Lahat ng Kabanata ng Porte Mon Bébé : Kabanata 101 - Kabanata 110

❢Les mois s'étaient enchaînés, doux et précipités, tissant la toile de leur nouvelle vie. Pour Damien, le bonheur avait pris la forme d'une maison aux briques chaleureuses, nichée à seulement cinq minutes à pied de celles d'Ethan Blackwood et Nathaniel. L'idée que leurs foyers soient désormais comme les perles d'un même collier le remplissait d'une quiétude profonde. Le jour où il avait annoncé la nouvelle à Kaëlle, par un après-midi baigné d'une lumière miel, la réaction de son oméga avait été un spectacle dont il se nourrirait encore des années plus tard. Kaëlle n'avait pas simplement souri ; un son, pur et cristallin, avait jailli de ses lèvres avant que ses yeux ne s'embuent de larmes scintillantes. Elle s'était jetée dans les bras de Damien, murmurant des « merci » entrecoupés de sanglots joyeux. C'était cela, le nid dont elle rêvait depuis leurs noces : un sanctuaire qui leur appartenait en propre, loin de l'ombre bienveillante de la maison familiale, le premier chapitre concre

✍Le monde n’existait plus que dans le creux de ses bras. Ethan contemplait, fasciné, la courbe paisible des cils d’Alessia qui tremblaient au rythme de ses rêves. Le corps de son oméga était une chaleur familière contre le sien, un poids doux et parfait qui l’ancrait dans un présent absolu. Jamais il ne s’était senti plus chez lui que dans ce silence, après une nuit où leurs corps avaient écrit un poème sans fin sur les draps froissés. Ils s’étaient aimés combien de fois ? La mémoire d’Ethan, embrumée par la passion, avait renoncé à compter. Chaque fois qu’il la pénétrait, chaque fois qu’Alessia se donnait à lui dans un soupir, ne faisait que raviver la soif, une soif douce et insatiable. Ils n’étaient plus deux, mais un seul être, fusionnés pour l’éternité dans ce lit qui était leur sanctuaire.Un frémissement, à peine perceptible. Les paupières d’Alessia papillonnèrent, s’ouvrant lentement sur un regard encore voilé de sommeil. Ethan ferma les yeux en un clin d’œil, jouant à la per

✍Alessia sentit le sol se dérober sous ses pieds. Le regard vide, perdu dans le vortex de ses souvenirs, elle était projetée vingt ans en arrière, dans une époque étouffante où son existence se résumait à une fonction : un ventre. Un utérus capable de porter ce que sa défunte sœur, Eleanor, n’avait pu mener à terme. La pression de la prestigieuse famille Blackwood pesait sur ses épaules comme un manteau de plomb, nouant ses entrailles, lui rappelant sans cesse que sa valeur se limitait à sa capacité à donner un héritier.Ce même ventre qui, un jour, avait porté Jun. Une vérité qu’elle avait toujours portée en secret, une épine enfouie au plus profond de son cœur. Jun n’était pas le fruit de son amour avec Ethan. Non, elle était l’enfant de Eleanor et d'Ethan Blackwood, conçue à une époque où Alessia n’aurait jamais imaginé pouvoir un jour aimer son beau-frère, ni fonder une famille. Mais la maladie, impitoyable, avait eu raison de Eleanor. Après trois mois de grossesse épuisants, son

✍Le relâchement de Leifa fut un abandon, un poids mort qui laissa Jun s’effondrer sur le sol dur. Le choc résonna dans ses os. Les larmes, longtemps retenues, jaillirent enfin, brûlantes et silencieuses, traçant des chemins salés sur ses joues pâles. Sa gorge, meurtrie, était un brasier ; chaque inspiration était un râle, chaque expiration une quête d’air qui se transformait en une quinte de toux sèche et douloureuse. Elle sentait encore l’empreinte cruelle des doigts de son frère contre sa peau, une sensation qui la hantait bien après que la pression eut disparu.Sans un regard pour sa sœur terrassée, Leifa se précipita vers Alessia. Ses bras se refermèrent autour de sa mère dans une étreinte quasi frénétique, un geste de protection absolue, comme pour s’assurer par le toucher qu’elle était réelle, entière et indemne. En lui, son loup intérieur bouillonnait, une marée de rage si violente qu’elle faisait trembler ses membres. Un grondement sourd, à peine audible, persistait au fond d

✍La résidence des Blackwood bourdonnait d'une joyeuse animation en ce dimanche ensoleillé. La grande maison, habituellement paisible, vibrait des rires et des conversations d'une famille réunie. Après un moment d'intimité apaisant avec Ethan, Alessia avait rejoint la cuisine, un sourire léger et sincère aux lèvres, comme déchargée d'un poids lourd. L'atmosphère était douce, imprégnée de l'arôme réconfortant du plat qui mijotait.Dans le grand salon, baigné de lumière, la famille s'était déjà rassemblée. Nathaniel et Liam étaient installés sur le canapé, échangeant des regards complices tandis que leur fils, Tae-ho, s'était déjà isolé dans son monde, téléphone et écouteurs aux oreilles, affichant la tranquille indifférence de l'adolescence. Peu après, Damien et Kaëlle firent leur entrée, suivis de leurs deux ados, Jihoon et Ta-Ri. La tribu s'agrandit avec l'arrivée des enfants d'Ethan et Alessia, Leifa et Rin. L'espace se remplit d'une énergie familière et chaleureuse.Jihoon, le visa