MAÉVAIl ouvre la porte comme on entrouvre une confidence trop intime. Une chaleur épaisse m’accueille, saturée de lui. Pas de mise en scène, pas de luxe calibré comme chez Raphaël. Ici, tout est brut, désordonné, trop vrai.Le lit défait, les draps froissés, une chemise en boule sur une chaise, un livre abandonné, des baskets alignées à moitié. La pièce respire sa jeunesse , l’urgence de vivre, la négligence d’un homme qui n’a jamais eu à se soucier de ce qu’il laisse paraître.Et pourtant, dans ce désordre, je lis une autre vérité : il veut que je le voie ainsi. Pas comme l’héritier, pas comme le fils du titan. Mais comme lui.Je reste au seuil, muette, observatrice. Je le sens retenir son souffle, suspendu à mon silence. Alors je souris lentement, doucement, un sourire qui dit : je t’accepte comme tu es.Ce seul sourire le soulage. Son corps s’avance, attiré malgré lui. Ses mains hésitent, puis trouvent mes hanches. Ses doigts tremblent à peine, mais son regard brûle d’un feu sans
Last Updated : 2025-09-24 Read more