All Chapters of Dans ses bras, malgré tout: Chapter 51 - Chapter 60

Aujourd’hui, il y avait cours d’anatomie. Lors du cours précédent, Alexandre avait déjà prévenu que la séance ne consisterait pas à écouter un exposé théorique, mais à se rendre au bâtiment du laboratoire pour observer un « professeur silencieux », ces corps donnés à la science. L’objectif était de comprendre, de manière plus directe, les organes et les tissus humains. Aujourd’hui, il ne s’agissait que de regarder. Plus tard, il faudrait manipuler soi-même, pour saisir l’ensemble des réseaux et des structures du corps humain.En blouse blanche, le groupe d’étudiants avançait en direction du bâtiment.Julie, qui marchait aux côtés d’Amélie, avait l’air tendue : « Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit… Je n’ai pensé qu’à ce cours. Tu sais que j’ai horreur de ça… »Julie avait toujours été comme ça : elle avait peur des cadavres, des squelettes, des films d’horreur… et plus encore des fantômes. Amélie lui avait déjà demandé pourquoi elle avait choisi médecine. Elle lui avait répondu que c’ét

« Tout à l’heure, dans le bâtiment du laboratoire, quand le professeur Beaumont parlait, je t’ai regardée. Devine ce que j’ai vu dans tes yeux ? »Amélie a ralenti légèrement son pas : « Des crottes d’yeux ? »« … »Décidément, parfois, elle avait vraiment le chic pour énerver les gens.« Non, non, non… Ce que j’ai vu, c’était de l’admiration. Ton regard fixé sur le professeur Beaumont… on aurait dit que tu regardais la chose la plus précieuse du monde. »Amélie est restée figée.Julie, le sourire malicieux, s’est rapprochée et a soufflé, sur un ton espiègle : « Dis-moi, tu ne serais pas en train de tomber amoureuse du professeur Beaumont, par hasard ? »Elle voulait seulement la taquiner. Elle s’attendait déjà à voir Amélie rougir, la repousser, protester que c’était ridicule.Mais à sa grande surprise, Amélie est restée silencieuse quelques secondes avant de dire doucement : « Tomber amoureuse de lui, c’est quelque chose de facile. »Beaucoup d’étudiants l’admiraient simplement parce

Derrière Lucas, Amélie a aperçu plusieurs garçons qui attendaient près du passage piéton.C’étaient exactement ceux qui, autrefois, s’étaient moqués d’elle.D’une voix détachée, Amélie a répondu : « Je ferais quoi, à votre dîner ? »« On a déjà mangé ensemble, non ? Ils m’ont demandé de t’inviter. »Amélie, un sourire à peine esquissé, lui a lancé : « Et ta copine, elle est où ? »« C’est un dîner entre potes, pourquoi je l’amènerais ? »Amélie, intérieurement, n’a pas pu s’empêcher de rire froidement. « Alors, je n’ai encore moins de raisons d’y aller. »Lucas ne s’était pas attendu à ce qu’Amélie le rejette aussi sèchement. Jetant un regard furtif vers ses amis qui observaient la scène, il a baissé la voix : « Fais-moi plaisir, ils nous regardent tous. »Il se croyait encore en position de force, persuadé que, parce qu’Amélie l’avait aimé, elle ne le repousserait pas. Mais Amélie, glaciale, a lâché : « Tu as vraiment le culot. »Puis, sans lui laisser le temps de répliquer, elle a to

Le visage d’Amélie s’est réchauffé malgré elle.« C’est bon, essaie d’ouvrir les yeux », a murmuré Alexandre, sa voix grave et douce, presque comme un souffle à son oreille.Amélie a ouvert les yeux avec précaution.Le visage d’Alexandre est apparu en premier dans son champ de vision, si proche qu’elle pouvait presque sentir la chaleur qui émanait de lui. La lumière douce de la cuisine adoucissait ses traits, et dans ses yeux, il semblait y avoir des éclats de lumière, discrets mais profonds.Le battement de son propre cœur résonnait si fort qu’elle avait l’impression qu’il remplissait toute la pièce.« Ça fait encore mal ? »La voix d’Alexandre l’a ramenée brusquement à la réalité.Amélie a secoué la tête, presque timidement : « Non… ça ne fait plus mal. »Ils étaient si proches que leurs souffles se mêlaient. Leur posture, dans ce coin de cuisine étroit, ressemblait à ces scènes de drama où le héros plaque l’héroïne contre un mur — sauf que, cette fois, c’était contre le plan de trav

En entendant la question, Amélie a secoué vivement la tête : « Non… non, je ne l'aime plus. »À ces mots, les sourcils d'Alexandre se sont détendus. « Tant mieux… sinon… »« Sinon quoi ? »Il a croisé son regard un peu perdu.Sinon quoi ?Même lui, il ne savait pas. L'aider à vivre son histoire ? Mais en aurait-il seulement été capable ?« Rien », a-t-il répondu d'une voix rauque avant de poser une main légère sur sa tête. « Allez, sors, je m'occupe de la vaisselle. »Ils avaient tellement parlé que les assiettes étaient encore sur la table.Amélie l'a regardé, hésitante, sans rien dire.Alexandre, croyant comprendre, a soupiré : « J'ai dit que je m'en charge, alors je m'en charge. »« Non… » Amélie, hésitante, a murmuré : « Est-ce que… on peut communiquer sur quelque chose ? »Elle appliquait déjà ce qu'il venait de lui dire sur la communication.Les lèvres d'Alexandre se sont étirées dans un sourire discret. « Je t'écoute. »Amélie a pointé du doigt le plat posé sur le plan de travai