Semua Bab SOUS CONTRAT AVEC L’ARROGANT: Bab 121 - Bab 130

— Liora, tu es sûre de ne pas vouloir que je vienne avec toi ?Kael l’observait depuis le pas de la porte, l’air un peu inquiet. Vêtu d’un simple t-shirt gris et d’un pantalon de costume, il avait pourtant l’allure d’un homme en contrôle. Mais Liora savait lire entre les lignes. Et cette question, sous ses airs banals, trahissait bien plus : la peur de la laisser seule, l’angoisse de la voir replongée dans une bataille qu’ils pensaient terminée.Elle ajusta sa veste crème, ramassa son sac à main, puis s’approcha de lui avec un demi-sourire.— Tu crois que je vais me faire kidnapper dans un tribunal administratif ?— Ce n’est pas drôle.— Si. Un peu.Elle posa un baiser léger sur sa joue.— Je gère, Kael. Ce rendez-vous n’a rien de risqué. Juste une passation de dossiers, quelques signatures, et une nouvelle carte professionnelle. Je ne suis plus sous contrat… mais je ne suis pas non plus sans attaches.Il la ret

Le tableau blanc du nouveau QG était déjà saturé de schémas, de flèches, de photos imprimées à la va-vite. Des noms encerclés, des dates reliées par des lignes rouges. Liora se tenait face à lui, bras croisés, analysant le tout avec une précision militaire.— Tu vois cette date ? C’est celle où Kane a acheté ses premiers terrains à Grand-Yoff. Et là, c’est le jour où ton père a viré cinq employés sans justification. Regarde le lien : c’est le même notaire.Kael haussa les sourcils.— Tu crois qu’il y a un pont entre eux ?— Je crois qu’on n’a jamais vraiment su à quel point nos pères étaient liés… et à quel point on était piégés avant même d’être nés.Il resta silencieux, absorbé. Ce n’était plus seulement une affaire de vengeance ou de pouvoir. C’était une course contre une vérité bien plus vaste.Un silence lourd s’installa, jusqu’à ce qu’un agent entre, dossier à la main.— Madame Liora, on a un souci. Le compte lié a

La musique résonnait dans toute la villa, étouffant les conversations, les soupirs et les soupçons. Liora avançait lentement dans la salle principale, un verre de champagne à la main, feignant l’aisance, la soumission. Mais à l’intérieur, son cœur battait avec une régularité dangereuse.Le regard de Kane ne la quittait pas. Il l’observait de loin, un sourcil légèrement haussé, un sourire calculé collé aux lèvres.— Il ne croit pas à ton numéro, souffla Jade dans l’oreillette miniature que Liora portait. Garde la tête froide. Tu as quinze minutes.Liora hocha discrètement la tête, puis s’approcha d’un groupe de convives, dont certains visages lui étaient tristement familiers. Des hommes de pouvoir. Des investisseurs. Des hommes qui avaient fermé les yeux sur des crimes, tant que l’argent circulait.Elle s’humecta les lèvres, prit une voix douce, volontairement naïve.— Mon père serait heureux de voir que tout fonctionne aussi bien. Vous av

Le calme apparent de la journée contrastait étrangement avec la nervosité grandissante de Kael. Liora, bien que volontairement optimiste, sentait la tension dans chacun de ses gestes : dans sa façon de vérifier la porte une fois, deux fois. Dans son regard qui scrutait la rue avant de sortir. Dans ses silences plus nombreux, plus pesants.— On va juste prendre un café, souffla-t-elle doucement en mettant sa veste.— Je sais, répondit-il sans la regarder. Mais même un café peut devenir une embuscade.Ils descendirent main dans la main. Kael avait exigé qu’elle reste toujours à sa gauche, légèrement derrière lui. Une habitude de protection qu’il ne parvenait plus à désactiver.Mais Liora n’était pas effrayée. Pas vraiment. Parce qu’elle lui faisait confiance. Elle croyait en lui, en sa force, en sa lucidité. Et, surtout, elle refusait de vivre dans la peur.Le petit café de quartier était tranquille. Trop tranquille, selon Kael. Il balaya la sal

Le moteur de la voiture gronda dans la ruelle déserte tandis que Kael, au volant cette fois, prenait les virages avec précision et tension. Liora, assise à côté de lui, gardait les yeux rivés sur le rétroviseur. Elle savait qu’ils étaient suivis. Pas besoin de preuves tangibles pour sentir le danger se rapprocher comme une tempête.— Deux motos derrière nous, souffla-t-elle.— Je sais.— Et une berline noire à trois voitures.— Je sais, Liora, répondit Kael, concentré.Elle serra les dents, les doigts crispés sur la poignée de portière. Chaque muscle de son corps était prêt à exploser, son cœur battait si fort qu’elle avait l’impression de l’entendre résonner dans tout l’habitacle.Kael activa un bouton discret sur le tableau de bord. Le GPS intégré afficha une destination inconnue, codée, que Liora ne reconnut pas.— Où est-ce qu’on va ?— Plan B. Une planque de Kane.— Tu lui fais confiance ?