MAYALes jours passent, mais le silence reste lourd. Trop lourd. La distance entre nous semble s’étirer et se contracter comme un élastique prêt à se rompre. Lior n’a pas cessé de me suivre. Je le sens, partout, tout le temps. Dans chaque pièce, dans chaque ombre qui se glisse derrière moi. Sa présence devient une douleur silencieuse, un murmure dans l’air, et j’ai l’impression que je ne pourrai jamais m’en défaire.Ce matin-là, le soleil est timide, comme moi, comme nous. J’ai à peine quitté mon lit que je le sens déjà. Cette sensation de tout être vu, analysé, comme si mes gestes étaient lus à travers la moindre vibration de l’air. La porte de ma chambre s'ouvre à peine, et je le vois.Lior.Il est là, comme toujours, comme une ombre figée, mais terriblement réelle.Il n’a pas dit un mot, mais je le sais. Il attend. Il attend que je réagisse, que je parle. Mais tout ce que je ressens, c’est l’écrasante urgence de fuir. L’urgence de tout effacer, de me détacher de cette tension qui m
Terakhir Diperbarui : 2025-05-21 Baca selengkapnya