Semua Bab Un deal entre nous : Bab 41 - Bab 50

PVD de NicolasL’avion atterrit enfin après un long vol retour depuis Tokyo. Il est près de dix-huit heures. La nuit tombe sur Madrid, mais les flashs crépitent dès l’ouverture de la passerelle. Plusieurs journalistes nous attendent déjà, des micros brandis comme des armes. Certains fans ont bravé le froid pour obtenir des autographes. J'en signe deux ou trois, par automatisme, le regard perdu quelque part entre la foule et mes pensées.On monte dans le bus de l'équipe. Derriere moi, Moreno parle fort de ses stats, fier de sa passe décisive. Toni regarde des réels sur Instagram avec un casque sur les oreilles. Moi, je m'assois à l’arrière, pose mon sac, et me cale contre la vitre. Les rues défilent. Madrid me semble plus froide que d'habitude.Pendant le match, j’ai donné tout ce que j’avais. Trois tirs cadrés, deux buts, une interception brillante en première mi-temps. Mais à quoi bon ? Je n’ai rien ressenti. Rien à part ce creux qui me serre la poitrine. C'

PVD de Paula Arrivée à la voiture, je prends une profonde inspiration. Ma main tremble légèrement en attrapant la poignée. Je l’ouvre. Le cliquetis métallique me donne la chair de poule. Je m’installe sans un mot sur le siège passager, et referme doucement derrière moi.L’intérieur est tiède, sent le cuir et une fragrance que je reconnais immédiatement. Mais l’atmosphère, elle, est glaciale. Je tourne légèrement la tête vers lui. Il fixe la route, le visage figé, le profil dur.___ Salut, lancé-je, d’un ton neutre, froid comme un test.___ Salut, réplique-t-il, sans même me regarder.Un silence épais et oppressant s’installe. Le genre de silence qui hurle plus fort que tous les mots qu’on pourrait dire. Et dans ce silence, je sens la tempête arriver.L’atmosphère dans la voiture est lourde, saturée de non-dits qui pèsent comme des boulets sur nos épaules. Je serre les mains sur mes cuisses, les ongles enfoncés dans la peau, cherchant une raison de briser ce silence

PVD de JimenaLe soleil à peine levé filtre à travers les rideaux de ma chambre. Je suis réveillée depuis longtemps déjà, incapable de fermer l'œil après la soirée d’hier. Trop de pensées, trop de choses non dites, trop de blessures à panser. Je me lève doucement, enfile un pull chaud et me prépare rapidement. Il est encore tôt, mais je n’ai qu’une idée en tête : aller voir Paula. Je n’ai pas pu dormir en pensant à elle. Je n'ai fait que imaginer ce qu'elle doit ressentir en ce moment et surtout les larmes que sa mère a décrites... ça me déchire le cœur.Quand j’arrive devant la maison de Paula, je prends une grande inspiration avant de sonner. La porte s’ouvre presque aussitôt. Carmen est là, dans son peignoir, les traits tirés, les yeux fatigués, mais elle tente un sourire dès qu’elle me voit. On s’enlace instinctivement. C’est un de ces câlins réconfortants, silencieux, où l’on partage la même inquiétude, la même douleur muette.___ Bonjour ma chérie, dit-elle dou

PVD de Jimena Je suis tendue comme une corde prête à rompre. Paula l’a invité à entrer, et maintenant il est là, assis sur notre canapé comme s’il était à sa place. Andres. Ce type qui débarque de nulle part, avec son sourire tranquille et son regard qui semble vouloir tout comprendre de moi sans que je dise un mot. Paula, avec sa bonne humeur habituelle, nous propose un café. Il accepte. Évidemment qu’il accepte. Et moi, je reste là, plantée à côté de lui, sans trop savoir quoi faire de mes mains ni de mes pensées.Quand elle se lève pour aller à la cuisine, mon cœur se serre. Je me retrouve seule avec lui. C’est exactement ce que je ne voulais pas. Le silence qui s’installe me pèse. Je n’arrive pas à le regarder trop longtemps, de peur de trahir ce que je ressens vraiment : de la méfiance, mais aussi… autre chose. Un frisson bizarre.Pour ne pas laisser ce silence m’engloutir, je lui pose quelques questions. Rien de personnel. Juste des banalités : d’où il vie

PVD de Paula Les sacs de courses à la main, Jimena et moi remontons le trottoir qui mène à notre immeuble. Le soleil commence à décliner, dorant la ville d’une lumière chaude qui contraste avec l’agitation de la journée. Je me sens étrangement légère, comme si le poids des jours précédents avait glissé de mes épaules pour laisser place à un souffle nouveau.___ Franchement, je n’y croyais plus, lâche je, un sourire aux lèvres. Ce boulot, c’est comme une bénédiction tombée du ciel.___ Sergio t’a bien aidée, quand même, commente Jimena d’un ton moqueur.Je la bouscule doucement de l'épaule.___ Il m’a juste tendu la main. C’est moi qui ai dû assurer pour convaincre le chef de service.Je ris doucement aux blagues de Jimena alors qu’on marche, nos sacs de courses à la main. Demain, je commence dans un nouvel hôpital. Nouveau départ. Nouvelle énergie. Je le dois à Sergio. Grâce à lui, j’ai eu ce poste. Et pour une fois, j’ai envie de croire que tout se passera bien.