Tous les chapitres de : Chapitre 21 - Chapitre 30

CAMILAÀ ce stade, je n'étais pas sûre que l'un de nous puisse s'arrêter. J'avais de plus en plus envie de ressentir ce que cela me procurait.Mais soudain, des pas nous ont fait interrompre le baiser. C'était un garde, et il avait l'air désolé en entrant.« Désolée de vous interrompre, Don. Mais votre attention est requise. »Je me suis essuyé la bouche du revers de la main et j'ai poussé un soupir. J'étais tellement gênée que j'aurais aimé qu'on s'arrête avant que ce garde n'entre.Marcello n'a pas dit un mot et a juste suivi le garde, et j'ai passé mes doigts dans mes cheveux.« Mince ! »Le fait que j'aie apprécié le baiser et que je ne voulais absolument pas qu'il s'arrête me faisait un sentiment étrange. Pourquoi avais-je ressenti ça avec lui ? Que diable se passe-t-il, Camila ?J'ai secoué la tête en faisant les cent pas dans la cuisine.Mince ! Il est hors de question que j'oublie que j'ai un contrat avec Marcello ; un contrat qui prendra fin d'ici peu. Ce serait une torture s

CAMILAPendant tout le temps que j'étais dans la voiture de Marcello, tandis qu'il nous ramenait au port, je ne pouvais m'empêcher de sourire intérieurement. Je crois que c'était le meilleur sentiment que j'aie jamais ressenti depuis que j'ai signé un contrat avec lui, et peut-être même avant de le rencontrer.On s'est vraiment bien amusés en une seule journée, et pour moi, c'est une expérience inoubliable, un souvenir impérissable. Je l'ai regardé deux fois et j'ai vu qu'il avait aussi le sourire aux lèvres. Eh bien, c'était le genre de plaisir qui ferait fondre la glace d'un maître des glaces.Nous sommes bientôt arrivés au port et avons embarqué sur le navire qui nous attendait. Debout près d'une rambarde, Marcello discutait avec le capitaine, je fixais l'eau avec un sourire narquois.En peu de temps, Marcello s'est approché de moi, la brise marine lui ébouriffant légèrement les cheveux. Son expression calme mais fatiguée me indiquait que, même si nous nous étions bien amusés, la j

MARCELLOCes derniers jours, j'étais agité, plus agité que je ne voulais l'admettre. J'avais beau me concentrer sur mon travail, mes pensées revenaient sans cesse à Camila. Sa façon de sourire quand elle était heureuse, sa façon de bouder quand elle était agacée, et même ces moments de calme où elle pensait que je ne la regardais pas. C'était étrange, car je n'étais pas censé m'en soucier autant.Puis je me suis adossé à mon fauteuil et me suis massé les tempes.« Reprends-toi, Marcello », ai-je murmuré.C'était juste une femme que j'avais amenée dans ma vie pour une raison qui n'était qu'un contrat entre nous, pour que je puisse obtenir tous les droits que mon père m'avait accordés en me trouvant une femme, et rien de plus. Quand tout s'arrangerait enfin, je n'aurais plus besoin d'elle, et elle me quitterait aussi. Alors, à quoi bon s'attacher ?Mais en vérité, les limites que je m'étais fixées avec elle semblaient commencer à les franchir. Son rire me manquait quand la maison devena

MARCELLOLe lendemain, je suis descendu du lit, je me suis lavé et je suis sorti de ma chambre, puis je suis descendu dans la salle à manger. Je me suis réveillé affamé, et même si je pensais ne pas avoir d'appétit à cause de ce qui s'était passé entre Camila et moi la veille, c'était le cas.En arrivant dans la salle à manger, Camila était déjà là, attendant les plats. Je me suis assis en face d'elle.« Bonjour », ai-je salué, mais elle n'a pas répondu.C'était comme si un fantôme venait de parler.Mais j'ai décidé de l'ignorer. Son indifférence devrait être la dernière chose qui me préoccupe maintenant.Quelques minutes plus tard, les femmes de chambre sont arrivées avec des plateaux de nourriture, emplissant la table du riche arôme du petit-déjeuner fraîchement préparé. Mon estomac a immédiatement gargouillé et je n'ai pas pu m'empêcher de sourire légèrement. L'odeur des œufs au plat, du bacon et des toasts était trop tentante pour y résister. Je n'ai même pas attendu que Camila fa

CAMILARegarder Marcello parler à cette femme me serrait douloureusement. J'essayais de l'ignorer, de faire comme si de rien n'était, mais chaque mot qui sortait de sa bouche me transperçait la poitrine. Il souriait fièrement tout en la complimentant, lui disant combien elle était belle. Ce n'était pas seulement ce qu'il disait, c'était la façon dont il le disait, comme il me parlait quand tout allait bien entre nous.Je serrai les poings, essayant de garder un visage neutre. Je refusais de lui donner la satisfaction de me voir blessée. Il voulait jouer la froideur ? D'accord. Je pourrais être plus froide.« Je me fiche de lui. Alors, je n'ai pas à me sentir mal », me disais-je, mais au fond, c'était le cas.En fait, plus que je ne voulais l'admettre.Debout dans cette salle scintillante, entourée de rires et de musique, j'ai soudain regretté de l'avoir rencontré. Peut-être que la vie aurait été plus facile si je n'avais pas développé un faible pour quelqu'un comme Marcello De Luca, q