Lya pensait avoir tout pour être heureuse : un mariage stable, une vie rangée, et un avenir tracé. Jusqu’au jour où elle surprend un échange de regards entre son mari, Thomas, et une autre femme... qui n’est autre que sa propre cousine. Ce n’est pas une trahison. C’est un effondrement. Car ce jour-là, Lya découvre que sa vie entière repose sur une illusion soigneusement entretenue par ceux qui étaient censés l’aimer. Fuyant le poison familial, elle croise la route d’Ewan, un voisin au regard trop calme pour ne pas cacher des tempêtes. Ce qui commence par une simple gentillesse devient rapidement un refuge, une obsession silencieuse, un lien qu’aucun des deux n’avait prévu. Mais Ewan n’est pas qu’un voisin. C’est un héritier déchu, un homme au passé lourd, rongé par des secrets familiaux et une ex toxique, Mila, bien décidée à le reconquérir par tous les moyens. Tandis que Lya et Ewan se rapprochent à travers l’humour, la tendresse et des nuits de plus en plus troublantes, leur relation devient le centre de toutes les convoitises. Famille, anciens amants, mariages arrangés, faux-semblants et manipulations : tout se ligue contre eux. Quand Thomas, consumé par la jalousie, s’allie à la sœur d’Ewan dans une union d’intérêt, Lya et Ewan se retrouvent piégés dans une même famille… que tout oppose. Et si aimer devenait un combat ? Et si le désir devenait un territoire à défendre ? Et si les sentiments naissants étaient plus dangereux que les secrets ?
Lihat lebih banyakLe café débordait doucement dans la tasse, mais Lya ne s’en rendit pas compte. Ses yeux étaient figés sur le vide, ses doigts immobiles sur le rebord du comptoir. Le parfum amer du liquide brûlant s’élevait dans la pièce, mais elle n’y prêta aucune attention.
Ce matin-là, quelque chose avait changé. Ce n’était pas un événement, pas encore. C’était un malaise diffus, une absence qu’on ne sait pas nommer. Et Lya le sentait. Dans sa peau, dans ses os, dans l’air même. Thomas ne lui avait pas dit « bonne nuit » la veille. C’était bête. Une broutille. Mais pour elle, c’était un détail qui hurlait. « Lya, t’es encore dans la lune. T’as dormi cette nuit au moins ? » Jade, sa colocataire et meilleure amie, entra dans la cuisine, pieds nus, un t-shirt large sur les épaules. Elle s’approcha de la cafetière, arrêta la machine, puis croisa les bras, en l’observant. Lya mit quelques secondes avant de répondre, un sourire crispé sur les lèvres. — Juste mal dormi… je pense trop. — Tu penses à Thomas ? Ou tu penses à ce qu’il ne te dit pas ? Jade était directe. Elle l’avait toujours été. Trop peut-être. Mais parfois, la vérité a besoin d’un coup de poing. Et Lya savait qu’elle avait raison. Depuis des semaines, Thomas s’éloignait. Il ne la regardait plus pareil. Il souriait, oui, mais d’un sourire vide. Le genre de sourire qu’on offre par automatisme. Il faisait encore l’amour avec elle, parfois, mais sans la toucher vraiment. Et surtout… il gardait son téléphone tourné vers le bas. Toujours. — Peut-être que je dramatise… peut-être que je me fais des films. — Ou peut-être que t’as enfin envie de voir ce que ton cœur te crie depuis un mois. Lya détourna les yeux, le cœur en vrac. Elle voulait croire qu’elle se trompait. Elle voulait croire que Thomas était juste fatigué, qu’il avait des soucis, qu’il l’aimait toujours. Après tout, ils étaient ensemble depuis presque cinq ans. Il connaissait ses peurs, ses douleurs, ses silences. Il avait été là quand elle avait tout perdu. Ce genre de lien, ça ne se détruit pas pour une simple tentation, si ? Mais son instinct disait autre chose. Elle attrapa son téléphone, presque machinalement. Aucune notification de Thomas. Pourtant, il avait vu son message de la veille. « Tu rentres manger ce soir ? » Vu à 19h12. Pas de réponse. Il n’était pas rentré. Elle ouvrit I*******m. Sa gorge se serra. Une story. Postée à minuit. Un verre de vin, un rire féminin en fond. Et une voix d’homme qu’elle connaissait par cœur. Thomas. Elle recula d’un pas, comme si l’écran venait de la gifler. — Il est sorti, souffla-t-elle. Il ne m’a rien dit, et il est sorti. Jade s’approcha lentement. — Tu veux que je t’aide à fouiller, à vérifier ? — Non. — Tu veux que je dise qu’il t’aime encore ? — Non. — Tu veux qu’on le suive ? Lya la regarda. — Peut-être. Un silence s’installa. Lourd. Chargé. Et puis, son téléphone vibra. Un message. Thomas. « Je passe chez moi vers 10h. On doit parler. » Pas de cœur. Pas de ponctuation. Pas même son prénom. Rien. Lya sentit son ventre se nouer. Un pressentiment glaçant s’empara d’elle. Ce n’était pas juste une conversation. C’était une fin déguisée. — Il va me quitter, murmura-t-elle. — Alors quitte-le avant. — Non… je veux savoir avec qui. Je veux voir comment. Je veux… comprendre. Et quelque chose changea dans ses yeux. Une fissure. Une colère silencieuse. Une peur mêlée de fierté. Elle ne le supplierait pas. Pas cette fois. Mais elle n’allait pas fuir non plus. Pas avant d’avoir entendu chaque mot, ressenti chaque coup, et surtout… retenu chaque détail.Point de vue : LyaLe réveil fut confus. D’abord un soupir. Puis un courant d’air. Et enfin, la sensation réconfortante d’un plaid jeté sur elle. Lya ouvrit les yeux lentement. La lumière pâle du matin filtrait à travers les rideaux gris. Elle se redressa sur le canapé, légèrement engourdie.Elle portait encore la chemise d’Ewan. Son parfum à lui y était ancré, chaud, boisé. Presque trop présent. Elle lissa ses cheveux avec maladresse, réajusta le plaid autour de ses jambes. Le silence de l’appartement la surprit. Jusqu’à ce qu’elle le voie, endormi dans le fauteuil d’en face.Son bras tombait dans le vide, sa tête penchée sur le côté, ses lèvres entrouvertes. Il avait veillé. Il n’avait pas osé partager le canapé. Pas même s’approcher.Tu vois, Lya ? Ça, c’est du respect. Pas des excuses collées sur des gestes déplacés.Elle sourit. Doucement. Puis se leva sans bruit pour ne pas le réveiller. Mais à peine eut-elle posé le pied sur le sol que le parquet grinça.Il ouvrit un œil, puis
Point de vue : EwanLe ciel avait basculé. Un orage d’été, sans prévenir, s’était invité à leur retour du restaurant. La pluie tomba d’un coup, dru, chaude et abondante. Lya éclata de rire en courant, ses talons claquant sur les pavés, les cheveux trempés plaqués contre son front.— C’est quoi ce délire ?! cria-t-elle entre deux éclats de rire.— T’as insulté Zeus sans me le dire ou quoi ?Il lui attrapa la main presque par réflexe. Et au lieu de la lâcher, il la serra un peu plus fort. Ils coururent, bousculant les flaques, trempés jusqu’à l’os. La lumière des lampadaires dansait sur l’asphalte détrempé. Ils ressemblaient à deux enfants échappés d’un monde trop lourd.— Chez moi, c’est à trois rues, lança Ewan.— Alors fonce ! Ou je me transforme en méduse.Ils dévalèrent les escaliers de l’immeuble, essoufflés, trempés, mais souriants. Une fois à l’intérieur, Lya s’arrêta, observant l’appartement comme si elle entrait dans une autre dimension.— J’aime bien. C’est... brut. Authentiq
Point de vue : LyaLe lendemain, Lya resta longtemps allongée dans son lit, les yeux grands ouverts, fixant le plafond. Elle revoyait le moment où ses doigts avaient effleuré ceux d’Ewan, la veille, devant cette vitrine. Elle avait dormi habillée, sans même s’en rendre compte. Son cœur battait un peu trop vite. Ce n’était pas de la peur. C’était… autre chose. Inédit. Incontrôlé.Une notification vibra sur son téléphone.Ewan – 10h02 :« Tu sais qu’hier t’as failli me briser les doigts ? 😅 »« P.S. : j’essaie de me rappeler si c’était une tentative d’agression ou un appel à l’aide... »Elle éclata de rire malgré elle. Puis tapa :Lya :« Ni l’un ni l’autre. C’était juste... un bug émotionnel. »Il répondit presque aussitôt.Ewan :« Les bugs, je connais. Je gère bien les redémarrages en douceur. »Elle hésita quelques secondes, puis osa :Lya :« T’as des projets ce soir ? »Silence. Puis :Ewan :« Je comptais me battre avec un pot de nouilles instantanées et m’endormir devant une sé
Point de vue : Lya La nuit tombait doucement sur la ville. Lya se tenait devant la vitrine d’un vieux magasin de musique, les bras croisés, le regard fixé sur un piano poussiéreux à l’intérieur. Un vieux modèle droit, couleur acajou, dont certaines touches semblaient usées à force d’avoir été aimées. Ewan, juste à côté d’elle, dit simplement : — Tu joues ? Elle ne répondit pas tout de suite. Puis, d’une voix basse : — Je jouais. Avant. — Avant quoi ? — Avant que tout ce qui me rendait vivante devienne… inutile. Il tourna la tête vers elle, mais elle gardait les yeux rivés sur le piano. — C’était lui, hein ? Elle hocha la tête. — Il disait que j’étais mieux quand je parlais pas. Que les artistes vivaient dans un monde à part. Il voulait une femme… pratique. Présentable. Silencieuse. Un rire sec lui échappa, sans humour. — Tu sais ce qu’il m’a dit, une fois, après m’avoir entendue jouer un morceau de Debussy ? Que c’était "joli mais inutile". Il m’a dit que je devrais arrêt
Point de vue : EwanElle avait dit que ce n’était pas un rencard.Il avait répondu « d’accord ».Mais dans sa tête, c’en était un. Il en avait même sorti ses baskets les moins trouées, celles qu’il gardait pour les occasions « potentiellement importantes mais pas trop formelles non plus ».Lya l’attendait devant la vieille librairie du quartier, un tote bag à l’épaule, un chignon flou et ce genre de pull large qui laissait entrevoir la naissance d’une clavicule.— En retard, lança-t-elle sans lever les yeux.— J’ai hésité quinze minutes devant mes chaussettes. Bleu foncé ou gris. La vraie vie d’adulte, quoi.Elle esquissa un sourire. Ce genre de sourire rapide, discret, mais réel.— J’ai besoin de poésie, dit-elle en poussant la porte de la boutique. Du genre qui fait un peu mal mais qu’on relit quand même.Ewan la suivit, hochant la tête.— Donc pas de Pablo Neruda version TikTok alors.— Si tu m’en sors un seul, je t’abandonne entre le rayon ésotérisme et développement personnel.Il
Point de vue : LyaLe soleil tapait doucement sur le trottoir, mais Lya sentait encore le froid dans sa poitrine. Cette conversation avec Thomas l’avait vidée. Même si elle n’en attendait rien, ça faisait mal de voir à quel point il était passé à côté de sa propre lâcheté.Elle marchait, sans but précis, les écouteurs vissés dans les oreilles, sans rien écouter. Jusqu’à ce qu’une voix un peu essoufflée l’interrompe dans son dos :— T’as une technique spéciale pour laisser les gens sur leur chaise ou tu fais ça naturellement ?Elle se retourna, un peu surprise.— Ewan ?— Salut. J’étais… dans le même café. Pur hasard. Ou signe du destin. Je sais pas encore.Il sourit. Ce genre de sourire un peu gêné, mais franc. Il avait ce regard direct, mais pas intrusif. Et pour une raison étrange, Lya ne ressentit pas le besoin de se méfier.— J’pensais pas que t’étais du genre à écouter aux conversations, dit-elle en croisant les bras.— J’étais plus concentré sur ton ton de voix que sur les mots,
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