All Chapters of Trop tard pour aimer, trop tôt pour oublier: Chapter 51 - Chapter 60

Léa a aperçu Antoine non loin, mais ne montrait aucune émotion. Elle se contentait d'un léger hochement de tête, juste ce qu'il faut de politesse. Rien de plus.Antoine sentait très bien la froideur de Léa. Il n'était plus assez naïf pour croire qu'elle jouait à l'indifférente pour attirer l'attention, comme autrefois. Avant, il aurait pensé qu'elle essayait juste une nouvelle stratégie pour se rapprocher de leur cercle, à lui et Alex. Mais aujourd'hui, il savait : Léa n'en avait clairement rien à faire de lui.Et cette pensée le faisait légèrement froncer les sourcils — une émotion qu'il n'aurait su nommer.« Antoine ! » Fifi était toujours plongée dans l'univers passionnant que Léa venait de lui faire découvrir. Toute excitée, elle s'est écriée : « Tu viens déjà me chercher ? »Antoine regardait d'abord Léa avant de répondre : « Tu sais très bien que t'es pas censée traîner comme ça. Tu as ton médicament pour l'asthme, au moins ? »« Oh, t'es lourd... » marmonnait Fifi, un peu coupab

Elle n'y prêtait pas attention.Pendant tout le repas, Félix s'est occupé de Léa avec un soin remarquable. Il lui tendait les brochettes, découpait les travers de porc avec des ciseaux, lui passait une serviette pile au moment où elle en avait besoin. Des gestes simples, mais dans les yeux des autres, c'était clairement de l'attention aux petits soins.Même Isabelle fronçait légèrement les sourcils en jetant un regard à Félix, puis un autre à Léa. Qu'est-ce qu'elle avait de si spécial, cette Léa, pour que Félix se montre aussi prévenant avec elle ?La plupart des gens à table avaient remarqué la situation.Alex, lui, affichait toujours ce visage impassible et froid, sans la moindre réaction. Comme s'il n'avait rien vu.Mathis, en buvant une gorgée de bière, ricanait et glissait à voix basse à l'oreille des proches d'Alex : « Léa est vraiment maligne… On voit bien qu'elle utilise M. Lefèvre pour essayer de piquer l'attention d'Alex. »« Elle essaie de montrer qu'elle plaît, c'est ça ? E

Un bref silence s'installait autour d'eux. Léa a jeté un regard froid et détaché à Mathis.Antoine prenait la parole, calme mais ferme : « Ce genre de truc, ça ne devrait pas être à Mlle Morel de le faire. »C'était clairement une tâche pour le personnel de service. Félix et Léa comprenaient aussitôt l'intention de Mathis.Il venait tout juste de tresser des louanges à Isabelle — brillante, promise à un grand avenir — et voilà qu'il demandait à Léa de faire les corvées, comme pour souligner à quel point elles étaient aux antipodes.Léa savait très bien : à leurs yeux, elle méritait leur mépris. Tout ça à cause de l'histoire d'il y a trois ans « grimper dans le lit et appeler les journalistes pour forcer un mariage » — une tache à leurs yeux qui n'était pas pardonnable.Mathis a tapoté son front avec un sourire faussement embêté : « Aucune mauvaise intention hein ! C'est juste que Léa a été femme au foyer pendant trois ans, je me suis dit qu'elle devait avoir plus d'expérience que nous

Léa restait silencieuse. La plupart du temps, elle se contentait d'un calme poli, distante avec lui.Antoine serrait les lèvres. « Tant mieux alors. »Léa tournait la tête. « M. Petit, vous avez autre chose à me dire ? »« Non. Je ne te dérange pas plus. » Il a hoché la tête et s'est éloigné.Léa restait encore un moment dehors. En vérité, elle appréciait beaucoup cette solitude. Quand la nuit est tombée, elle s'est levée pour rejoindre sa tente.À peine debout, elle entendait des bruits de pas, non loin, et la lueur d'une lampe se rapprochait doucement.Une voix féminine, douce et rieuse, se faisait entendre :« C'est ta tente, ici ? »Léa a levé les yeux. Isabelle marchait aux côtés du grand Alex, grand et droit, à la silhouette familière. Il se penchait le premier et est entré dans la toile ; Isabelle le suivait. Ils sont… dans la même tente ?Le cœur de Léa tressaillait. C'était inattendu. Alex savait qu'elle était là ce soir. Mais il n'avait fait aucun effort pour l'éviter.Elle s

Léa a aidé doucement la vieille dame à s'asseoir : « Je saurai prendre soin de moi, ne vous en faites pas. »La grand-mère lui caressait avec tendresse le poignet, si fin qu'il semblait fragile entre ses doigts. « C'est ce que tu appelles prendre soin de toi ? Regarde-toi, tu as encore maigri ! » Elle soupirait, l'air inquiet. « Et puis une grossesse, ça puise dans les forces d'une femme. Si ton corps est faible, tu vas souffrir. Il vaut mieux te renforcer à l'avance. »Léa restait silencieuse, ne sachant pas comment répondre. La vieille dame pensait toujours à la possibilité qu'elle donne un héritier aux Laurent... mais c'était désormais impossible. Ils allaient divorcer. Et même sans ça, son corps ne le permettait plus.Voyant son silence, la vieille dame hésitait un instant avant de baisser un peu la voix : « Ma chérie, ça fait trois ans que tu es mariée avec Alex, et toujours rien… Peut-être que vous devriez faire un petit bilan ensemble, non ? » Elle s'est empressé d'ajouter, de p