Semua Bab RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX: Bab 181 - Bab 190

MAXIMEUn éclat de rire à une table voisine, le tintement sec d’un verre reposé un peu trop fort, et cette odeur persistante de café brûlé… tout ça me ramène brusquement sur terre. Pendant une seconde, je ne savais même plus où j’étais. J’avais laissé mes pensées tourner en rond, prisonnier d’un couloir sombre où la seule image qui revenait, encore et encore, c’était celle du gamin sur la photo. Son regard, son sourire… mes traits, copiés-collés.Mais voilà : autour de moi, la vie continue, banale, indifférente à mon vertige intérieur. Des serveurs passent entre les tables, des clients s’agitent, le bar bruisse comme si rien n’avait changé. Comme si mon monde n’était pas en train de se fissurer.Je redresse la tête, les épaules, et je reviens vraiment ici. Devant moi, il y a Diane. Ses doigts effleurent la petite cuillère de son thé, tapotent le rebord comme pour remplir le silence que je laisse volontairement durer. Ses yeux, eux, me scrutent avec cette intensité calculée. Elle a tou

WillowJe raccroche. Je reste là, le téléphone dans la main, un peu sonnée. Il m’a dit qu’il m’aimait. Mais sa voix… Elle était ailleurs. Comme s’il me parlait à travers une vitre. Comme s’il était déjà loin.Je le connais. Je sais quand il va bien. Et là, il ne va pas bien. Il a beau dire qu’il s’est trompé de jour, qu’il avait besoin d’être seul… Ce n’est pas lui. Maxime ne se trompe jamais de jour. Pas pour un rendez-vous. Pas pour un avocat.Je glisse le téléphone dans mon sac, attrape mes clés, et je sors. Ma mère m’attend. Elle ne le dit pas, mais je le sens. Depuis la mort de Cassidy, elle est comme un meuble déplacé. Elle est là, mais elle ne sait plus où se mettre. Et moi, je fais ce que je peux. Je viens. Je parle. Je fais semblant que tout va bien.En marchant, je m’arrête devant le fleuriste. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que j’ai besoin de faire un geste doux. Quelque chose qui apaise.Je pousse la porte. Le vendeur me reconnaît, me salue. Je réponds d’un souri

WILLOWJe rentre directement chez moi après mon passage à l’hôpital. La voiture de Maxime n’est pas là. Je reste un instant devant la porte, le téléphone en main, hésitante. Est-ce que je l’appelle… ou je le laisse respirer un peu ? Il a l’air ailleurs depuis quelques jours. Et moi, je ne sais plus trop comment l’atteindre.Un bruit de moteur me fait tourner la tête. Sa voiture entre dans l’allée. Je souris, soulagée. Mais son visage reste fermé, sombre, comme préoccupé par quelque chose. Il ne me regarde pas tout de suite. Il se gare à sa place habituelle, coupe le moteur, reste assis quelques secondes avant de sortir.Je le regarde, le cœur un peu serré. Puis je descends en même temps que lui. Je n’attends pas. Je me jette dans ses bras, mes mains autour de son cou, mes lèvres sur les siennes. Je veux lui redonner le sourire. Je veux qu’il sente que je suis là. Et moi… j’ai besoin de lui. De nous.Il finit par sourire, un peu. Un sourire discret, mais sincère.— Que me vaut cet accu

MaximeJe me recouche, mais l’insomnie me tient en otage, un ennemi silencieux qui s’installe dans les recoins de mon esprit. Les heures s’égrènent, interminables, marquées par le tic-tac oppressant de l’horloge sur la table de nuit, et mes pensées tournent en rond comme des vautours autour d’une carcasse, obsédées par ce prénom – Aaron – et ce visage sur la photo, ces yeux qui me hantent, ce regard innocent qui me rappelle un passé que je veux enfouir. L’eau chaude de la douche, censée m’apaiser, coule sur ma peau comme une pluie acide, réveillant chaque nerf à vif, chaque muscle tendu par la tension qui me ronge. La vapeur envahit la salle de bain, mais elle ne dissipe pas l’angoisse qui me serre la gorge, un nœud que je ne peux défaire.Quand je reviens dans la chambre, une serviette nouée lâchement autour des hanches, les gouttes d’eau encore perlant sur mon torse, Willow se redresse aussitôt. Ses yeux brillent dans la pénombre, un mélange de douceur infinie et d’envie brute qui m

WILLOWJe retrouve Lucie à notre table habituelle, près de la grande baie vitrée du petit restaurant où nous aimions toujours déjeuner, un endroit cosy avec des murs tapissés de vieux posters jaunis et une odeur de pain frais qui flotte dans l’air comme une promesse de réconfort. Rien qu’en franchissant la porte, j’ai l’impression d’entrer dans une bulle hors du temps, une petite capsule qui me protège du reste du monde.La lumière du matin filtre à travers la vitre, projetant des reflets dorés sur la nappe à carreaux rouges et blancs. Je m’assois à cette table comme si je retrouvais un vieux rituel, et déjà, je sens une bouffée de chaleur familière en voyant Lucie. Elle m’accueille avec un sourire si éclatant que je sais tout de suite qu’il y a quelque chose. Il y a un éclat dans ses yeux noisette qui trahit une excitation à peine contenue, comme si elle brûlait de partager un secret énorme.Ses joues sont rosies, comme si elle venait de courir pour arriver à l’heure, et elle trépign