Tous les chapitres de : Chapitre 431 - Chapitre 440

Léa regardait Arthur à travers l’écran pendant qu’il reculait un peu la caméra.Ses épaules étaient si larges que, même en éloignant le téléphone, elles ne rentraient pas complètement dans le cadre.Derrière lui, elle distinguait les rangées de sièges : il était bien à l’aéroport. Ce n’était qu’à ce moment-là qu’elle a réalisé ce qu’il venait de dire, et son cœur a fait un bond.La mère d’Arthur est enfin arrivée.Léa avait déjà demandé à Arthur une photo de Lisa, mais il n’en avait pas.Lisa avait dit vouloir venir plus tôt à Merville pour passer un moment avec son fils et recréer du lien.Arthur avait refusé sans hésiter, prétextant qu’il vivait chez sa petite amie.Alors Lisa n’était pas venue.Ce n’était qu’à l’approche de l’anniversaire de Maxence qu’elle avait finalement décidé de venir à Merville.Tout cela, Léa l’a bien compris : la relation entre Arthur et sa mère n’était pas très proche, mais ils n’étaient pas non plus complètement coupés.Le fait qu’il aille la che

Lorsqu’elle avait trouvé un peu de temps entre deux obligations professionnelles, Lisa était venue le voir.Arthur savait à l’avance qu’une personne appelée « maman » allait venir le rencontrer.En observant les autres enfants, il avait compris qu’une mère était censée être la personne la plus importante, celle sur qui on pouvait entièrement compter.Alors il était à la fois impatient et nerveux.Quand il avait enfin vu Lisa, il avait d’abord été frappé par sa beauté éclatante, presque irréelle.Il s’était dit que sa mère était plus belle et plus grande que toutes les autres dames.Tétanisé, il n’avait pas osé parler.Il s’était approché timidement d’elle et, après avoir balbutié un moment, avait fini par demander : « Tu es qui ? »Lisa s’était alors accroupie, l’avait observé de haut en bas pendant quelques secondes.Son regard, froid et tranchant, avait terrifié le petit garçon de trois ans.Il avait eu envie de s’enfuir.Mais elle lui avait soudainement pincé la joue avec f

Arthur a voulu dire que Lisa n’avait absolument pas besoin de sa compagnie, mais il s’est retenu : [Elle avait des choses à faire.][Oh.] a répondu Léa.Elle n’a plus continué la conversation : [Alors viens me chercher à dix-huit heures.][D’accord.] a répondu Arthur.Après quelques échanges simples avec Léa, l’humeur d’Arthur est allée beaucoup mieux.Il a rouvert les photos prises quand ils étaient allés au cinéma, il a regardé assez longtemps puis il a éteint son téléphone.Le paysage dehors n’avait rien d’intéressant.Comme les souvenirs du passé n’avaient rien d’agréable, mais Arthur s’est souvenu de tout.Il s’est souvenu que, la deuxième année où il a revu Lisa, Lisa a commencé à montrer un mépris encore plus évident. Il n’avait alors que quatre ans, elle a feuilleté ses cahiers, elle a tourné quelques pages, puis Lisa a trouvé que cela ne valait même pas la peine de regarder.De retour à Paris, Lisa a eu des exigences encore plus élevées envers lui.Son mépris a duré

Arthur n’a pas eu besoin d’être consolé, tout comme il n’a jamais su compatir à Axel.Il est resté indifférent à tout ce qui concernait Lisa.Mais il a été touché par le geste de Léa.Elle a remarqué sa mauvaise humeur avec attention, et, pendant qu’il n’était pas là, elle lui a préparé un milk-shake.Rien que cette attention lui a donné le sentiment d’être important pour quelqu’un.Et cette sensation lui a fait du bien.Tellement de bien qu’Arthur a eu du mal à contenir ce qu’il ressentait pour Léa. Il est tombé amoureux d’elle sans s’en rendre compte, et plus ils ont passé de temps ensemble, plus ce sentiment a grandi.Il a eu envie de la serrer contre lui. Rien qu’à la regarder, il a su qu’il pouvait entourer sa taille d’une main, la garder dans ses bras et lui faire tout ce qu’il avait envie de faire.Elle n’a même pas eu conscience du danger qu’il représentait à ce moment-là, ni de la noirceur de ses pensées.Tout cela, un simple geste d’elle l’a réveillé, jusqu’à le rend

Le lendemain, chez Cent-Miles Divertissement.Léa était assise dans le bureau de la présidente. Le soleil traversait la baie vitrée et réchauffait doucement sa peau.Elle avait travaillé trois ans au service de direction du Groupe ATech, où elle avait acquis une parfaite maîtrise des outils de gestion et une compréhension fine du fonctionnement d’un grand groupe.Grâce à cette expérience, même sans avoir jamais dirigé d’entreprise auparavant, elle s’était rapidement adaptée à ses nouvelles fonctions de PDG.Avec sa capacité d’apprentissage, elle avait vite compris les rouages d’une société de divertissement.Elle avait donc conçu elle-même un logiciel interne de gestion : chaque employé pouvait y retrouver clairement ses missions, ses objectifs et la chaîne de reporting. Les nouveaux arrivants s’y familiarisaient très vite avec la structure et le travail, évitant ainsi tout désordre administratif ou gaspillage de ressources.Le développement de ce genre d’outil, c’était le domain