All Chapters of Le compagnon caché: Chapter 41 - Chapter 50

Chapitre quarante et un – Le dernier souffle de l'AlphaPoint de vue d'ArielleLa lumière du matin pénétrait lentement dans la pièce, douce et pâle. Je la sentis avant de la voir, la chaleur du soleil pressant doucement mes paupières. Mon corps s'agita, alourdi par la longue nuit. La maison était silencieuse, trop silencieuse, à l'exception du léger bruissement des rideaux.Je me retournai et ma main effleura le bras de l'Alpha. Sa peau était froide. Au début, je crus qu'il dormait encore. Il se réveillait souvent tard, affaibli par la maladie.« Alpha », murmurai-je doucement en le secouant légèrement.Pas de réponse.Je fronçai les sourcils, mon cœur bondissant. Je réessayai en le secouant plus fort. « Alpha… c'est le matin. Réveille-toi. »Toujours, rien. Sa poitrine ne bougea pas. Ses lèvres étaient pâles, ses yeux clos, comme s'il était perdu dans un rêve dont il ne se réveillerait jamais.Un étrange silence emplit mes oreilles, si pesant qu'il faillit me briser. Ma main se posa

Chapitre quarante-trois – Dans l'obscuritéPoint de vue de KaelChacun était rentré chez soi.La meute était enfin silencieuse, même si l'air portait encore le son du deuil. Les loups avaient hurlé toute la journée, leur chagrin résonnant dans la vallée. Maintenant, seul le silence régnait, un silence si profond qu'il me serrait la poitrine.Je m'assis sur le sol froid devant le quartier des gardes, ma lance appuyée contre le mur à côté de moi. Mes yeux fixaient le vide, mais mon esprit refusait de se reposer.L'Alpha était morte.Arielle avait pleuré, crié et joué son rôle si bien que même les anciens s'inclinèrent de pitié. La meute la croyait, chacun d'entre eux.Mais je connaissais la vérité.Et maintenant, alors que la nuit s'alourdissait, je ne pouvais plus rester immobile. J'avais besoin de la voir. J'avais besoin d'entendre sa voix – non pas celle d'une Luna en deuil, mais celle d'Arielle elle-même.Je me levai, saisissant la lance, puis la laissant derrière moi. Pas à pas, je

Chapitre quarante-cinq – Point de vue de KaelLa lune était haute, sa pâle lumière se faufilant à travers les fissures de la meute comme un voleur. Chacun était rentré chez soi après la réunion des anciens, laissant l'air lourd de silence. Mais ma poitrine brûlait. Je ne pouvais pas rester en place. Mes pieds se déplaçaient d'eux-mêmes, m'emportant dans le couloir jusqu'à la chambre d'Arielle.Ma main hésita à sa porte. Un instant, j'envisageai de m'éloigner. Peut-être devrais-je lui laisser du temps. Peut-être devrais-je la laisser réfléchir. Mais la colère bouillonnait en moi. J'ouvris la porte sans bruit, me glissant à l'intérieur avant que mes pensées ne puissent m'arrêter.Elle était là, assise près de la fenêtre, la lueur de la lune effleurant ses cheveux. Elle paraissait calme, presque trop calme pour quelqu'un dont la place dans la meute était sur le point d'être arrachée.Je fermai la porte derrière moi, plus fort que je ne le voulais. Elle se retourna, son visage indéchiffra

Chapitre Quarante-Sept – Secrets de MinuitPoint de vue d'ArielleLa maison était silencieuse. La lune projetait une lumière pâle à travers les fentes des volets, peignant le sol de traînées argentées. J'étais allongée dans mon lit, les yeux fixés au plafond, bien éveillée. Le sommeil me refusait. Mon esprit ne cessait de tourner : les paroles des anciens, les plans de la meute, la mort de l'Alpha… tout me serrait la poitrine.Et puis il y avait Kael.Je ne pouvais m'empêcher de penser à lui. Comme il était resté fort malgré mes doutes, comme il m'avait serrée contre lui, comme son regard était à la fois brûlant et inquiet. Il me manquait. J'avais besoin de lui. Mon corps me faisait mal à l'idée de le voir dormir dans la pièce d'à côté, inaccessible.J'ai pris ma décision. Doucement, je me suis glissée hors de mon lit, en prenant soin de ne pas réveiller les domestiques dehors. Le plancher craquait légèrement sous mes pieds nus, mais je ne m'arrêtai pas. Mon cœur battait trop vite pou

Chapitre Quarante-Neuf – Calme BriséPoint de vue de KaelDès que la porte se referma derrière les anciens, je laissai échapper un soupir que je n'avais pas réalisé avoir retenu. J'avais l'impression d'avoir été enchaînée, et, l'espace d'un instant, la pression se relâcha. Mais pas pour longtemps. La pièce résonnait encore de leurs voix, le poids de leur présence persistant dans l'air comme de la fumée.Arielle se glissa hors du rideau, le visage pâle, les mains légèrement tremblantes tandis qu'elle époussetait sa robe. Elle me regarda, les yeux écarquillés, les lèvres entrouvertes comme si les mots voulaient sortir sans pouvoir s'exprimer.J'aurais voulu la serrer dans mes bras, lui dire que tout allait bien, mais cela aurait été un mensonge. Rien n'allait.« Ils sont suspects », murmurai-je en me passant une main sur le visage tout en arpentant la pièce. Mes pieds nus ne faisaient aucun bruit sur le parquet, mais intérieurement, mon esprit était bruyant – trop bruyant. Chaque pas qu