All Chapters of Revanche Brûlante : Chapter 51 - Chapter 60

Le silence après la tempête.La pluie battait encore les ruines de la ville, mais dans ce silence, chaque battement de cœur semblait résonner comme un tambour de guerre. Léa fixait Alexandre, étendu sur les dalles détrempées, haletant et blessé. Son corps, jadis imposant et menaçant, paraissait désormais brisé par la rage et l’humiliation. Mais dans ses yeux, une flamme sombre brûlait encore.— C’est fini, Alexandre, dit Léa d’une voix ferme. Tu ne contrôles plus rien.Autour d’elle, le groupe se rapprocha. Thomas tenait encore son arme en joue, Malik surveillait les ruelles environnantes, Julien gardait la hauteur pour parer toute embuscade, et Claire observait Alexandre avec une peur mêlée de détermination.— Si nous le laissons en vie, souffla Thomas, il trouvera un moyen de revenir. Cet homme ne sait pas abandonner.— Et si on l’achève ici, c’est fini pour de bon, ajouta Malik, la mâchoire serrée.Léa garda le silence. Son regard restait fixé sur Alexandre, partagé entre le désir

Le refuge, encore plongé dans la pénombre, vibrait d’un silence tendu. L’aube approchait, mais nul n’avait trouvé le sommeil. Dans la pièce barricadée où Alexandre était enfermé, les chaînes tintaient parfois, comme un rappel insidieux que leur ennemi n’était jamais vraiment hors d’atteinte.Léa, adossée contre le mur du couloir, fixait la porte derrière laquelle il se trouvait. Ses paupières lourdes lui brûlaient, mais elle refusait de céder au sommeil. Chaque fibre de son être lui criait qu’il suffisait d’un instant de relâchement pour que tout s’effondre.Julien la rejoignit, deux tasses de métal fumantes à la main.— Bois, dit-il en lui tendant l’une d’elles. Tu en as besoin.Elle prit la tasse et souffla doucement sur la surface du liquide noirâtre. Le goût amer du café de fortune lui arracha une grimace, mais la chaleur se diffusa dans sa poitrine.— Merci, murmura-t-elle.Julien s’assit à côté d’elle.— Tu sais, il ne pourra pas s’échapper. On a pris toutes les précautions.— C

La brume s’était épaissie au fil des heures, avalant la nuit et rendant chaque contour flou, chaque mouvement incertain. Depuis les fenêtres du refuge, on n’apercevait plus que des silhouettes mouvantes, parfois réelles, parfois illusions créées par l’imagination des veilleurs épuisés. Le silence se faisait oppressant, interrompu par le craquement d’une planche, le souffle du vent, ou le battement précipité d’un cœur.Léa se tenait debout au centre de la salle commune, les mains croisées derrière le dos. Ses yeux fixaient la carte étalée sur la table, mais son esprit était tourné vers l’extérieur. Elle savait que l’attaque viendrait. Ce n’était qu’une question de temps.Julien fit irruption dans la pièce, haletant, le visage tendu.— Ils bougent. Je les ai vus se regrouper près des ruines au nord. Ils ne se cachent plus.Le silence s’abattit, chaque regard se tourna vers Léa. Elle inspira profondément, cherchant à maîtriser le tumulte intérieur.— Très bien. Tout le monde à son poste.

L’aube grise filtrait à travers les vitres brisées, éclairant des visages tendus par la fatigue et l’angoisse. Le silence pesait dans le refuge, seulement brisé par les pas nerveux de Malik qui tournait en rond comme une bête enfermée. Thomas n’était pas revenu. Chaque minute écoulée était comme un coup de poignard supplémentaire, rappelant que l’espoir s’amenuisait.Claire, assise contre un mur, fixait la porte comme si elle pouvait la forcer à s’ouvrir par la seule force de sa volonté. Ses yeux rougis trahissaient une nuit sans sommeil.— Il va revenir, murmura-t-elle. Il doit revenir…Julien, les traits marqués, secoua lentement la tête.— Si Thomas avait trouvé une ouverture, il serait déjà là. S’il ne revient pas, c’est qu’il a été pris… ou pire.— Ne dis pas ça ! répliqua Claire, la voix brisée. Tu ne sais pas ce qu’il a dû affronter.Malik frappa du poing sur la table.— Assez ! On ne peut pas se payer le luxe de croire aux miracles. Si Thomas est tombé, il faut l’accepter et p

La nuit s’était abattue sur la ville avec une lourdeur suffocante. Pas un souffle d’air ne circulait, comme si même le vent craignait de s’aventurer là où la guerre silencieuse faisait rage. Dans le repaire de Léa, les lumières avaient été réduites au minimum. L’atmosphère était chargée, oppressante, chaque ombre projetée contre les murs semblait dissimuler une menace invisible.Autour de la table principale, le groupe s’était réuni en silence. Les visages étaient tirés, marqués par l’épuisement, mais une étincelle brûlait encore dans leurs regards : celle de la détermination. Alexandre n’avait pas frappé depuis deux jours. Et ce silence, loin de les apaiser, les inquiétait davantage. L’ennemi ne restait jamais immobile sans raison.Léa fixait la carte étalée devant elle, ses doigts effleurant distraitement les lignes tracées en rouge. Ses pensées tournaient en boucle, obsédées par les prochains mouvements d’Alexandre. Elle savait qu’il préparait quelque chose, quelque chose de grand,