Semua Bab Un deal entre nous : Bab 71 - Bab 80

PVD de Paula Le bruit régulier des machines, les chuchotements dans les couloirs, les pas pressés des internes… c’est un matin comme un autre à l’hôpital. Pourtant, quelque chose flotte dans l’air. Je le sens, sans savoir exactement quoi. Peut-être la fatigue qui alourdit mes jambes, ou l’excitation de la veille qui n’a pas totalement disparu. Nicolas… Son visage, sa voix, sa tendresse… Tout me revient par vagues alors que je trie les dossiers posés sur le bureau de mon supérieur. Je m’accorde un petit sourire. Jimena m’a encore envoyé un message ce matin, me racontant à quel point elle est tombée sous le charme d’Andrés. C’est mignon. Ils sont encore dans leur bulle, comme nous hier soir. Je pourrais rester des heures à rêvasser à cette nuit, mais les responsabilités m’attendent.Je replace une mèche de cheveux derrière mon oreille, attrape mon badge, puis sors du bureau pour me rendre au service maternité. J’ai quelques visites de routine à faire. En traversan

PVD de l'auteure Le claquement sec de la porte résonne encore dans le salon comme un coup de tonnerre. L’air est lourd, saturé de colère, de honte, et de peine. Paula reste figée quelques secondes, le regard vide, les bras le long du corps. Son visage est pâle, ses yeux brillants d’humidité. Elle inspire difficilement, comme si ses poumons refusaient l’air, puis, sans prévenir, elle fait volte-face et fonce vers la sortie.___ Paula ! l’appelle sa mère, alertée par son pas précipité.Mais Paula ne l’écoute pas. Elle saisit son portable, enfile à peine ses chaussures, et quitte la maison comme on fuit un incendie. Elle a besoin de respirer, de s’éloigner de ce qu’elle vient de vivre. Elle sent ses joues brûler de colère contenue, de honte qu’elle n’a pas méritée. Elle marche vite, sans but précis, juste pour fuir ce moment, ce regard hautain, ces mots venimeux qui continuent à tourner dans sa tête.Derrière elle, sa mère s’avance jusqu’au perron, la main te

PVD de JimenaL’odeur antiseptique de l’hôpital me donne toujours ce mélange étrange de malaise et d’appréhension, mais aujourd’hui… c’est pire. Les néons au plafond diffusent une lumière crue, presque agressive, qui me donne mal à la tête. Nous sommes assis depuis ce qui me semble être des heures dans cette salle d’attente glaciale. À ma gauche, Madame Carmen se tord les mains, ses yeux rougis et gonflés d’avoir trop pleuré. Elle ne dit presque rien, si ce n’est des murmures brisés par des sanglots.___ Ma fille… ma pauvre fille…Je sens ma gorge se serrer. Moi aussi, je suis inquiète. Paula est quelque part derrière ces portes battantes, inconsciente ou blessée, et personne ne daigne venir nous dire dans quel état elle se trouve. Je veux la rassurer, lui dire que tout ira bien, mais la vérité, c’est que j’en sais rien. Alors, je me contente de poser une main douce sur son épaule et de lui tendre un mouchoir.___ Elle est forte, madame Carmen… elle va s’en sorti

PVD de Paula Nicolas me regarde fixement comme s'il n'attendait que cette réponse depuis longtemps. Je déglutis, essaie de ressasser ce moment où j'ai perdu connaissance. Mes yeux se voilent un instant. L’image revient, brutale, comme si j’y étais encore. *** Flash-back Je marche d’un pas rapide, les mains profondément enfoncées dans mes poches. Le froid me mord le visage, mais je ne sens presque rien. Mon esprit est ailleurs… enfermé dans les mots tranchants de la mère de Nicolas. Chaque phrase résonne encore dans ma tête, chaque regard de mépris me brûle. Comment a-t-elle pu oser mettre les pieds chez moi et me parler de cette façon ? Ai-je bien fait de ne pas lui avoir répondu ? Aurais-je dû lui faire comprendre que j'en ai rien à cirer du compte bancaire de Nicolas Reyes ? Je porte son petit fils et pourtant elle semble en avoir rien à faire. Tout ce qui compte pour elle, c'est que je ne mérite pas d'être avec son fils. Je serre encore les dents, toujours remontée contre

PVD de PaulaLa lumière du matin filtre par les rideaux beiges de ma chambre d’hôpital. L’odeur stérile me pique encore un peu les narines, mais aujourd’hui… c’est différent. Aujourd’hui, je sors enfin. Assise au bord du lit, j’attache calmement mes cheveux, tandis que Jimena, installée sur la chaise près de la fenêtre, me regarde avec un grand sourire.___ Tu sais que t’as raté le match du siècle, hein ? commence-t-elle, les yeux pétillant d’excitation.Je ris doucement, secouant la tête.___ Je l’ai vu à la télé, je te rappelle.___ Oui, mais tu n’as pas vu ça comme moi je l’ai vu ! La tension, la folie dans le stade… Paula, c’était incroyable. Le Real a littéralement écrasé son adversaire. Et Nicolas… mon Dieu, il a été parfait. Tu aurais vu comment il courait, comment il contrôlait le ballon… et ce but en deuxième mi-temps… les gens hurlaient ton nom à travers lui, je te jure.Ses paroles ravivent en moi une chaleur que j’avais déjà ressentie hier devant l’éc