Valeria est assise dans son vaste salon, perchée sur son canapé en velours beige, la tablette posée sur ses genoux. La lumière de l’après-midi éclaire ses traits froids, mais il y a quelque chose d’agité dans ses yeux. Ses doigts tapotent nerveusement sur l’écran. Elle est tombée sur cette vidéo… cette maudite vidéo.La demande en mariage de Nicolas à Paula.On y voit Nicolas, un immense bouquet dans les bras, se mettre à genoux devant cette fille. Cette fille qu’elle a juré d’écraser, de réduire au silence. Et Paula qui dit oui, les larmes aux yeux, sous les applaudissements et les sifflements amusés. L’image est claire, belle, presque parfaite.Valeria sent une brûlure dans la poitrine, comme si chaque éclat de rire et chaque note de bonheur dans cette vidéo étaient dirigés contre elle.___ Non… non… c’est impossible… murmure-t-elle, la mâchoire serrée.Mais Internet, lui, ne ment pas.En quelques minutes, son téléphone se met à vibrer de toutes parts. Des notifications inondent son
PVD de PaulaLa lumière du matin filtre par les rideaux beiges de ma chambre d’hôpital. L’odeur stérile me pique encore un peu les narines, mais aujourd’hui… c’est différent. Aujourd’hui, je sors enfin. Assise au bord du lit, j’attache calmement mes cheveux, tandis que Jimena, installée sur la chaise près de la fenêtre, me regarde avec un grand sourire.___ Tu sais que t’as raté le match du siècle, hein ? commence-t-elle, les yeux pétillant d’excitation.Je ris doucement, secouant la tête.___ Je l’ai vu à la télé, je te rappelle.___ Oui, mais tu n’as pas vu ça comme moi je l’ai vu ! La tension, la folie dans le stade… Paula, c’était incroyable. Le Real a littéralement écrasé son adversaire. Et Nicolas… mon Dieu, il a été parfait. Tu aurais vu comment il courait, comment il contrôlait le ballon… et ce but en deuxième mi-temps… les gens hurlaient ton nom à travers lui, je te jure.Ses paroles ravivent en moi une chaleur que j’avais déjà ressentie hier devant l’éc
PVD de PaulaLa lumière du matin filtre par les rideaux beiges de ma chambre d’hôpital. L’odeur stérile me pique encore un peu les narines, mais aujourd’hui… c’est différent. Aujourd’hui, je sors enfin. Assise au bord du lit, j’attache calmement mes cheveux, tandis que Jimena, installée sur la chaise près de la fenêtre, me regarde avec un grand sourire.___ Tu sais que t’as raté le match du siècle, hein ? commence-t-elle, les yeux pétillant d’excitation.Je ris doucement, secouant la tête.___ Je l’ai vu à la télé, je te rappelle.___ Oui, mais tu n’as pas vu ça comme moi je l’ai vu ! La tension, la folie dans le stade… Paula, c’était incroyable. Le Real a littéralement écrasé son adversaire. Et Nicolas… mon Dieu, il a été parfait. Tu aurais vu comment il courait, comment il contrôlait le ballon… et ce but en deuxième mi-temps… les gens hurlaient ton nom à travers lui, je te jure.Ses paroles ravivent en moi une chaleur que j’avais déjà ressentie hier devant l’éc
PVD de PaulaMa mère et moi sommes allongées sur ce lit d’hôpital, collées l’une contre l’autre, à suivre le match sur l’écran accroché au mur. L’odeur de désinfectant flotte toujours dans la pièce, et le bruit régulier des machines de monitoring rythme l’ambiance. Nicolas est sur le terrain, concentré, et chaque fois que la caméra le filme, mon cœur se gonfle de fierté.___ Il joue bien aujourd’hui… murmure ma mère, un petit sourire aux lèvres.Je hoche la tête, incapable de détacher mes yeux de lui. Ses gestes sont précis, son visage fermé, mais je sais qu’à l’intérieur, il brûle de cette envie de gagner. Il mouille le maillot pour son équipe… et pour nous.Ma mère finit par se redresser.___ Je vais aux toilettes, je reviens.___ D’accord, Maman.La porte se referme derrière elle. Un léger silence s’installe, seulement brisé par les commentaires du match et les cris des supporters qu’on entend à travers la télé. Je caresse doucement mon ventre arrondi, un sourire a
PVD de Paula Nicolas me regarde fixement comme s'il n'attendait que cette réponse depuis longtemps. Je déglutis, essaie de ressasser ce moment où j'ai perdu connaissance. Mes yeux se voilent un instant. L’image revient, brutale, comme si j’y étais encore.*** Flash-back Je marche d’un pas rapide, les mains profondément enfoncées dans mes poches. Le froid me mord le visage, mais je ne sens presque rien. Mon esprit est ailleurs… enfermé dans les mots tranchants de la mère de Nicolas. Chaque phrase résonne encore dans ma tête, chaque regard de mépris me brûle.Comment a-t-elle pu oser mettre les pieds chez moi et me parler de cette façon ? Ai-je bien fait de ne pas lui avoir répondu ? Aurais-je dû lui faire comprendre que j'en ai rien à cirer du compte bancaire de Nicolas Reyes ? Je porte son petit fils et pourtant elle semble en avoir rien à faire. Tout ce qui compte pour elle, c'est que je ne mérite pas d'être avec son fils.Je serre encore les dents, toujo
PVD de JimenaL’odeur antiseptique de l’hôpital me donne toujours ce mélange étrange de malaise et d’appréhension, mais aujourd’hui… c’est pire. Les néons au plafond diffusent une lumière crue, presque agressive, qui me donne mal à la tête. Nous sommes assis depuis ce qui me semble être des heures dans cette salle d’attente glaciale. À ma gauche, Madame Carmen se tord les mains, ses yeux rougis et gonflés d’avoir trop pleuré. Elle ne dit presque rien, si ce n’est des murmures brisés par des sanglots.___ Ma fille… ma pauvre fille…Je sens ma gorge se serrer. Moi aussi, je suis inquiète. Paula est quelque part derrière ces portes battantes, inconsciente ou blessée, et personne ne daigne venir nous dire dans quel état elle se trouve. Je veux la rassurer, lui dire que tout ira bien, mais la vérité, c’est que j’en sais rien. Alors, je me contente de poser une main douce sur son épaule et de lui tendre un mouchoir.___ Elle est forte, madame Carmen… elle va s’en sorti