Lahat ng Kabanata ng Un amour interdit et déchirant : Kabanata 11 - Kabanata 20

Alma resta figée sur le trottoir, l'écho du baiser de Leonard brûlant encore sur ses lèvres. Le goût de sa peau, son parfum enivrant, la possessivité dans son regard... Tout cela la hantait. Elle serra les poings, la rage se mêlant à une terreur sourde. Ce n'était pas un homme qui demandait, c'était un homme qui prenait. Et elle, Alma Roustin, ne serait pas prise. Pas comme ça. Pas par un homme qui, au fond, ne verrait en elle qu'une passade, une distraction éphémère avant de retourner à son monde, à sa vie "parfaite" qu'elle ignorait encore promise. Sa mère avait subi le mépris et l'humiliation. Alma refuserait d'être cette femme-là, l'amante cachée, la liaison sans futur, dont l'existence serait niée.Elle monta les marches de son immeuble, chaque pas pesant une tonne. En entrant dans son appartement, l'odeur du dîner préparé par sa mère lui apporta un réconfort fugace, avant que la réalité de son combat ne la submerge à nouveau. Elle sentait l'œil de Leonard sur elle, même à dista

Le silence de l'agence était à la fois un soulagement et une nouvelle forme d'oppression pour Alma. L'écho de sa propre voix, brisée par la rage, résonnait encore dans ses oreilles. Elle avait tenu tête à Madame Smith, un acte impensable quelques semaines plus tôt. La jalousie de sa supérieure était devenue une entité palpable, une chape de plomb qui pesait sur chaque interaction. Ses collègues la regardaient différemment, avec une curiosité nouvelle, un mélange de stupeur et une pointe d'admiration. Elle était passée de l'invisible à l'incongrue, une cible facile pour les commérages. Mais au fond d'elle, malgré la peur tenace des répercussions, il y avait une fierté amère. Elle n'avait pas reculé. Elle n'avait pas laissé son nom, ni celui de sa mère, être souillé.La colère, pourtant, n'avait pas suffi à éteindre la confusion. Leonard Moretti. Son nom seul suffisait à envoyer des décharges électriques à travers son corps. Il l'avait baisée. Dans les couloirs du bureau, devant des di

Leurs mains s’étaient jointes, un contact électrique qui avait scellé bien plus qu’une invitation à dîner. Le restaurant avait disparu, le monde extérieur s’était estompé dans le murmure lointain de la ville de Genève. Il ne restait plus qu’eux, deux âmes prises au piège d’une attraction irrépressible, leurs cœurs battant à l’unisson dans une danse interdite. Leonard n’avait pas lâché la main d’Alma, la guidant hors du restaurant, à travers les rues froides et élégantes, jusqu’à une voiture sombre qui les attendait discrètement. Le silence du trajet était lourd de non-dits, d’une anticipation fiévreuse qui serrait la gorge d’Alma. Chaque battement de son cœur résonnait comme un avertissement, un écho de ses peurs les plus profondes, celles de se perdre, d’être brisée, d’être une fois de plus reléguée à l’ombre. Ils arrivèrent devant un immeuble discret, mais d’une élégance certaine, au cœur d'un quartier prisé. L'ascenseur silencieux les emporta vers les hauteurs. Alma sentit le ver

Le quotidien d'Alma était devenu une toile tissée de fils contradictoires : l'éclat enivrant des nuits passées dans les bras de Leonard, et la grisaille oppressante des journées où elle devait jongler avec le secret. Chaque sourire de Leonard, chaque baiser volé, était une ancre qui la retenait à lui, mais aussi une chaîne qui la liait à un avenir incertain, à une position qu'elle n'avait jamais désirée. La tension était une compagne constante, un nœud à l'estomac qui se serrait à chaque appel discret, à chaque rendez-vous dérobé. Elle se surprenait à guetter son téléphone, à espérer son message, tout en se maudissant de cette dépendance grandissante. Leonard, lui, jonglait avec une facilité déconcertante entre ses obligations professionnelles à l'international et leurs rencontres secrètes. Sa possessivité s'affirmait, se traduisant par des gestes, des mots, des cadeaux discrets qui accentuaient le décalage entre leurs deux mondes. Il la traitait comme sa propriété la plus précieuse,

Le lendemain matin, le réveil d'Alma fut un calvaire. Chaque muscle de son corps semblait peser une tonne, et son esprit était un champ de bataille où les souvenirs de la veille s'entrechoquaient avec les lambeaux de son cœur. La scène de la galerie, le sourire d'Isabella, le regard de Leonard, tout cela tournait en boucle, une boucle infernale. Elle avait pleuré jusqu'à l'épuisement, ses draps humides de larmes et de sueur froide. La honte la dévorait, une honte qu'elle connaissait trop bien, celle d'être rejetée, de ne pas être assez bien, d'être reléguée à l'ombre. Elle avait dit qu'elle ne revivrait jamais ça, et pourtant, elle y était, en plein dedans.Se lever fut un acte de pure volonté. Elle se força à prendre une douche froide, espérant que l'eau glacée emporterait une partie de la douleur, mais elle ne fit qu'amplifier le frisson qui parcourait son âme. Devant le miroir, ses yeux étaient cernés, rouges, mais sa mâchoire était serrée, signe de la résolution qui commençait à