All Chapters of LA CAPTIVE DU MAFIEUX : Chapter 31 - Chapter 40

Chapitre 31LE POINT DE VUE DE LÉOJe passai le reste de la journée à tourner en rond dans ma chambre comme un fauve en cage. Le numéro griffonné sur ce bout de papier semblait me brûler la poche, comme un secret trop lourd pour moi seul. Amaya était en Italie. Avec lui. Avec ce Kael. Chaque fois que j’y pensais, mes tempes battaient si fort que j’avais l’impression qu’elles allaient exploser.Le soir venu, je n’en pouvais plus d’attendre. J’avais pris ma décision : je devais partir. Pas demain. Pas la semaine prochaine. Maintenant.Je sortis ma valise de sous le lit et commençai à la remplir de vêtements, de papiers, de tout ce qui pouvait m’être utile. Mes mains tremblaient de colère autant que d’impatience. J’avais l’impression qu’à chaque chemise pliée, je me rapprochais un peu plus d’elle… mais je sentais aussi ce vide qui me tordait : et si elle ne voulait pas revenir ? Et si elle… l’aimait ?Je secouai la tête avec rage. Non. C’est impossible. C’est Kael. Il l’a manipulée. Envo

Chapitre 33LE POINT DE VUE DE D'AMAYA Le lendemain matin, Kael et moi avions pris la route en voiture. J’avais à peine dormi tant l’excitation me tenait éveillée : cette maison, il voulait qu’elle devienne notre demeure. Rien que l’idée me donnait des frissons.Quand nous arrivâmes devant la bâtisse, je restai bouche bée.C’était une grande maison des années 1900, avec ses pierres blondes patinées par le temps, ses balcons en fer forgé et ses hautes fenêtres à petits carreaux. Elle avait ce charme d’antan, cette élégance imposante qui la faisait ressembler à un manoir sorti d’un roman. Je sentis mon cœur s’emballer. C’était… magnifique.— Elle est incroyable, murmurai-je, les yeux brillants.Kael, qui me tenait la main, me regarda avec ce petit sourire satisfait qui voulait dire je savais que tu aimerais.À l’entrée, une femme nous attendait. Grande, brune, élégante dans son tailleur cintré, ses cheveux parfaitement coiffés. Elle nous accueillit avec un sourire étincelant — mais que

Chapitre 35LE POINT DE VUE DE LÉOJ’avais roulé comme un fou, collé à leur pare-chocs, persuadé que cette fois-ci je tiendrais enfin Kael et Amaya à portée de main. Mais merde… cette fille conduisait comme une diablesse. Elle avait réussi à me semer, moi. Moi, Léonardo, qui n’avais jamais perdu une filature de ma vie.Je frappai le volant de rage.— Putain !Je ne savais même pas pourquoi je les suivais, pas exactement. Qu’espérais-je voir ? Amaya prisonnière, apeurée, enchaînée ? La vérité, c’est que je voulais une preuve. Une seule foutue preuve que je pouvais encore la sauver.Mais plus les minutes passaient, plus une crainte me rongeait : et si elle ne voulait pas être sauvée ?Je garai le véhicule que j’avais emprunté une voiture banale, pas la mienne, pour éviter d’être repéré. À quelques mètres de la maison de Kael, je coupai le moteur. Le silence m’écrasa aussitôt. Mon cœur battait comme un marteau dans ma poitrine.Et puis… ils arrivèrent.Je les vis. Amaya au volant. Kael a

Chapitre 37LE POINT DE VUE D'AMAYAJE regagnai la grande salle du gala, encore tremblante de ma confrontation avec Léo. Mon cœur battait la chamade, mes mains étaient moites. J’avais essayé de sécher discrètement la sueur qui perlait sur mon front avant de revenir à table, mais rien n’y faisait : mon trouble me collait à la peau.Kael me jeta un regard dès que je m’assis à ses côtés. Ses yeux perçants semblaient lire en moi comme dans un livre ouvert. Il posa sa main sur la mienne, ferme, rassurante, mais je sentis aussitôt la question brûler dans son regard.— Qu’est-ce qui se passe, Amaya ? murmura-t-il, penché légèrement vers moi.Je baissai les yeux sur mon verre, incapable de soutenir son regard trop intense. Mon souffle tremblait. Je pris une seconde, deux, avant de lâcher :— On a un problème.Son corps se tendit, imperceptiblement mais assez pour que je le remarque. Ses doigts serrèrent les miens plus fort.— Quel problème ? demanda-t-il, sa voix grave adoucie d’une inquiétud

Chapitre 39LE POINT DE VUE DE AmayaJe ne pouvais plus tenir en place. J’étais assise sur le bord d’un fauteuil dans la grande salle, les mains crispées sur mes genoux, jetant des regards incessants à ma montre. Chaque minute qui passait me paraissait une éternité. Kael était en retard… beaucoup trop. Mon esprit tournait à mille à l’heure : que pouvait-il être en train de faire avec Léonardo ? Il m’avait dit qu’il allait « régler » la situation, mais je n’avais aucune idée de ce que cela signifiait. Une inquiétude sourde m’empoignait, et une partie de moi commençait à trembler d’appréhension.Je me levai enfin, incapable de rester assise plus longtemps. Mes pas étaient précipités, presque mécaniques, quand mon téléphone vibra dans ma main. « Qui peut bien m’envoyer un message maintenant ? » me demandai-je en fronçant les sourcils. L’écran s’alluma : un numéro inconnu. Avec hésitation, je cliquai dessus… et la vidéo commença.Les gémissements résonnèrent immédiatement dans la pièce