Lahat ng Kabanata ng Les clauses du cœur : Kabanata 11 - Kabanata 20

FleureL’eau chaude me coule sur le dos comme une armure en fusion.Je reste longtemps sous la douche, plus que nécessaire. Pas pour me laver non, à ce stade, même l’acide ne suffirait pas à me purifier de cette nuit. Mais pour reprendre le contrôle , respirer , réapprendre mes contours. Me rappeler que je suis une personne. Pas juste… une chose qu’il tient entre ses doigts.Je tends l’oreille , rien , c'est le silence.Parfait.Je sors, m’enroule dans une serviette l’une des grandes, moelleuses, luxueusement absurdes, comme tout ici. Et juste au moment où je pose le pied dans la chambre…Clac.La poignée.Je me fige , l’œil grand ouvert.Un fantôme ? Non , pire , c'est Aaron.J’inspire , fortement . L’air me brûle la gorge.Il entre. Tranquille. Comme s’il venait prendre un café.— Sérieusement ? dis-je.Il ne répond pas tout de suite. Il s’installe au bord du lit avec la nonchalance d’un homme qui n’a jamais été mis à la porte de sa vie. Ce qui, connaissant son ego, est probablemen

FleureJ’ouvre la porte.L’air du matin me touche. Un frisson brut, sans arrière-goût. Enfin un contact qui ne cherche rien, qui ne possède rien. Juste… le monde. Vaste, réel, indifférent.Je respire.Une.Deux.Trois fois.Je fais un pas dehors. Un seul.Je ne l’entends pas. Mais je le sens.Son ombre me précède. Me heurte presque.Sa main m’attrape par le poignet. Pas brutalement. Mais avec une certitude glacée. Une emprise comme un point final qu’il pose là, sans me demander mon avis.— Lâche-moi, soufflé-je sans me retourner.— Non.Sa voix est basse. Étrangement calme. Le genre de calme qui vous annonce un ouragan.Et puis, il me retourne.Un geste net. Efficace.Et ses lèvres sont sur les miennes.Ce n’est pas un baiser. C’est une déflagration.Exaspéré.Affamé.Furieux.Un baiser qui parle à ma place, qui hurle à ma gorge : Tu es à moi, encore. Et je suis à toi, même si je le nie. Un baiser qui me dévore comme une vérité que je refuse de reconnaître.Et pire que tout : une part

FLEUREIl pleut.Pas une pluie douce, réconfortante. Une pluie sale, qui colle au cuir, qui gifle les vitres, qui s’infiltre dans les os comme un reproche.Je marche sans parapluie, capuche relevée, manteau ouvert. Mes pas claquent sur l’asphalte détrempé. Je suis une femme en trop. Une tache dans ce décor trop lisse.Je n’ai pas dormi. Je n’ai pas mangé. Je n’ai pas répondu.À Samuel. À ses messages. À sa voix pleine de vide sur ma messagerie.Il attend. Parce qu’il espère. Parce qu’il croit encore que j’ai le droit de choisir.Mais je suis coincée dans une spirale. Un pacte. Une prison déguisée en vitrine.Aaron.J’aurais pu lui écrire. Envoyer un e-mail, un mot froid et professionnel, une rupture polie en dix lignes.Mais je veux le voir. En face. Le regarder dans les yeux. Voir jusqu’où va son masque.Je pousse la porte de l’hôtel cinq étoiles, trempée de la tête aux pieds. Les réceptionnistes me jettent un regard. Aucun ne m’arrête. Mon nom est encore sacré, ici.Je traverse le h

FLEUREJe me tiens devant la porte de Samuel, l’index tremblant au-dessus du battant. Mon cœur tambourine si fort que j’ai peur qu’il s’entende à travers le bois épais. Chaque pulsation résonne comme un tambour de guerre dans ma poitrine. Je voudrais reculer, fuir, me cacher. Mais une force invisible m’en empêche.Je frappe doucement, presque en silence. Pas un cri, pas un hurlement. Juste un souffle fragile qui trahit mon hésitation.— Fleure, entre.Sa voix est calme, douce, mais elle porte cette chaleur rassurante qui m’a toujours fait croire qu’ici, je pouvais guérir.Je pousse la porte lentement, mes mains moites trahissent mon trouble. Samuel est là, assis dans son fauteuil, le visage fermé, le regard attentif. Il attend, patient, comme s’il savait tout ce que je m’apprête à lui dire, ou peut-être tout ce que je tais.Moi, je me sens comme une enfant prise en faute, tremblante, fragile, et pourtant c’est lui qui doit comprendre.— Je suis désolée, murmure-t-il, avant même que j’

FleureLa nouvelle tombe comme un couperet, froid et sans appel : Aaron organise une soirée. Une soirée de fiançailles. Pour annoncer au monde entier que je lui appartiens, que je suis sa fiancée.Le message arrive le matin même, laconique, glacial. Pas une place pour le doute, ni la contestation. Je le relis encore, le cœur se serrant un peu plus à chaque lecture.« Tu seras à mes côtés. »Ces mots résonnent en moi comme une sentence. Une chaîne invisible qui se resserre. Je suis prise au piège d’un spectacle orchestré pour afficher ma soumission, pour sceller mon sort devant tous ceux qui comptent dans ce monde.Je passe la matinée dans un état de tension sourde, incapable de penser à autre chose. L’idée même de cette soirée me donne la nausée, mais je sais qu’il est impossible de reculer.Vers midi, on sonne à la porte. Un homme élégant, discret, dépose un grand paquet soigneusement emballé.— Une livraison pour Mademoiselle Fleure, annonce-t-il d’une voix neutre, évitant soigneuse