Lahat ng Kabanata ng Mariée au jumeau de mon ex-fiancé: Kabanata 81 - Kabanata 90

EMILYJ’ai passé toute la journée enfermée dans ma chambre, pas parce que je n’avais rien de mieux à faire, ni parce que je me sentais malade, fatiguée ou paresseuse, et encore moins parce que le manoir était soudain devenu si intéressant que je voulais étudier le motif de mon plafond comme s’il s’agissait d’une peinture rare dans un musée.Non.Je restais à l’intérieur parce que je me cachais d’Ethan, de moi-même, et du souvenir de ce qui s’était passé entre nous hier dans la piscine.Mon Dieu. Je pouvais encore sentir l’eau tiède et stupide nous envelopper, encore entendre l’écho de mon propre rire rebondir sur les carreaux, encore voir son visage s’adoucir juste avant qu’il ne m’embrasse comme s’il avait attendu des années pour le faire, et je détestais ça.Pas le baiser, non. Le baiser était la raison pour laquelle j’étais actuellement enterrée sous ma couverture comme une autruche terrifiée.Je détestais que ça se soit produit si facilement.Après tout… après toute la distance, l

ETHANÀ l’instant où Emily m’a demandé si j’avais déjà tué quelqu’un, tout en moi s’est figé, pas parce que la question me choquait (bon sang, je m’y attendais). Peut-être pas aujourd’hui, peut-être pas juste après lui avoir parlé de mon passé, mais à un moment ou un autre, je savais que ça lui traverserait l’esprit. Comment aurait-il pu en être autrement ? Je venais de lui avouer avoir fait partie d’un gang, avoir des condamnations pour coups et blessures, et une violence que je ne pouvais pas effacer ; mais s’y attendre ne rendait pas les choses plus faciles.Je me suis pétrifié. Mon cerveau a court-circuité, me ramenant directement au seul souvenir que j’aurais voulu effacer pour toujours, et en deux ou trois secondes qu’il m’a fallu pour revenir au présent, Emily a réagi exactement comme je le craignais.Elle s’est levée d’un bond de son siège comme si le canapé avait pris feu. « Oh mon Dieu… » a-t-elle étouffé, les mains plaquées sur sa bouche, les yeux écarquillés d’horreur, com

EMILYJe suis restée là plus longtemps que je n’aurais probablement dû, appuyée contre l’encadrement de la porte, à regarder Ethan aller et venir dans la cuisine comme s’il luttait pour sa vie. C’était… fascinant et déroutant. Surtout déroutant.Il avait posé son téléphone contre un rangement à épices, incliné juste assez pour que je puisse voir qu’il regardait une vidéo. Toutes les quelques secondes, il y jetait un œil, fronçait les sourcils, rembobinait quelque chose, puis se précipitait vers le plan de travail comme si la nourriture risquait d’exploser s’il n’agissait pas assez vite.Il y avait des bols partout, des légumes coupés, une poêle qui crépitait bruyamment sur la cuisinière, et quelque chose qui bouillonnait dans une casserole et semblait sur le point de déborder.Je ne pensais pas qu’il m’avait encore remarquée. Il était trop occupé à paniquer en silence, à jongler avec les ingrédients, à s’essuyer les mains sur un torchon, puis à réaliser que ce torchon était déjà sale

ETHANLes hôpitaux ont le don de faire s'étirer le temps jusqu'à ce qu'il semble irréel.Je faisais les cent pas dans le couloir devant la chambre d'Emily pour la centième fois, les mains serrées si fort que mes jointures étaient devenues pâles. Les carreaux sous mes chaussures étaient trop propres, trop blancs, reflétant la lumière crue des néons qui bourdonnaient faiblement, comme s'ils se moquaient de moi parce que je ne pouvais pas rester en place.Rester assis, comme si c'était possible.Elle était juste là, de l'autre côté de cette porte, et je ne pouvais pas encore être avec elle.Je passai une main dans mes cheveux et m'arrêtai de marcher, m'adossant contre le mur. Mon cœur battait toujours aussi fort, comme si je venais de terminer un sprint, alors que je n'avais fait que marcher d'avant en arrière comme un animal en cage.Je fermai les yeux et immédiatement, l'image me revint.Emily au motel, recroquevillée sur elle-même sur ce lit moche, enveloppée dans une fine couverture

EMILYJ’étais assise bien droite sur le lit d’hôpital, les doigts entrelacés sur mes genoux tandis que je fixais la paroi vitrée en face de moi.Ethan se tenait juste dehors, parlant à voix basse avec deux personnes que je savais déjà être des inspecteurs. Je le voyais à leur posture : dos droits, visages calmes, et cette immobilité qui vient de années à poser des questions que personne ne veut répondre. L’une était une femme aux cheveux tirés en un chignon bas, l’autre un homme grand au visage fatigué et aux yeux sévères.Je n’entendais pas ce qu’ils disaient, mais ça rendait presque les choses pires.Mon estomac se nouait lentement tandis que je regardais Ethan hocher la tête à quelque chose que disait l’inspectrice. Il avait l’air tendu et protecteur, comme s’il se retenait par pure volonté. De temps en temps, son regard se tournait vers moi à travers la vitre, pour vérifier si j’allais bien.Je n’étais pas sûre d’aller bien, parce que je savais ce qui allait suivre.Ils allaient e