บททั้งหมดของ Quand il a choisi l’autre, j’ai choisi son frère: บทที่ 201 - บทที่ 210

Mathis a détourné les yeux, les fixant droit devant lui, sans plus dire un mot.Léa a appuyé sur l’accélérateur et la voiture est repartie.Mathis avait déjà voyagé dans une voiture conduite par Léa. Elle conduisait toujours de façon très stable, rassurante, sans jamais donner l’impression qu’elle pourrait provoquer un accident.Mais aujourd’hui, elle roulait vite, nerveusement, se faufilant entre les voitures comme si elle était pressée par le temps.Le visage de Mathis s’est assombri à vue d’œil : « Ralentis un peu ! » Léa n’a même pas pris la peine de lui répondre.Mathis a lancé un regard noir sur son profil, mais il a fini par se perdre dans ses gestes précis et assurés. Déjà à l’aéroport, quand elle l’avait coincé avec sa voiture, elle avait démontré un sang-froid et une maîtrise stupéfiante.Quelqu’un qui conduit comme ça ne pouvait pas être de nature douce. Ce genre de caractère était forcément tranchant.Mathis est resté figé une seconde. Il ne s’était pas attendu à d

Elle se tenait dehors, froide, le regard braqué sur lui.Mathis se souvenait qu’il y avait des larmes dans les yeux de Léa, prêtes à couler sans jamais tomber. Une fois sortie de la voiture, elles sont restées suspendues au bord de ses cils. Elle était donc aussi fière que ça.Ensuite, Léa a arrêté un taxi pour retourner à l’aéroport. Au moment précis où elle s’est retournée, une larme a dû rouler sur sa joue, avant de venir s’écraser au sol.Mathis n’aurait pas su dire pourquoi, mais cette image lui est revenue d’un coup.Il a demandé brusquement : « Léa, est-ce que tu as déjà pleuré pour moi ? » Il venait de se rappeler Sophie, secouée de sanglots à l’idée de voir partir Léa.Léa ne comprenait pas pourquoi il posait soudain cette question.Bien sûr qu’elle avait pleuré. Elle avait pleuré un nombre incalculable de fois.Mais face à lui, elle a esquissé un sourire moqueur : « Jamais. » Une colère soudaine a jailli dans la poitrine de Mathis. D’habitude, il arrivait à ravaler

Léa a reculé d’un pas, par pur réflexe.Mathis s’est avancé d’un geste brutal, lui a saisi le poignet et a hurlé d’une voix cinglante : « Léa, je suis quoi pour toi, bordel ? Un jouet ? Tu es tombée amoureuse de moi, alors tu voulais m’épouser, et maintenant que tu m’aimes plus, tu me balances comme une merde ? Qui t’a donné ce droit ? Comment tu as osé me traiter comme ça ! » Le cerveau de Léa a comme explosé. Un grand vide. Elle était tellement choquée qu’elle n’a même pas compris ce qu’il venait de dire.Mathis, les mâchoires crispées, la foudroyait du regard, les yeux aussi tranchants que des lames de rasoir : « Je t’ai posé une question, Léa ! Pourquoi tu me fais ça ? Je suis quoi pour toi, hein ? » Léa, après quelques secondes de flottement, a senti la rage monter à son tour. Elle n’a pas explosé, non. Elle l’a regardé bien droit, scrutant ses yeux, cherchant un peu de regret, un soupçon de tristesse. Mais il n’y avait rien. Rien du tout.Alors pourquoi cette scène ? Pourq

Comparé à la férocité de Mathis, Arthur, lui, n’affichait qu’un léger rougissement dû à l’afflux de sang. Hormis cela, il ne montrait aucune émotion. C’était ce genre d’indifférence glaciale, comme si rien ne l’atteignait. Il a énoncé un fait, d’un ton tranchant, sans appel : « Vous avez divorcé. » Ces mots ont touché Mathis en plein cœur. Il a été envahi d’une haine sombre, son regard glacé : « Tu attendais ce moment depuis toujours, pas vrai ? » Mathis a toujours haï Arthur. Depuis l’enfance. À cause de lui, sa mère restait constamment insatisfaite, le forçait à travailler plus dur, à dépasser Arthur — sinon, il n’obtenait jamais un regard aimable. Son enfance n’avait été qu’une longue suite de frustrations, sans un seul souvenir heureux.Maxence, qui était pourtant son grand-père, passait tout son temps avec ce bâtard d’Arthur. Quant à son père… c’était pire encore. Il a blessé sa propre femme sans éprouver la moindre culpabilité. Et au final, il a préféré Arthur. Ce bâtard lui

Et celui qui a compris en premier les intentions d’Arthur envers Léa, c’était Mathis.Mais Arthur savait que Mathis ne dirait jamais un mot à personne. Parce qu’il avait besoin de se mesurer à lui. Mathis ne supporterait pas l’humiliation. C’était aussi pour cette raison qu’Arthur lui avait tout dit, l’esprit tranquille.Il valait mieux que Mathis sache.Il fallait qu’il comprenne que Léa était la personne qu’Arthur voulait protéger.Rien de plus à ajouter. Arthur, après avoir prononcé ces mots, s’est retourné et s’est éloigné.Mathis a fixé son dos en s’éloignant, puis a laissé échapper un ricanement.Arthur se donnait des airs vertueux uniquement parce qu’il n’avait jamais rien eu. C’était juste de la jalousie maquillée.Lors du divorce, Mathis n’avait pas vu la moindre tristesse chez Léa. Mais les reproches qu’elle lui avait lancés lors de leurs disputes prouvaient qu’elle tenait encore à lui.Et tant que Léa tenait à lui, Arthur était foutu d’avance !Et puis, même si Léa