Tous les chapitres de : Chapitre 21 - Chapitre 30

La ville semblait morte, plongée dans un silence oppressant. Seules résonnaient les gouttes de pluie tombant des toits et le souffle court des quatre femmes et de Marc, qui les guidait à travers les passages discrets qu’il connaissait si bien. Chaque ruelle, chaque tunnel étroit, chaque porte dérobée devenait un labyrinthe où la moindre erreur pouvait leur coûter la vie.Léa avançait au centre du petit groupe, le revolver fermement serré dans ses mains. Son esprit, malgré la fatigue, restait alerte. Elle calculait chaque mouvement, chaque détour, chaque bruit suspect. Derrière elle, Claire, Julie et Élise la suivaient avec la même vigilance, tandis que Marc menait la marche, parfois silencieux, parfois murmurant des instructions à voix basse.— On approche du premier point de sécurité, murmura Marc. Une pièce derrière un mur de briques, complètement camouflée. Personne ne peut la repérer si on ne connaît pas l’entrée.Léa hocha la tête. Elle sentait la tension monter, chaque respirati

Léa s’éveilla au petit matin dans le tunnel sécurisé, la lumière froide filtrant à peine à travers les fissures des murs. La fatigue pesait sur ses épaules, mais elle ne pouvait pas se permettre de rester inactive. Chaque minute comptait. Chaque mouvement pouvait être observé. Le piège tendu la veille contre les éclaireurs d’Alexandre avait été un succès, mais elle savait que leur victoire n’était que temporaire.Marc, debout à côté d’elle, consultait une petite carte étalée sur le sol. Ses traits étaient tendus, marqués par la nuit agitée, mais ses yeux brillaient d’une concentration intense.— Tout s’est déroulé comme prévu, murmura-t-il, mais je ne veux pas que vous baissiez votre garde. Alexandre va comprendre ce qui s’est passé rapidement.Léa hocha la tête. Elle savait qu’il avait raison. Leur attaque n’avait pas seulement neutralisé ses éclaireurs : elle envoyait un message clair. Alexandre comprendrait qu’elles n’étaient plus des proies passives.— Il ne va pas rester les bras

Le tunnel semblait rétrécir autour de Léa, les murs de pierre étouffant chaque son. Le cœur battant à tout rompre, elle fixa Alexandre, qui avançait lentement, sûr de lui, presque majestueux dans sa froideur. Chaque pas résonnait sur le sol humide, un écho menaçant qui accentuait la tension dans la pièce. Derrière elle, Julie se tenait prête, tremblante mais résolue, les yeux rivés sur le moindre mouvement de leur ennemi.— Bonsoir, Léa, répéta Alexandre avec ce sourire cruel qu’elle détestait tant. Tu crois pouvoir me surprendre ?— Je ne cherche pas à te surprendre, répondit Léa, la voix ferme. Je veux juste que cette guerre se termine.— La guerre ? murmura-t-il en riant légèrement. Non, Léa… ce n’est que le début.Léa inspira profondément, essayant de maîtriser le flot d’adrénaline qui brûlait ses veines. Chaque muscle de son corps était tendu, chaque nerf prêt à réagir. Elle savait que cette confrontation ne serait pas simplement physique : Alexandre connaissait ses tactiques, se

La nuit était tombée depuis plusieurs heures lorsque Léa sentit une tension inhabituelle flotter dans l’air. Le calme apparent du refuge n’était qu’une façade fragile. Chaque bruit, chaque ombre, chaque souffle portait en lui la menace d’une attaque imminente. Alexandre ne se contenterait pas d’attendre ; il frapperait là où elles se sentiraient en sécurité.— Restez vigilantes, murmura Léa, les yeux scrutant les recoins sombres de la pièce. Chaque pas, chaque mouvement pourrait être celui qui déclenche le chaos.Julie, blottie derrière Léa, hocha la tête, la peur peinte sur son visage. Mais cette fois, la peur n’était pas paralysante. Elle était devenue une force, une alerte constante qui les poussait à se préparer à l’inattendu.Marc consulta à nouveau les cartes et les relevés de surveillance qu’ils avaient établis. Les tunnels, les entrées et sorties, chaque point stratégique avait été soigneusement étudié. Mais une intuition glaciale parcourut Léa : malgré toute leur préparation,

La tension était palpable dans le refuge de Léa. Chaque membre du groupe portait encore les traces de la contre-offensive, mais la détermination brûlait dans leurs yeux. L’attaque d’Alexandre avait été repoussée, mais elle avait laissé une marque profonde : la certitude qu’il ne reculerait devant rien pour reprendre l’avantage.— Il a perdu du terrain cette fois, dit Marc, les mains crispées sur la carte. Mais il ne restera pas inactif. Il prépare déjà sa prochaine action.Léa hocha la tête, le regard sombre. Chaque affrontement avec Alexandre avait montré une vérité implacable : il ne jouait pas selon les règles, il anticipait, manipulait et frappait au moment le plus vulnérable.— Il faut qu’on prévoie toutes ses réactions possibles, murmura Léa. Chaque tunnel, chaque sortie, chaque passage doit être sécurisé. Et nous devons préparer plusieurs scénarios.Élise, assise devant un tableau rempli de notes et de schémas, ajouta :— On peut établir un système de surveillance plus sophisti