All Chapters of Jordan - Hors-jeu contre son cœur : Chapter 21 - Chapter 30

Chapitre XXI La sonnette retentit alors que je finis de dresser la table. Enzo se tient sur le pas de la porte, impeccable comme toujours dans son jean noir et son pull en cachemire beige. "Salut mon amour", murmure-t-il en m'embrassant rapidement sur la joue. Mon père lève à peine les yeux de son journal. "Ah, le fugueur est de retour." Maman surgit de la cuisine, les mains couvertes de sauce. "Enzo ! Tu restes dîner, j'ai fait du poulet braisé avec de l'attiéké." L'odeur alléchante envahit l'entrée. Il ferme les yeux en humant l'air. "Madame Koné, vous allez finir par me gâter." C'est alors que trois coups secs résonnent à la porte. "Mehdi ? Qu'est-ce que..." "Ah oui !" s'exclame maman en se frappant le front. "J'ai complètement oublié de te dire, j'ai invité Mehdi aussi. Il devait passer récupérer ses livres de cours que tu lui as empruntés." Je lance un regard sceptique à Mehdi qui détourne les yeux, un sourire gêné aux lèvres. Il tend le premier bouquet à ma mère. "Pour l

Chapitre 23 "T'es muette aujourd'hui." Sa main vient se poser sur moi. "T'as pas dormi ?" Je sursaute au contact de sa peau contre la mienne. "Si, si... juste pas très réveillée." "Ça tombe bien, moi non plus. Trop excité pour ce match." Je le regarde du coin de l'œil..."Tu pars à quelle heure déjà ?" Je fais semblant d'avoir oublié. "15h30 de Marignane." Il tourne brièvement la tête vers moi. "Si ton père avait dit oui, tu serais dans l'avion avec moi" Je serre les dents. "Ouais, ben... Il est plutôt protecteur...Il soupire et change de vitesse. "Un jour, faudra qu'il comprenne que je te veux près de moi, match ou pas match." La voiture s'arrête devant ma fac. Des groupes d'élèves traînent devant le portail, certains reconnaissent Enzo et chuchotent. Il coupe le moteur et se tourne vers moi. "Bon, c'est l'heure de la séparation." Son sourire est lumineux, mais je vois la déception dans ses yeux. "Tu vas tellement me manquer" "À moi aussi," je murmure, la gorge ser

Chapitre 25 Je fais asseoir mes parents dans le salon, sur le vieux canapé en cuir usé où nous avons l'habitude de discuter des choses importantes. Mon père prend place dans son fauteuil préféré, celui qui grince légèrement sous son poids. Ma mère s'installe à côté de lui, tirant nerveusement sur les franges de son châle préféré. Je reste debout devant eux, les mains serrées l'une contre l'autre. "Je dois vous parler." Ma voix tremble légèrement, mais je continue. Je leur raconte tout, depuis le début. La déclaration d'amour de Mehdi, La photo innocente près du Vieux-Port, les messages anonymes qui ont suivi. La façon dont il a nié en bloc, tout en laissant transparaître une rancœur que je n'avais jamais vue chez lui auparavant. Je leur décris l'appel déchirant d'Enzo, sa voix froide et blessée, ses accusations qui m'ont transpercée. Je mentionne les menaces de Santini et ses avertissements glaçants sur d'éventuelles poursuites judiciaires si j'ose encore l'approcher. Les mo

Chapitre 27 L'eau de la douche ruisselle sur ma peau encore sensible. Je ferme les yeux pour laisser les souvenirs me submerger - ses mains sur mon corps, ses lèvres parcourant chaque centimètre de ma peau, cette façon qu'il a de murmurer mon nom quand..."T'as l'intention de rester là toute la journée ?" La voix d'Enzo me fait sursauter. Il écarte le rideau de douche avec un sourire coquin aux lèvres. "Parce que si c'est le cas, je peux te tenir compagnie."Je rougis malgré moi en voyant son regard parcourir mon corps nu. "T'es insupportable." Mais je ne peux m'empêcher de sourire. "Et passe-moi une serviette, espèce de pervers."Il attrape une serviette me la tend en profitant pour déposer un baiser sur mon épaule encore mouillée. "T'as vu l'état de ta robe ?"Je jette un œil vers le vêtement en boule dans un coin. La fine robe en soie que j'avais enfilée hier soir est méconnaissable, la fermeture éclair arrachée, le tissu légèrement déchiré sur un côté. "Putain, Lacroix ! C'était

Chapitre 29 Mon souffle est encore court, ma peau brûlante là où les mains d'Enzo se sont posées. Je me blottis contre lui, le front appuyé contre son épaule, incapable de bouger. La voiture est remplie de notre odeur mêlée, de chaleur, de ce moment parfait qu'on vient de voler au monde. — Reste comme ça, murmure-t-il en déposant un baiser dans mes cheveux. Je ferme les yeux, savourant l'instant. Puis mon téléphone vibre. Je grogne. — Laisse, souffle Enzo, ses lèvres descendant le long de mon cou. Mais l'appel insiste. Je tends une main tremblante vers mon sac, fouillant sans regarder. Quand je vois "Maman" sur l'écran, mon estomac se retourne. — Oh non... Enzo lève un sourcil. Je lui lance un regard avant de répondre, m'efforçant de contrôler ma voix : — Allô maman ? Le chaos. — JORDAN KONÉ ! TU ES OÙ ? La voix de ma mère perce mes tympans. En arrière-plan, j'entends mon père : "Calme-toi, chérie !" et des bruits de vaisselle remuée. — Je... je suis avec C