Elle voulait juste survivre. Il voulait la posséder. À Madrid, Paula Delgado jongle entre ses longues heures d’aide-soignante et les soins coûteux de sa mère gravement malade. Forte, fière, et indépendante, elle refuse de demander de l’aide. Jusqu’au jour où tout s’effondre. Un soir, en quête d’oubli, elle cède à une nuit de passion avec un inconnu. Elle disparaît au petit matin sans se retourner. Mais lui… n’a pas l’intention de l’oublier. Nicolás Reyes, célèbre sportif espagnol, n’a jamais été troublé par une femme. Jusqu’à elle. Quand il la retrouve par hasard, il lui fait une proposition indécente : une relation de sexfriends, sans engagement, en échange d’une prise en charge totale des soins de sa mère. Paula, révoltée, refuse. Mais quand la vie de sa mère est en jeu, peut-elle encore dire non ? Et si ce deal était la plus dangereuse des erreurs ?
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Je claque la porte derrière moi, mes clefs tintent encore dans la serrure. Mon sac me glisse de l’épaule, tombe au sol dans un bruit sourd. Je suis épuisée. Mon dos me tue, mes pieds sont en feu, et ma tête bourdonne des conversations, des plaintes et des cris qui ont rythmé mes douze heures à l’hôpital. Si je m’écoutais, je m’écroulerais sur le carrelage du couloir. Mais je ne peux pas. Maman m’attend. Des responsabilités m'attendent. ___ Mamá, je suis rentrée ! Aucune réponse. Je fronce les sourcils. Elle répond toujours, même quand elle est trop fatiguée pour parler fort. Mon cœur rate un battement et ma poitrinese serre étrangement. Je pose mon téléphone et mes chaussures dans l’entrée, puis me précipite vers le salon. Je la trouve là, allongée sur le carrelage froid, la main plaquée contre sa poitrine. Elle halète. Son visage est pâle, ses lèvres tremblent, et ses yeux, d’habitude si doux, sont écarquillés par la douleur. ___ Mamá ! Je me jette à genoux près d’elle, le cœur qui commence à cogner fort contre ma cage thoracique. ___ Mamá, qu’est-ce qui se passe ?! Elle ne parvient pas à articuler une réponse. Elle lutte pour respirer, comme si l’air refusait d’atteindre ses poumons. Je sens ma gorge se nouer, mes mains trembler. Mais je n’ai pas le droit de paniquer. Je dégaine mon téléphone, compose le 112, tout en essayant de la rassurer d’une voix que je veux stable, mais qui tremble autant que mes doigts. ___ Allô ? S'il vous plaît, j'ai besoin d'une ambulance et vite... ma mère...ma mère est entrain de mourir. ___ Calmez vous mademoiselle, donnez-nous votre adresse. Ma voix tremble d'angoisse, je leur indique l'adresse tout en essayant de rassurer ma mère, dont ma respiration est bruyante. ___ Ne t’inquiète pas, mamá. L’ambulance arrive. Tout ira bien. Elle tente un sourire, minuscule, presque invisible. Je me retiens de pleurer pour ne pas l'inquiéter alors qu'elle a mal déjà. Dès que l’opérateur m’indique que l’ambulance est en route, j’appelle Jimena. Elle décroche à la première sonnerie. ___ Jimena, maman ne va pas bien. Elle est… par terre. Elle n’arrive plus à respirer. Je… j’ai appelé une ambulance, mais j’ai besoin que tu viennes. S’il te plaît. ___ J’arrive, me dit-elle sans hésiter. Tiens bon, Paula. Je pose le téléphone. Je serre la main de ma mère entre les miennes, la supplie du regard de tenir encore un peu. Quelques minutes plus tard, les sirènes résonnent dans la rue. Je lâche un hoquet de soulagement. Les secours surgissent dans l’appartement, et je dois reculer, les laisser faire, les laisser l’emmener. Je les suis jusqu’à l’ambulance. Ma vision se brouille par mes larmes. Je monte avec elle, sans même réfléchir. *** L’hôpital m’est familier. C’est là que je travaille, là que je soigne les autres, là que je me bats pour des vies qui ne sont pas les miennes. Mais ce soir, je suis de l’autre côté. Et je déteste ça. Lorsque nous arrivons, ma mère est conduite aux urgences. On ne me laisse pas entrer avec elle. Une infirmière me prend par le bras et me guide vers la salle d’attente. Elle parle, mais je n’entends rien que des bourdonnements. Mon cœur bat trop vite. Ma tête tourne, j'ai dû mal à respirer. Et puis, enfin, je vois Jimena passer les portes. Je cours vers elle et me jette dans ses bras. Elle me serre fort, sans poser de question. J'éclate en sanglots. ___ Je n’en peux plus, Jimena… murmure-je contre son épaule. Je n’en peux plus de cette vie. Je n’en peux plus de la voir souffrir, de la voir s’affaiblir un peu plus chaque jour… Et moi, je ne peux rien faire… Rien ! ___ Chut… Je suis là. Je suis là, Paula. Elle me caresse le dos, sa voix douce et stable, comme une ancre dans ma tempête. Elle va s’en sortir. Elle est forte, ta mère. Elle te ressemble. Je relève les yeux vers elle, trempée de larmes. ___ Je suis fatiguée, Jimena… ___ Je sais. Mais tu tiens encore debout. Tu fais tout ce que tu peux. Et tu vas continuer, parce que c’est ce que tu fais de mieux : te battre. Ses mots me réchauffent un peu, mais la peur reste là, tapie dans le creux de ma poitrine. J'ai perdu mon père quand j'avais à peine sept ans et son départ à laisser in grand vide dans ma vie. Il était mon héros et je ne garde que de bons souvenirs de lui. Ma mère s'est occupée de moi, toute seule. Elle est ma seule famille, et je ne m'en remettrai jamais si je la perds, elle aussi. *** Le temps s’étire. Les secondes deviennent des minutes, les minutes des heures. Je ne sais pas combien de temps on attend. Je ne cesse de faire les cents pas dans la salle d'attente. À un moment, Jimena m’offre un chocolat chaud de la machine. Je le tiens entre mes mains comme une bouée, sans vraiment le boire. L'odeur agréable du chocolat assaille mes narrines, me réconfortant. Puis, enfin, un médecin s’approche de nous. Il porte une blouse blanche, un masque bleu baissé sous le menton. Il s’arrête devant moi avec un petit sourire rassurant. ___ Vous êtes la fille de Carmen Delgado ? Je hoche la tête, le cœur prêt à exploser. ___ Elle va bien. Elle est réveillée. Elle a eu un épisode de détresse respiratoire, mais elle est stable maintenant. Elle se repose. Un soupir de soulagement m’échappe, je marmonne une prière de remerciements. Mes jambes tremblent. Jimena me soutient d’une main. Mais le médecin poursuit. ___ Cela dit… son état reste préoccupant. Ce n’est pas la première fois que cela arrive, si j’en crois son dossier. On doit faire des examens approfondis pour comprendre ce qui se passe. On suspecte une pathologie pulmonaire chronique, mais on ne peut rien confirmer sans imagerie avancée et tests spécifiques. Je déglutis, mon corps se raidit encore plus. Chaque mot qu’il prononce pèse lourd. Trop lourd. Je le fixe, frappée de stupeur. ___ Ces examens… sont coûteux ? demandé-je ’une voix faible. Il hoche doucement la tête. Je me mords violemment la lèvre, comme si cela pourrait m'aider à aller mieux. ___ Ils ne sont pas couverts par le service public. Il faudra passer par un centre privé ou une clinique spécialisée. Je baisse les yeux. Mon estomac se noue. Tous mes espoirs viennent de voler en éclats. ___ Merci ! murmure-je, sans parvenir à dire autre chose. Le médecin nous laisse. Et le silence revient. Une fois seule avec Jimena, je m’effondre de nouveau. Je ne pleure pas. Pas cette fois. Les larmes sont parties. C’est pire : je ressens ce vide, cet écrasement lent, cette fatigue qui dépasse les muscles. Celle de l’âme. ___ J’arrive à peine à payer les factures… Comment je vais faire, Jimena ? Mon salaire part dans les médicaments, dans le loyer, dans l’électricité… Et maintenant, je dois trouver de l’argent pour des examens privés ? me lamenté-je. Elle me prend la main, ses doigts serrés autour des miens. ___ On va trouver une solution, Paula. Il y a toujours un moyen. Je secoue la tête, totalement désespérée. ___ Pas pour moi. Je ne suis pas riche. Je ne suis pas fille d’ambassadeur. Je suis juste une aide-soignante épuisée qui vit avec sa mère malade. Je n'ai plus de force pour continuer à me battre. Je suis épuisée de toujours essayer de garder la tête hors de l'eau. Jimena me regarde, les yeux brillants. Elle n’a pas de réponse à me donner. Parce qu’elle sait que j’ai raison. Parce qu’elle sait que c’est injuste. Que même les plus courageux peuvent tomber à genoux quand la vie leur met un poids trop lourd sur les épaules. Et ce soir, je suis à genoux. Au sens propre comme au figuré. Je pense à maman. À sa main sur ma joue ce matin, à son sourire malgré la douleur. À ses silences de plus en plus longs, à ses toux de plus en plus violentes. Je ne peux pas la perdre. Je ne la perdrai pas. Il doit avoir un moyen pour payer ces fichus examens. Je dois sauver ma mère. Mais pour ça… il va falloir que je fasse des choix. Des choix que je n’aurais jamais imaginé envisager.Valeria est assise dans son vaste salon, perchée sur son canapé en velours beige, la tablette posée sur ses genoux. La lumière de l’après-midi éclaire ses traits froids, mais il y a quelque chose d’agité dans ses yeux. Ses doigts tapotent nerveusement sur l’écran. Elle est tombée sur cette vidéo… cette maudite vidéo.La demande en mariage de Nicolas à Paula.On y voit Nicolas, un immense bouquet dans les bras, se mettre à genoux devant cette fille. Cette fille qu’elle a juré d’écraser, de réduire au silence. Et Paula qui dit oui, les larmes aux yeux, sous les applaudissements et les sifflements amusés. L’image est claire, belle, presque parfaite.Valeria sent une brûlure dans la poitrine, comme si chaque éclat de rire et chaque note de bonheur dans cette vidéo étaient dirigés contre elle.___ Non… non… c’est impossible… murmure-t-elle, la mâchoire serrée.Mais Internet, lui, ne ment pas.En quelques minutes, son téléphone se met à vibrer de toutes parts. Des notifications inondent son
PVD de PaulaLa lumière du matin filtre par les rideaux beiges de ma chambre d’hôpital. L’odeur stérile me pique encore un peu les narines, mais aujourd’hui… c’est différent. Aujourd’hui, je sors enfin. Assise au bord du lit, j’attache calmement mes cheveux, tandis que Jimena, installée sur la chaise près de la fenêtre, me regarde avec un grand sourire.___ Tu sais que t’as raté le match du siècle, hein ? commence-t-elle, les yeux pétillant d’excitation.Je ris doucement, secouant la tête.___ Je l’ai vu à la télé, je te rappelle.___ Oui, mais tu n’as pas vu ça comme moi je l’ai vu ! La tension, la folie dans le stade… Paula, c’était incroyable. Le Real a littéralement écrasé son adversaire. Et Nicolas… mon Dieu, il a été parfait. Tu aurais vu comment il courait, comment il contrôlait le ballon… et ce but en deuxième mi-temps… les gens hurlaient ton nom à travers lui, je te jure.Ses paroles ravivent en moi une chaleur que j’avais déjà ressentie hier devant l’éc
PVD de Paula Ma mère et moi sommes allongées sur ce lit d’hôpital, collées l’une contre l’autre, à suivre le match sur l’écran accroché au mur. L’odeur de désinfectant flotte toujours dans la pièce, et le bruit régulier des machines de monitoring rythme l’ambiance. Nicolas est sur le terrain, concentré, et chaque fois que la caméra le filme, mon cœur se gonfle de fierté. ___ Il joue bien aujourd’hui… murmure ma mère, un petit sourire aux lèvres. Je hoche la tête, incapable de détacher mes yeux de lui. Ses gestes sont précis, son visage fermé, mais je sais qu’à l’intérieur, il brûle de cette envie de gagner. Il mouille le maillot pour son équipe… et pour nous. Ma mère finit par se redresser. ___ Je vais aux toilettes, je reviens. ___ D’accord, Maman. La porte se referme derrière elle. Un léger silence s’installe, seulement brisé par les commentaires du match et les cris des supporters qu’on entend à travers la télé. Je caresse doucement mon ventre arrondi, un sourire attendri sur
PVD de Paula Nicolas me regarde fixement comme s'il n'attendait que cette réponse depuis longtemps. Je déglutis, essaie de ressasser ce moment où j'ai perdu connaissance. Mes yeux se voilent un instant. L’image revient, brutale, comme si j’y étais encore. *** Flash-back Je marche d’un pas rapide, les mains profondément enfoncées dans mes poches. Le froid me mord le visage, mais je ne sens presque rien. Mon esprit est ailleurs… enfermé dans les mots tranchants de la mère de Nicolas. Chaque phrase résonne encore dans ma tête, chaque regard de mépris me brûle. Comment a-t-elle pu oser mettre les pieds chez moi et me parler de cette façon ? Ai-je bien fait de ne pas lui avoir répondu ? Aurais-je dû lui faire comprendre que j'en ai rien à cirer du compte bancaire de Nicolas Reyes ? Je porte son petit fils et pourtant elle semble en avoir rien à faire. Tout ce qui compte pour elle, c'est que je ne mérite pas d'être avec son fils. Je serre encore les dents, toujours remontée contre
PVD de Nicolas Je fais les cent pas dans le couloir, incapable de rester en place. Chaque minute qui passe est une torture. Jimena, assise sur le banc, ne dit rien, les mains jointes sur ses genoux. Moi, je sens mon cœur cogner comme s’il voulait exploser. Toujours aucune nouvelle de Paula… ni du bébé. Andres revient enfin, les épaules légèrement voûtées, après avoir déposé la mère de Paula chez elle. ___ Toujours rien ? me demande-t-il. Je secoue la tête, le souffle court. ___ Je vais finir par perdre la tête, Andres. Je te jure, je tiens plus. Il pose une main ferme sur mon épaule. ___ Courage, mon frère… Ils savent ce qu’ils font. Elle est entre de bonnes mains. Ses paroles se veulent rassurantes, mais elles glissent sur moi sans vraiment s’ancrer. Il rejoint Jimena sur le banc, lui adressant un sourire fatigué. Je m’adosse contre le mur froid et ferme les yeux un instant. Des images défilent dans ma tête : le rire de Paula, ses mains qui se posent sur mon visage, la chale
PVD de JimenaL’odeur antiseptique de l’hôpital me donne toujours ce mélange étrange de malaise et d’appréhension, mais aujourd’hui… c’est pire. Les néons au plafond diffusent une lumière crue, presque agressive, qui me donne mal à la tête. Nous sommes assis depuis ce qui me semble être des heures dans cette salle d’attente glaciale. À ma gauche, Madame Carmen se tord les mains, ses yeux rougis et gonflés d’avoir trop pleuré. Elle ne dit presque rien, si ce n’est des murmures brisés par des sanglots.___ Ma fille… ma pauvre fille…Je sens ma gorge se serrer. Moi aussi, je suis inquiète. Paula est quelque part derrière ces portes battantes, inconsciente ou blessée, et personne ne daigne venir nous dire dans quel état elle se trouve. Je veux la rassurer, lui dire que tout ira bien, mais la vérité, c’est que j’en sais rien. Alors, je me contente de poser une main douce sur son épaule et de lui tendre un mouchoir.___ Elle est forte, madame Carmen… elle va s’en sorti
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