All Chapters of Quand il a choisi l’autre, j’ai choisi son frère: Chapter 341 - Chapter 350

Sa voix a eu quelque chose de froid, presque tranchant, et pourtant dangereusement séduisant.Léa, elle, en a été bouleversée. Elle n’a pas su exactement depuis quand, mais pour elle, Arthur Perrot est devenu le synonyme même de sécurité. Sa voix aussi.Les mots qu’elle a dits à Mathis venaient à moitié de son cœur, et pour l’autre moitié, elle a fait semblant.Parce que Mathis a fait tout ce cirque, n’était-ce pas juste pour qu’elle continue à l’aimer sans conditions ?Mais elle ne l’aimait plus, point barre.Quand l’amour s’est éteint, il n’y a plus eu rien à sauver.Et puis, elle lui a répété les mêmes choses tant de fois… qu’elle n’a plus rien éprouvé.L’émotion sincère qu’elle avait ressentie un instant plus tôt venait uniquement de la mention de cet enfant.De l’enfant qui n’a jamais vu le jour.Tout le reste, absolument tout, n’avait été que du jeu.Son seul véritable but, ç’a été de récupérer le téléphone de Mathis pour retrouver Manon.Tout s’est déroulé comme prévu… jusqu’à

Léa est entrée dans la maison, mais le salon était vide.Son cœur s’est serré d’un coup.« Manon ? »À peine sa voix a-t-elle retenti qu’une lumière s’est allumée dans le jardin, de l’autre côté de la baie vitrée.Léa a aperçu Octave et Manon.Cette dernière l’a vue à son tour et s’est précipitée vers la maison.Profitant de ce moment, Léa a joué les hôtesses, a fait entrer Arthur dans la maison, puis a couru dehors pour accueillir son amie.Manon s’est jetée sur elle, l’a serrée dans ses bras, l’inquiétude gravée sur son visage. Elle a examiné Léa de haut en bas :« J’ai eu la peur de ma vie ! Ce salaud de Mathis ne t’a rien fait, j’espère ? »En voyant les yeux rougis de Léa, Manon s’est enflammée : « T’as pleuré ? Mais pourquoi t’as pleuré, bon sang ? Mathis est où ? Je vais lui faire sa fête ! »En entendant les mots pleins de sollicitude de Manon, Léa a senti une chaleur l’envahir. Avec les bonnes personnes, on devient meilleur, plus lumineux. Avec les mauvaises, on se perd, on

À ce moment-là, la voix grave et posée d’Arthur a résonné depuis le salon :« Entrez donc. »Manon a sursauté, croyant d’abord avoir mal entendu.Puis, en levant la tête, elle l’a vu - et son visage s’est figé de stupeur.Bon sang…Arthur Perrot !Le grand président du Groupe ATech.Dans sa maison ?Manon a presque paniqué.« Léa… pourquoi tu ne m’as pas prévenue plus tôt ! »Si elle l’avait su, elle ne serait pas restée à bavarder dehors, elle se serait précipitée pour accueillir un tel invité !« J’allais justement te le dire. » a répondu Léa un peu gênée.Mais à peine a-t-elle croisé le regard d’Arthur qu’une vague de chaleur lui est montée au visage. Les images de leur étreinte, de leurs doigts entrelacés quelques instants plus tôt, lui ont traversé l’esprit. Et soudain, elle s’est sentie terriblement embarrassée.[Super… et moi qui l’ai invité à vivre chez moi… comment je vais expliquer ça à Manon ?]Sous le coup du malaise, Léa s’est instinctivement collée encore plus à Manon,

Octave a flâné dans le salon du rez-de-chaussée, comme s’il voulait graver chaque recoin dans sa mémoire. De temps en temps, il a pris des photos, prétextant chercher de l’inspiration pour sa déco.Comme il venait d’emménager, il n’a pas encore vraiment arrangé ses propres pièces.Manon a sorti des bougies parfumées qu’elle a collectionnées depuis longtemps, les a allumées et posées sur la table à manger rétro. Puis elle a pris des chandelles longues, les a placées dans des chandeliers au centre de la table, et a allumé les mèches. Les flammes vacillantes ont tout de suite apporté une chaleur douce et dorée à la pièce.Chez Manon, il y avait aussi plein de fleurs fraîches et de plantes vertes. Elle a attrapé des ciseaux et, en un rien de temps, a composé un arrangement floral magnifique, qu’elle a mis dans un vase au design soigné, posé dans un coin de la table.Enfin, elle a disposé cinq paires de couverts, soigneusement alignées. Sous les serviettes blanches, elle a glissé de petit

Arthur est resté silencieux, les lèvres serrées, les yeux posés sur le bol qu’Octave venait de déposer devant lui.Ça pouvait être pareil ? C’était censé être son bol, et on le lui a piqué.Manon, de son côté, n’a rien dit non plus, mais son regard en disait long :« … Tu crois que j’ai demandé ça, moi ? C’était Léa qui me l’avait servi ! »Octave, imperturbable, a pris le bol qu’il n’avait pas encore utilisé, a rempli une louche de soupe et l’a tendu à Manon : « Tiens, ça, c’est le tien. »Manon l’a regardé, muette.Léa aussi.Léa avait l’impression d’assister à une petite scène de comédie absurde.Pour une simple soupe, tout ce cirque ?Octave n’était décidément pas un homme tranquille. Il fallait toujours qu’il se fasse remarquer, qu’il complique les choses les plus banales.Mais Manon, habituée aux jeux d’équilibre et aux lectures subtiles des visages en société, avait tout compris.Octave était clairement agacé que Léa ait servi de la soupe à Manon et a tenu à le faire lui-m