All Chapters of Pris au piège, accro à elle: Chapter 21 - Chapter 30

L’atmosphère est retombée dans le silence.Quand la voiture s’est arrêtée à un deuxième carrefour, Manon a pris la parole : « Tu peux tourner au coin ? J’habite maintenant à la Résidence Haig. Si ça ne t’arrange pas, tu peux me déposer un peu plus loin, après le feu, je prendrai un taxi. »« Tu n’habitais pas chez les Leroux ? »« J’ai déménagé. »Julien a tourné la tête pour la regarder, mais ne lui a pas posé d’autres questions. Dès que le feu est passé au vert, il a pris une autre rue.Environ dix minutes plus tard, la voiture s’est arrêtée devant la résidence. Manon a dit simplement « merci », a détaché sa ceinture et est descendue.Julien l’a regardée s’éloigner et entrer dans la résidence avant de redémarrer....1997.Dans un salon privé, Olivier a enchaîné les verres. Deux bouteilles vides étaient déjà posées devant lui. Un ami a tenté de le raisonner : « Ce n’est qu’une fille, mec ! Il y en a plein d’autres dans le monde. Manon ne sait pas ce qu’elle perd, tourne la p

Le poste de sécurité de la résidence a appelé. Julien a donné sa confirmation, et peu après, la sonnette a retenti.Il a traîné ses chaussons jusqu’à la porte. Quand il a ouvert, une femme est apparue devant lui.Julien a froncé les sourcils : « Qu’est-ce que tu fais là ? »Manon a levé ce qu’elle tenait à la main : « C’est pas toi qui m’as envoyé un message sur WhatsApp pour que je t’achète des médicaments ? »Julien a regardé les boîtes dans le sac plastique. Le sachet avait été trempé par la pluie et gouttait encore.Les vêtements de Manon étaient mouillés eux aussi. Le haut, ça allait encore, mais le bas de son pantalon, jusqu’aux mollets, était trempé. Ses chaussures étaient trempées aussi, et une flaque s’était formée sous elle.En voyant qu’il la fixait sans rien dire, Manon a compris qu’elle n’était pas la bienvenue.Ça lui a serré un peu le cœur, mais comme il l’avait aidée plus tôt, elle a décidé de ne pas s’en formaliser. Elle lui a tendu le sac : « Tiens, prends-le.

Manon était en train de faire essayer une robe à une cliente à la boutique quand elle a reçu un appel d’Élise. Elle a prévenu une collègue, puis a pris un taxi pour retourner chez la famille Leroux.Sophie l’attendait à l’extérieur. Dès qu’elle l’a vue, elle lui a dit qu’Élise et Gérard étaient rentrés de voyage, et qu’en apprenant qu’elle avait quitté la maison, ils s’étaient mis très en colère. Lucas avait déjà été rappelé à la maison pour se faire réprimander.Sophie a supplié presque : « Mademoiselle, vous devriez rentrer à la maison. Madame Leroux pense vraiment à vous, vous savez ? Elle vous a même rapporté un cadeau de voyage. Dès qu’elle est rentrée, elle a demandé après vous. Même pas après Monsieur Lucas ! Vous comptez plus qu’un fils pour elle, elle vous considère comme sa propre fille... »Sophie parlait sans arrêt, mais Manon ne répondait pas. Lorsqu’elles sont arrivées devant la porte, une voix d’homme furieuse a retenti à l’intérieur : « Tu veux épouser cette actrice

En entendant cela, les yeux de Manon se sont embués.Si elle avait voulu être avec Lucas, c’était surtout parce qu’elle voulait faire partie de cette famille, et parce qu’Élise et Gérard l’avaient vraiment considérée comme leur propre fille.« Manon, je ne me mêlerai plus de ta relation avec Lucas, mais tu dois absolument revenir vivre ici. Le monde est dangereux, et une jeune fille seule, dehors, ça m’inquiète ! »« Élise, je vis maintenant avec Gia. Ne t’en faites pas, tout va bien pour moi. »« Gia ? »Élise savait que la meilleure amie de Manon était la fille de la famille Véran.« Elle habite seule ? »« Oui, Gia a acheté un logement. Je me suis installée chez elle. On vit très bien ensemble. »Élise connaissait la situation aisée de la famille Véran. Fille unique, choyée comme la prunelle de leurs yeux. Manon, en vivant avec elle, ne devait pas rencontrer de problèmes.Mais Élise a poussé un soupir : « Mais tu n’es plus là... tu me manques. »« Et si je faisais partir L

Voyant que le temps allait changer, tout le monde s’est pressé de rentrer chez soi. À chaque arrêt de bus, une foule se bousculait pour monter, et les gens sur le quai se renouvelaient sans cesse.Au final, il ne restait plus qu’elle seule.Manon ne savait pas où aller.Une Maybach noire s’est arrêtée à l’arrêt de bus. La vitre s’est baissée, et le visage familier d’un homme élégant est apparu dans son champ de vision.« Monte. »Manon est restée figée une seconde, puis a vite réagi : « Oh. » Elle a pris son sac et s’est levée pour monter côté passager.Julien a redémarré, quittant l’arrêt.En voyant la direction qu’il prenait, Manon s’est empressée de dire : « Tu peux t’arrêter à un hôtel, ça ira. »Elle a ajouté rapidement : « Pas un cinq étoiles, hein. Un hôtel classique, dans les deux ou trois cents euros la nuit, ça suffit. »Julien s’est arrêté à un carrefour, puis s’est tourné vers elle : « Vous vous êtes disputées ? »Manon a rougi, fuyant son regard : « Non... non...