All Chapters of La Reine Sauvage du Roi Maudit : Chapter 11 - Chapter 20

Chapitre 11Zafira n’avait jamais cru aux contes de fées, ni aux idées de vengeance qui étaient souvent peintes comme une quête noble et juste. Elle savait que la vengeance était un feu dévorant, une brûlure sourde qui ne faisait aucune distinction entre le juste et l’injuste, entre l’innocent et le coupable. Mais aujourd’hui, ce feu était devenu sa réalité.L’homme qu’elle devait éliminer n’était autre que l’un des plus redoutables rivaux de Rafael, un homme du nom de Lucio Bellini. Il n’était pas seulement un adversaire pour le trône du crime, mais aussi un symbole des trahisons qui pullulaient dans ce monde. Zafira l’avait rencontré une fois, dans une réunion tendue, et il l’avait sous-estimée. Il pensait qu’elle n’était qu’une héritière arrogante, une « Reine Sauvage » sans expérience. Il ne savait pas à quel point il se trompait.Elle s’était préparée pendant des jours. Des informations sur ses mouvements, ses alliés et ses faiblesses avaient été minutieusement collectées. Zafira

Chapitre 13La pluie tombait comme un voile sombre sur la ville, battant contre les fenêtres de la voiture alors que Rafael pressait l’accélérateur. Le moteur rugissait dans la nuit noire, chaque virage enflammait l’air froid. Zafira était silencieuse à côté de lui, ses yeux fixés sur la route, ses mains crispées sur le siège. La tension entre eux était palpable, presque électrique. Mais elle n’avait pas besoin de parler pour qu’il sente la peur qu’elle cachait, la même peur qu’il ressentait au fond de lui.Ils avaient été trahis. Encore. Après tout ce temps, après tout ce qu'ils avaient traversé ensemble, l’ombre du passé les avait rattrapés. Les ennemis de Rafael, ceux qu’il croyait avoir éliminés, avaient tendu une embuscade. La fusillade qui avait éclaté sur la place déserte ne leur avait laissé aucune chance de s’échapper autrement que par la force brute et la fuite.« Ils sont sur nos talons, » dit-il d’une voix grave, les yeux fixés sur l’horizon où la lumière des réverbères s’

Chapitre 15Rafael se tenait sur le balcon, la brise nocturne frappant son visage marqué par des semaines de tensions, de luttes et de décisions impossibles. L’empire qu’il avait bâti, ce royaume d’ombres et de pouvoirs, était à deux doigts de s’effondrer. Il le sentait dans chaque fibre de son être. La malédiction qui pesait sur lui, cet héritage maudit qu’il portait comme une marque indélébile, l’engloutissait peu à peu. Ses os brûlaient. Son esprit se noyait dans des brumes épaisses. Chaque respiration était un combat. Mais ce n’était pas la douleur physique qui le tourmentait. C’était le choix qui se dressait devant lui, aussi froid et cruel que le vent qui sifflait dans la nuit.Zafira.Elle était là, à l’intérieur, se tenant loin de lui, aussi silencieuse qu’un fantôme. Il savait qu’elle l’observait. Depuis le début de leur union, elle avait été son ancre, celle qui l’empêchait de sombrer complètement. Mais aujourd’hui, quelque chose avait changé. Ses yeux, ces yeux dans lesquel

Chapitre 17La chaleur était insupportable. Un feu ardent, invisible mais insistant, se propageait dans le corps de Rafael comme si ses veines elles-mêmes étaient en train de fondre. Chaque mouvement lui coûtait. Chaque respiration était une épreuve. Et malgré la puissance qui habitait ce corps marqué par des années de violence et de conquêtes, il se sentait fragile, vulnérable, presque humain dans sa douleur.Cela avait commencé une semaine plus tôt, comme une simple gêne, un picotement étrange au niveau de son épaule. Il avait ignoré l’irritation, pressé par les impératifs de son empire, par la guerre qui se profilait à l’horizon. Mais les jours suivants, l’inconfort était devenu insupportable, la brûlure plus intense, et finalement, un symbole mystérieux avait commencé à apparaître sur sa peau, juste au-dessus de son cœur. Un symbole étrange, comme une marque incantée, en forme de serpent qui se mordait la queue, enveloppé dans des lignes complexes qu’il n’arrivait pas à déchiffrer

Chapitre 19La nuit était tombée silencieusement sur la ville, enveloppant tout dans une obscurité tranquille, presque angoissante. Zafira se tenait dans la chambre de Rafael, ses yeux fixés sur la fenêtre, observant les lumières qui brillaient faiblement à travers les rideaux tirés. L’air était lourd, presque oppressant, comme si la tempête se préparait à éclater. Elle le sentait au fond d’elle, un frisson de prémonition, une sensation de danger imminent qui ne cessait de grandir.Rafael entra dans la pièce, son visage dur et marqué par une fatigue qu’il ne laissait jamais transparaître. Il s’approcha d’elle, mais ne prononça pas un mot. Zafira savait qu’il avait un plan. Un plan risqué, qu’il ne lui avait pas encore révélé en entier. Mais il ne pouvait pas cacher son agitation cette fois. Ses yeux, normalement froids et impénétrables, trahissaient un mélange de tension et de détermination.« On attaque ce soir », dit-il enfin, brisant le silence.Zafira tourna lentement la tête vers