La villa de Manon se trouvait en plein centre-ville. De grands platanes bordaient la rue. Leurs feuilles dansaient doucement dans le vent, et la lumière du soleil, éclaboussée entre les branches, venait se poser sur le visage de Mathis.Il avait la peau très claire, mesurait un mètre quatre-vingt-huit, les épaules larges, la taille fine. Après trois années à la tête de la direction générale, à donner des ordres au quotidien, il dégageait une aura à la fois noble et distante.C’était le week-end. Mathis portait un fin pull gris anthracite et un pantalon décontracté. À première vue, il avait vraiment fière allure : élancé, élégant, le port droit. Son visage, toujours aussi beau, attirait immédiatement le regard.Peut-être était-ce à cause de la lumière douce de l’après-midi, mais il semblait moins froid qu’à l’accoutumée. Le gestionnaire immobilier, plus petit d’une bonne tête, lui parlait. Mathis baissait les yeux pour écouter, avec une attention rare chez lui, presque de la douceur.
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