All Chapters of Dans ses bras, malgré tout: Chapter 71 - Chapter 80

De retour à la maison, Alexandre a reçu un appel. Amélie ne savait pas ce qu’on lui disait de l’autre côté, mais elle l’a entendu répondre : « Oui, j’avais effectivement soulevé ces questions. Certains points controversés ne devraient pas figurer dans un manuel. Puisque vous m’avez demandé de participer à la révision, je dois en assumer la responsabilité… D’accord, envoie-moi les documents. »Lorsqu’il a raccroché, Alexandre a remarqué le regard fixé sur lui.« Qu’est-ce qu’il y a ? »« Tu participes à la révision des manuels ? » a demandé Amélie, la voix un peu hébétée.« Oui, c’est une mission que j’ai reçue récemment. »Amélie l’a regardé avec admiration. Lui restait imperturbable, parfaitement calme.Elle, si un jour elle pouvait contribuer à la rédaction d’un manuel, elle aurait publié dix messages sur les réseaux sociaux pour le crier au monde.Mais lui semblait déjà habitué à ce genre de responsabilités.Une autre question lui est venue : « Alors, tu participeras aussi à l’élabo

Alexandre non plus n’était pas vraiment à l’aise. Le corps d’Amélie était serré contre lui, il sentait clairement les contours souples de sa silhouette, et ses mèches éparses effleuraient son menton. Tout cela faisait battre son cœur plus vite.L’atmosphère était à la fois gênante et pleine d’ambiguïté. Après quelques secondes de silence, Alexandre a dégluti, puis il a réprimé la chaleur qui l’envahissait avant de la redresser : « Ça va ? »Sa voix restait aussi calme qu’à l’habitude, ce qui contrastait totalement avec l’affolement d’Amélie.« Ça va, ça va », a-t-elle dit en se tenant droite, essayant de masquer son trouble. Puis elle a ajouté maladroitement, comme pour se justifier : « Je… je voulais juste voir… »« Voir si j’étais mort d’épuisement ? »« … »Un aveu aussi direct, Amélie n’aurait jamais osé le prononcer.Elle avait l’air embarrassée et un peu désemparée, tandis qu’elle regardait Alexandre.Il a ôté alors tranquillement ses lunettes et les a posées sur la table.La nui

Quand Amélie a terminé de parler, elle s’est sentie un peu nerveuse. Elle craignait qu’Alexandre la trouve ingrate.Mais Alexandre a dit : « Ah, donc c’est ce que tu pensais. Je te présente mes excuses, je ferai différemment à l’avenir. »Amélie ne s’attendait pas à ce que les choses se passent aussi facilement, et elle a levé vers lui un regard surpris.Elle a vu qu’il avait un léger sourire aux lèvres : « Tu vois, c’est bien de le dire. Maintenant, je connais ton avis et tu n’as plus besoin de te sentir frustrée. »Le cœur d’Amélie a été touché.Elle-même était surprise de son propre changement. Autrefois, elle aurait accepté en silence tout ce qu’on lui imposait.
Personne ne s’intéressait à son avis, donc elle n’avait jamais eu l’occasion de parler.Mais avec Alexandre, c’était différent. Non seulement il l’encourageait à s’exprimer, mais en plus il s’excusait auprès d’elle.C’était inimaginable.De son côté, Alexandre s’était déjà levé. Il a débarrassé les assiettes et les couverts

« S’il y a quelque chose à dire concernant mon fils, vous le dites à nous, qu’est-ce qu’elle peut savoir ? » a lancé Marguerite.Le médecin, qui n’avait pas envie de continuer à se disputer avec eux, a donné quelques explications rapides puis est sorti de la chambre.Marguerite avait l’air contrariée : « Mais c’est quoi, cette attitude ? Alors, l’opération de Louis, c’est pour quand, finalement ? »Comme elle s’apprêtait à courir derrière le médecin, Amélie a froncé les sourcils et a dit : « Maman, tu n’as pas entendu ce qu’il vient de dire ? Il faut attendre que le gonflement diminue avant de pouvoir opérer. Le moment de l’opération dépendra de l’évolution. Si tu n’as pas confiance et que tu crois que l’hôpital nous arnaque, alors on peut toujours demander un transfert. »À ces mots, Marguerite a lancé un regard noir à sa fille : « Tu crois que c’est si simple de changer d’hôpital ? Le moindre déplacement ferait souffrir ton frère encore plus. »« Alors dans ce cas, tu attends que le

Marguerite et Louis ne s’attendaient pas à ce qu’Amélie dise une chose pareille.Marguerite est restée figée un instant, puis elle s’est emportée : « Mais qu’est-ce que tu racontes ! C’est ton frère ! »« Oui, il est mon frère, mais ce n’est pas un dieu ! Chaque fois qu’il s’énerve, toute la famille doit se plier à ses caprices. À la maison, passe encore, mais ici c’est un hôpital. Il n’est pas le seul patient dans cette chambre. Est-ce qu’il peut penser un peu aux autres malades ? Depuis son admission, il n’a fait que crier et se plaindre. Si les autres ne disent rien, c’est parce qu’ils ont de l’éducation. Et vous deux, vous ne pourriez pas montrer un peu de tenue ? »« Toi… toi… » Marguerite avait le visage rougi par la colère. Elle a tourné la tête vers les autres lits et elle a vu que, de fait, les autres patients affichaient des mines de désapprobation. Elle s’est sentie humiliée et, furieuse, elle a reporté toute sa colère sur Amélie : « Amélie Bernard, tu sais ce que tu es en t