AelyaJe me redresse lentement, chaque mouvement est un combat contre le vertige qui me serre la tête. Autour de moi, tout semble flou, irréel, comme un rêve trop vif qui refuse de me lâcher. Les images tournent et se mêlent, un tourbillon glaçant au creux de mon esprit, des fragments qui s’entrechoquent et s’embrasent, des souvenirs que j’avais voulu oublier, mais qui brûlent encore.La chambre dans laquelle nous sommes suspendus n’est ni ici ni ailleurs. Elle flotte entre la réalité et le cauchemar, figée dans une absence de temps. Les murs de bois suintent une humidité dense, sombre, presque vivante. L’odeur âcre du sang séché s’entremêle à la douce-amertume du bois brûlé, une puanteur qui me serre la gorge et m’étouffe. Chaque inspiration est une lame, chaque expiration un effort douloureux.Mes mains tremblent, maladroites et faibles, incapables de retenir ce qui glisse entre mes doigts : mes souvenirs, ma mémoire, ma paix. Et cette voix. Une voix d’enfant, fragile, désespérée, q
Last Updated : 2025-06-29 Read more