ISADORAL’air du tarmac brûle quand on descend, le soleil frappe sans éclat, et le vent soulève à peine un coin de mon manteau. Il y a là un ballet discret, des hommes en costume, des oreillettes, des gestes précis. Tout est réglé, contrôlé, presque trop parfait. Une voiture noire, longue, lustrée, attend au bas de la passerelle. J’ai déjà vu ce genre de scène, mais ce matin, je la ressens différemment , comme si chaque détail m’excluait, comme si le monde autour d’Adrian n’avait plus de place pour moi.Il ne parle toujours pas. Il m’ouvre la portière sans me regarder. Ce simple geste, autrefois tendre, devient un signe de pouvoir, un rappel. Quand je m’installe, je sens la chaleur du cuir, l’odeur du neuf, la trace de son parfum encore présente dans l’habitacle. La voiture démarre sans un bruit, et la ville défile, large, claire, indifférente.Les photographes attendent déjà à la grille. Des éclairs blancs, des cris étouffés, des voix qui répètent son nom, le mien, le couple de l’ann
Last Updated : 2025-10-16 Read more