Un deal entre nous

Un deal entre nous

last updateTerakhir Diperbarui : 2025-07-18
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Elle voulait juste survivre. Il voulait la posséder. À Madrid, Paula Delgado jongle entre ses longues heures d’aide-soignante et les soins coûteux de sa mère gravement malade. Forte, fière, et indépendante, elle refuse de demander de l’aide. Jusqu’au jour où tout s’effondre. Un soir, en quête d’oubli, elle cède à une nuit de passion avec un inconnu. Elle disparaît au petit matin sans se retourner. Mais lui… n’a pas l’intention de l’oublier. Nicolás Reyes, célèbre sportif espagnol, n’a jamais été troublé par une femme. Jusqu’à elle. Quand il la retrouve par hasard, il lui fait une proposition indécente : une relation de sexfriends, sans engagement, en échange d’une prise en charge totale des soins de sa mère. Paula, révoltée, refuse. Mais quand la vie de sa mère est en jeu, peut-elle encore dire non ? Et si ce deal était la plus dangereuse des erreurs ?

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Bab 1

1

                              PVD de Paula

Je claque la porte derrière moi, mes clefs tintent encore dans la serrure. Mon sac me glisse de l’épaule, tombe au sol dans un bruit sourd. Je suis épuisée. Mon dos me tue, mes pieds sont en feu, et ma tête bourdonne des conversations, des plaintes et des cris qui ont rythmé mes douze heures à l’hôpital. Si je m’écoutais, je m’écroulerais sur le carrelage du couloir.

Mais je ne peux pas. Maman m’attend. Des responsabilités m'attendent.

___ Mamá, je suis rentrée !

Aucune réponse. Je fronce les sourcils. Elle répond toujours, même quand elle est trop fatiguée pour parler fort. Mon cœur rate un battement et ma poitrinese serre étrangement. Je pose mon téléphone et mes chaussures dans l’entrée, puis me précipite vers le salon.

Je la trouve là, allongée sur le carrelage froid, la main plaquée contre sa poitrine. Elle halète. Son visage est pâle, ses lèvres tremblent, et ses yeux, d’habitude si doux, sont écarquillés par la douleur.

___ Mamá !

Je me jette à genoux près d’elle, le cœur qui commence à cogner fort contre ma cage thoracique.

___ Mamá, qu’est-ce qui se passe ?!

Elle ne parvient pas à articuler une réponse. Elle lutte pour respirer, comme si l’air refusait d’atteindre ses poumons. Je sens ma gorge se nouer, mes mains trembler. Mais je n’ai pas le droit de paniquer.

Je dégaine mon téléphone, compose le 112, tout en essayant de la rassurer d’une voix que je veux stable, mais qui tremble autant que mes doigts.

___ Allô ?  S'il vous plaît, j'ai besoin d'une ambulance et vite... ma mère...ma mère est entrain de mourir. 

___ Calmez vous mademoiselle, donnez-nous votre adresse.

Ma voix tremble d'angoisse, je leur indique l'adresse tout en essayant de rassurer ma mère, dont ma respiration est bruyante.

___ Ne t’inquiète pas, mamá. L’ambulance arrive. Tout ira bien.

Elle tente un sourire, minuscule, presque invisible. Je me retiens de pleurer pour ne pas l'inquiéter alors qu'elle a mal déjà.

Dès que l’opérateur m’indique que l’ambulance est en route, j’appelle Jimena. Elle décroche à la première sonnerie.

___ Jimena, maman ne va pas bien. Elle est… par terre. Elle n’arrive plus à respirer. Je… j’ai appelé une ambulance, mais j’ai besoin que tu viennes. S’il te plaît.

___ J’arrive, me dit-elle sans hésiter. Tiens bon, Paula.

Je pose le téléphone. Je serre la main de ma mère entre les miennes, la supplie du regard de tenir encore un peu.

Quelques minutes plus tard, les sirènes résonnent dans la rue. Je lâche un hoquet de soulagement. Les secours surgissent dans l’appartement, et je dois reculer, les laisser faire, les laisser l’emmener. Je les suis jusqu’à l’ambulance. Ma vision se brouille par mes larmes. Je monte avec elle, sans même réfléchir.

***

L’hôpital m’est familier. C’est là que je travaille, là que je soigne les autres, là que je me bats pour des vies qui ne sont pas les miennes. Mais ce soir, je suis de l’autre côté. Et je déteste ça.

Lorsque nous arrivons, ma mère est conduite aux urgences. On ne me laisse pas entrer avec elle. Une infirmière me prend par le bras et me guide vers la salle d’attente. Elle parle, mais je n’entends rien que des bourdonnements. Mon cœur bat trop vite. Ma tête tourne, j'ai dû mal à respirer. Et puis, enfin, je vois Jimena passer les portes.

Je cours vers elle et me jette dans ses bras. Elle me serre fort, sans poser de question. J'éclate en sanglots.

___ Je n’en peux plus, Jimena… murmure-je contre son épaule. Je n’en peux plus de cette vie. Je n’en peux plus de la voir souffrir, de la voir s’affaiblir un peu plus chaque jour… Et moi, je ne peux rien faire… Rien !

___ Chut… Je suis là. Je suis là, Paula. Elle me caresse le dos, sa voix douce et stable, comme une ancre dans ma tempête. Elle va s’en sortir. Elle est forte, ta mère. Elle te ressemble.

Je relève les yeux vers elle, trempée de larmes.

___  Je suis fatiguée, Jimena…

___ Je sais. Mais tu tiens encore debout. Tu fais tout ce que tu peux. Et tu vas continuer, parce que c’est ce que tu fais de mieux : te battre.

Ses mots me réchauffent un peu, mais la peur reste là, tapie dans le creux de ma poitrine. J'ai perdu mon père quand j'avais à peine sept ans et son départ à laisser in grand vide dans ma vie. Il était mon héros et je ne garde que de bons souvenirs de lui. Ma mère s'est occupée de moi, toute seule. Elle est ma seule famille, et je ne m'en remettrai jamais si je la perds, elle aussi.

***

Le temps s’étire. Les secondes deviennent des minutes, les minutes des heures. Je ne sais pas combien de temps on attend. Je ne cesse de faire les cents pas dans la salle d'attente. À un moment, Jimena m’offre un chocolat chaud de la machine. Je le tiens entre mes mains comme une bouée, sans vraiment le boire. L'odeur agréable du chocolat assaille mes narrines, me réconfortant.

Puis, enfin, un médecin s’approche de nous. Il porte une blouse blanche, un masque bleu baissé sous le menton. Il s’arrête devant moi avec un petit sourire rassurant.

___ Vous êtes la fille de Carmen Delgado ?

Je hoche la tête, le cœur prêt à exploser.

___ Elle va bien. Elle est réveillée. Elle a eu un épisode de détresse respiratoire, mais elle est stable maintenant. Elle se repose.

Un soupir de soulagement m’échappe, je marmonne une prière de remerciements. Mes jambes tremblent. Jimena me soutient d’une main.

Mais le médecin poursuit.

___ Cela dit… son état reste préoccupant. Ce n’est pas la première fois que cela arrive, si j’en crois son dossier. On doit faire des examens approfondis pour comprendre ce qui se passe. On suspecte une pathologie pulmonaire chronique, mais on ne peut rien confirmer sans imagerie avancée et tests spécifiques.

Je déglutis, mon corps se raidit encore plus. Chaque mot qu’il prononce pèse lourd. Trop lourd. Je le fixe, frappée de stupeur.

___ Ces examens… sont coûteux ? demandé-je ’une voix faible.

Il hoche doucement la tête. Je me mords violemment la lèvre, comme si cela pourrait m'aider à aller mieux.

___ Ils ne sont pas couverts par le service public. Il faudra passer par un centre privé ou une clinique spécialisée.

Je baisse les yeux. Mon estomac se noue. Tous mes espoirs viennent de voler en éclats.

___ Merci ! murmure-je, sans parvenir à dire autre chose.

Le médecin nous laisse. Et le silence revient. Une fois seule avec Jimena, je m’effondre de nouveau. Je ne pleure pas. Pas cette fois. Les larmes sont parties. C’est pire : je ressens ce vide, cet écrasement lent, cette fatigue qui dépasse les muscles. Celle de l’âme.

___ J’arrive à peine à payer les factures… Comment je vais faire, Jimena ? Mon salaire part dans les médicaments, dans le loyer, dans l’électricité… Et maintenant, je dois trouver de l’argent pour des examens privés ? me lamenté-je.

Elle me prend la main, ses doigts serrés autour des miens.

___ On va trouver une solution, Paula. Il y a toujours un moyen.

Je secoue la tête, totalement désespérée.

___ Pas pour moi. Je ne suis pas riche. Je ne suis pas fille d’ambassadeur. Je suis juste une aide-soignante épuisée qui vit avec sa mère malade.

Je n'ai plus de force pour continuer à me battre. Je suis épuisée de toujours essayer de garder la tête hors de l'eau.

Jimena me regarde, les yeux brillants. Elle n’a pas de réponse à me donner. Parce qu’elle sait que j’ai raison. Parce qu’elle sait que c’est injuste. Que même les plus courageux peuvent tomber à genoux quand la vie leur met un poids trop lourd sur les épaules.

Et ce soir, je suis à genoux. Au sens propre comme au figuré.

Je pense à maman. À sa main sur ma joue ce matin, à son sourire malgré la douleur. À ses silences de plus en plus longs, à ses toux de plus en plus violentes.

Je ne peux pas la perdre. Je ne la perdrai pas. Il doit avoir un moyen pour payer ces fichus examens. Je dois sauver ma mère.

Mais pour ça… il va falloir que je fasse des choix. Des choix que je n’aurais jamais imaginé envisager.

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