All Chapters of Reconstruire un coeur brisé : Chapter 51 - Chapter 60

Lya ouvrit les yeux au petit matin, la lumière grise de l’aube filtrant à travers les rideaux de l’appartement d’Ewan. La nuit avait été lourde, peuplée de songes où le visage de Marc se superposait à celui d’Ewan, où chaque ombre semblait murmurer un avertissement. Elle resta allongée un moment, fixant le plafond, se demandant si elle avait encore la force de continuer cette fuite en avant. Son esprit était un tourbillon de doutes, oscillant entre la peur et la colère, comme si chaque pensée menaçait de la submerger. Le silence autour d’elle lui semblait étouffant, et elle se surprit à écouter chacun des petits bruits de l’appartement comme s’ils pouvaient lui révéler un secret. Le bruit de la cafetière dans la cuisine la ramena à la réalité. Elle se leva doucement, enfilant un pull large pour masquer les tremblements qui secouaient encore son corps. Chaque geste paraissait lourd, presque douloureux, comme si son énergie avait été siphonnée par la tension de la veille. Dans la pièce

Le vent d’automne s’était levé, soulevant les feuilles mortes qui tourbillonnaient dans la cour déserte. Lya resserra sa veste contre elle en sortant du bâtiment, le cœur battant encore des révélations qu’Ewan venait de lui faire. Chaque mot résonnait dans son esprit comme un coup de tonnerre : un nom, un lien, un secret trop longtemps enfoui. Elle avait l’impression que le sol se dérobait sous ses pas. Ewan marchait à ses côtés, le visage fermé, son regard perdu dans la pénombre. On aurait dit qu’il portait le poids du monde sur ses épaules, mais il ne lâchait pas la main de Lya. Son geste, ferme et silencieux, semblait dire ne pars pas, pas maintenant, pas après ça. — Tu aurais dû me le dire plus tôt, murmura-t-elle d’une voix tremblante, les yeux fixés sur l’horizon. — Je sais, répondit-il d’un ton rauque. Mais j’avais peur… peur que tu me rejettes, peur que tu refuses d’entendre la vérité. Ses mots frappèrent Lya comme une lame. Elle voulait lui en vouloir, elle voulait crier,

La pluie s’était calmée, laissant derrière elle une odeur de terre humide et d’herbe écrasée. Lya ouvrit doucement les yeux, son corps encore engourdi par la fatigue, mais son esprit déjà en alerte. La maison, plongée dans une demi-obscurité, résonnait seulement du tic-tac régulier de l’horloge. Ewan dormait encore sur le fauteuil près du canapé où elle s’était assoupie, la tête renversée, le visage marqué par des traits tirés. Un mélange de tendresse et de culpabilité traversa le cœur de Lya. Tout ce qu’il faisait, il le faisait pour la protéger, mais à quel prix ? Elle n’arrivait plus à séparer ses véritables intentions de ses silences lourds et de ses secrets trop bien gardés. Elle se leva sans bruit, contourna le fauteuil et se dirigea vers la cuisine. Ses mains tremblaient légèrement lorsqu’elle remplit un verre d’eau. La nuit précédente avait été un tourbillon : des révélations partielles, des éclats de voix, et ce regard qu’Ewan avait posé sur elle, à la fois protecteur et dé

La nuit avançait, lourde et silencieuse, comme si la ville elle-même retenait son souffle. Lya n’arrivait pas à fermer l’œil. Étendue sur le lit, elle fixait le plafond, ses pensées tournoyant sans répit autour d’Ewan, de Marc, et de ce que le futur leur réservait. Les murs de l’appartement semblaient plus étroits qu’à l’accoutumée, l’air chargé d’une angoisse invisible. Elle finit par se lever, pieds nus sur le parquet froid, et s’approcha de la fenêtre. Dehors, la pluie tombait en filets fins, illuminée par les lampadaires. Chaque goutte lui rappelait que le temps passait, inexorable, sans attendre que son cœur trouve la paix. Ewan, lui non plus, ne dormait pas. Elle le surprit assis dans le salon, devant une feuille gribouillée de notes. Ses cernes trahissaient des heures d’insomnie. Il leva les yeux vers elle, un mélange de fatigue et de détermination dans le regard. — Tu devrais essayer de dormir, dit-il d’une voix basse. — Et toi ? répliqua-t-elle doucement. Il haussa les é

La pluie avait cessé, mais l’odeur d’humidité persistait encore dans l’air, imprégnant les murs du petit appartement comme une mémoire dont on ne pouvait se défaire. Lya, assise sur le canapé, triturait nerveusement un morceau de papier qu’elle avait trouvé dans le dossier d’Ewan. Ses doigts tremblaient, son souffle se faisait court. Elle savait qu’elle allait devoir lui poser les questions qui la hantaient depuis trop longtemps. Ewan, lui, faisait les cent pas devant la fenêtre entrouverte, comme une bête en cage. Ses yeux fixaient la rue sans vraiment la voir, et dans sa mâchoire crispée vibrait une tension qu’il peinait à contenir. — Tu savais, murmura Lya, brisant le silence, que Marc… n’était pas seulement impliqué dans les affaires de ton père ? Ewan s’arrêta net. Il se retourna vers elle, le visage fermé, presque menaçant dans sa froideur. — Qu’est-ce que tu as trouvé ? demanda-t-il d’une voix basse, mais dangereusement calme. Lya hésita, puis posa le papier sur la table b