Lahat ng Kabanata ng Mariée au jumeau de mon ex-fiancé: Kabanata 101 - Kabanata 110

EMILYJe suis restée longtemps devant la porte de la chambre d’Ethan sans frapper.Assez longtemps pour que mes pieds commencent à légèrement me faire mal contre le sol froid. Assez longtemps pour que je croise les bras, les décroise, joigne les mains, puis les laisse retomber inutilement le long de mon corps. Assez longtemps pour que j’imagine déjà le bruit de ses pas de l’autre côté de la porte, le grincement quand elle s’ouvrirait, et l’inquiétude immédiate qui traverserait son visage dès qu’il me verrait là, debout à cette heure.J’ai dégluti.C’était stupide, surtout que rien n’allait mal chez moi en ce moment. Du moins… rien de nouveau n’allait mal.Je ne m’étais pas réveillée d’un cauchemar, je ne me sentais pas malade, je n’avais pas eu de crise de panique, pas de vague soudaine de peur, et pas de flashback assez fort pour me faire basculer. J’étais simplement allongée dans mon lit, fixant le plafond, écoutant le silence de la maison, et réalisant que le sommeil ne viendrait p

EMILYJ’ai laissé échapper un long soupir avant de pousser la porte et d’entrer dans la chambre d’hôpital de mon père.Je ne savais pas pourquoi j’étais là.Ce n’était pas tout à fait vrai. Je le savais, mais je ne voulais simplement pas l’admettre.J’étais en colère contre lui. Furieuse, même, et j’en avais parfaitement le droit. Tout ce qu’il m’avait dit la dernière fois que nous avions parlé avait fissuré quelque chose de fondamental en moi, quelque chose que je ne savais pas pouvoir se briser. Il m’avait menti toute ma vie, il avait trompé, il avait laissé sa femme me traiter avec une froide distance en prétendant que c’était normal, et puis, quand tout avait enfin éclaté, il avait eu l’audace de demander pardon comme si cela seul pouvait effacer des décennies de dommages.Et pourtant.Il était malade, et peu importe à quel point le ressentiment se tordait dans ma poitrine, je ne pouvais me résoudre à rester éloignée en le sachant. Surtout pas quand une petite partie persistante d

EMILYPour la première fois depuis ce qui me semblait une éternité, le salon avait réellement l’air… habité.Ethan et moi nous sommes laissés tomber sur le canapé presque en même temps, nos mouvements maladroits et désynchronisés, comme si nous n’étions pas encore tout à fait habitués à partager l’espace de cette façon. J’ai étendu mes jambes et j’ai immédiatement attrapé la télécommande, déjà en train de faire défiler les rangées infinies d’options sur l’écran de la télévision.« OK », ai-je marmonné, plissant légèrement les yeux. « Trop sérieux. Trop ennuyeux. Définitivement pas ça. »Ethan a émis un petit bourdonnement à côté de moi, un son vague qui me disait qu’il ne prêtait pas vraiment attention. J’ai entendu le léger sifflement d’une canette qu’on ouvre, suivi du cliquetis caractéristique de l’aluminium. Du coin de l’œil, je l’ai vu se pencher pour attraper la boîte de pizza sur la table basse et la rapprocher de moi.J’ai baissé les yeux dessus et j’ai souri malgré moi. « Tu

EMILYJ’ai repris mon souffle lentement avant de me pencher de nouveau, cette fois plus lentement, laissant mes lèvres effleurer les siennes juste assez pour le taquiner. Les mains d’Ethan sont restées sur ma taille, fermes mais patientes, comme s’il attendait que je décide jusqu’où ça irait. Ses yeux étaient sombres, rivés aux miens, et je pouvais y lire la question silencieuse : « Tu es sûre ? » même s’il ne l’a pas dite à voix haute.J’ai répondu en l’embrassant pour de vrai.Ça a commencé doucement, presque prudent, mais en quelques secondes la prudence a disparu. J’ai incliné la tête, approfondi le baiser, et il m’a suivie immédiatement, bouche ouverte, langue glissant contre la mienne de cette façon lente et affamée qui me faisait toujours chavirer l’estomac. Ses mains ont remonté le long de mes flancs, sous l’ourlet de mon haut, paumes chaudes contre ma peau nue. J’ai frissonné au contact, pas à cause du froid mais parce que c’était si bon de le sentir me toucher comme ça de no

ETHANLa maison avait exactement l’aspect dont je me souvenais.Pourrissante de l’intérieur, fenêtres condamnées de façon inégale, peinture qui s’écaillait comme une peau morte, le porche avant affaissé sous son propre poids. Elle se dressait en bordure de la ville, là où personne ne se souciait assez pour se plaindre et où personne ne prêtait attention assez longtemps pour remarquer s’il y avait quelque chose d’anormal.Je me tenais à quelques mètres d’elle, mains dans les poches de mon manteau, fixant la structure comme si elle pouvait me fixer en retour. L’air était frais, du genre qui s’installe profondément dans les poumons et y reste. Quelque part au loin, le bourdonnement faible de la circulation rappelait que le monde continuait de tourner normalement à seulement quelques kilomètres.À côté de moi, Dario a changé d’appui.Il était exactement comme dans mon souvenir : grand, épaules larges, tatoué du cou jusqu’aux poignets, peau éternellement hâlée quelle que soit la saison. Il