All Chapters of Maître François, Claire dit qu'elle ne reviendra pas: Chapter 351 - Chapter 360

François a pris place dans le fauteuil adjacent. Son regard perçant s’est posé sur elle, la voix grave : « Quand rentres-tu à la maison ? »« La maison ? » Claire en a eu un rire froid, « François, c’est ta maison, pas la nôtre. »« Nous ne sommes pas divorcés », l’expression de l’homme est restée neutre, « une semaine a passé. Il est temps de mettre fin à cette dispute. »Claire l’a défié du regard : « Tu crois donc que je me suis cachée ici quatre ans par caprice ? »Son sarcasme était cinglant.François s’est massé les tempes : « Que veux-tu exactement pour revenir ? »« Ici, j’ai une vie paisible, des proches, des amis. Je n’ai pas à craindre les manigances de Camille. Pourquoi retournerais-je vivre dans l’humiliation et la peur ? »François s’est tu un moment. Puis il a repris : « Pense au moins à offrir une famille stable à nos enfants. Anaïs ne peut grandir éternellement dans ce village. Elle mérite Montaigne, et tout ce que je peux lui offrir. »« Tout ce que tu peux lu

Sophie et Hugo, apprenant le départ de Claire, ont éprouvé tous les deux un mélange de tristesse et de résignation. Mais ils comprenaient la nécessité de ce choix inévitable.Cette maison, achetée par Claire, avait peu de valeur marchande dans cette petite ville. Mais elle y tenait et a décidé de la conserver. Peut-être y reviendrait-elle un jour, quand les orages seraient passés.À vrai dire, elle préférait ce havre paisible à l’agitation des grandes villes.Elle n’a emporté que le strict nécessaire : deux valises, une pour elle, une pour Anaïs.…Le lendemain, François est venu les chercher comme prévu pour l’aéroport. En apprenant qu’Olivier les accompagnait, il lui a lancé un regard lourd de sous-entendus. Anaïs, elle, était si proche de lui, blottie contre lui et le bras enlacé au sien, qu’on aurait cru qu’il était son père.François a serré les lèvres, a détourné son regard impassible et a choisi le silence. Puis il a saisi la poignée de la valise de Claire et a déclaré : «

Quant à Olivier et Giselle, ils ont échangé un regard amusé, étouffant difficilement un rire.Claire a caressé la tête d’Anaïs, résignée : « Ma chérie, sois polie. »Anaïs a opiné, puis a salué Mathieu avec une aisance naturelle : « Bonjour ! Moi, c’est Anaïs ! »Mathieu, contemplant son teint de porcelaine et ses traits si semblables à ceux de Claire, surtout ses yeux, a senti une pointe d’infériorité l’envahir.Claire avait son propre enfant maintenant. L’aimerait-elle encore comme avant ?Mais elle refusait même qu’il l’appelle « maman »…Une boule lui a serré la gorge. Mais, refusant de s’humilier devant cette petite sœur, il a esquissé un sourire forcé : « Sa... salut. Moi, c’est Mathieu. »La sonnerie du téléphone d’Olivier a brisé l’atmosphère tendue. Son chauffeur l’appelait.« Anaïs, je rentre. À demain ! »« À demain ! » Elle lui a envoyé un baiser volant.Olivier lui a tapoté la tête, a salué Claire et est parti avec sa valise.Claire, portant Anaïs, est entrée da

Toujours pour son cher Mathieu ?Claire n’était ni surprise, ni tout à fait préparée.« En quoi l’ai-je maltraité ? » a-t-elle ricané, « Ne donne pas l’impression que je le persécute. »« Mathieu est un garçon sensible », a expliqué François, l’air contraint, « Je sais que tu nous en veux, à Camille et à moi. Mais lui est innocent. »Claire l’a foudroyé du regard : « Innocent ? Et mon fils, lui, méritait son sort ?! »« Ce n’est pas ce que je veux dire... » Il s’est passé une main sur le front, « Ta colère, je la comprends. Contre moi, fais ce que tu veux. Mais pour l’amour de Remi, pourrais-tu témoigner un peu d’attention à son fils ? »François, l’avocat émérite, savait argumenter. À défaut de la convaincre, il invoquait le père héroïque. Comptait-il la manipuler par le chantage moral ?« François, je respecte les héros. Mais je suis aussi une mère en deuil. Traite-moi d’étroite d’esprit, je refuse de comprendre ton noble sacrifice ! Et envers Mathieu, ne pas lui en vouloir es

Une heure plus tard, ils ont quitté le café et sont repartis en voiture.Au premier étage, dans le salon privé, l’homme âgé a fait son entrée. L’individu en costume noir, désigné comme « S », s’est levé et s’est profondément incliné : « M. Dubost, le contrat est signé. Conformément aux instructions de M. S, Mme Dupont détient la part majoritaire. »Silvain Dubost a pris le document : « Mme Dupont a-t-elle formulé d’autres demandes ? »« Aucune exigence particulière. Elle souhaite garder anonymat en tant qu’actionnaire. Et elle veut recruter une actrice. »« Laquelle ? »« Camille Lemoine. »Silvain a opiné. Il a ensuite sorti son téléphone, a composé un numéro et a relayé les requêtes.Une voix grave a résonné : « Acceptez tout ce qu’elle demande. »« Bien compris. »Raccrochant, Silvain s’est tourné vers son subalterne : « Désormais, Mme Dupont dirige cette société. Exécute toutes ses instructions. »« Entendu ! »…Une semaine plus tard, Camille a résilié son ancien contr