All Chapters of Trop tard, Monsieur le Milliardaire: Chapter 191 - Chapter 200

« Des alliés ? » Elle a eu un rire glacé. « Sébastien, vous plaisantez : nous ne sommes jamais des alliés. » Elle se mordait la lèvre et soutenait son regard, butée.« Et ce n’est pas parce que tu m’as sauvée que je vais faire du mal à Alex. »En l’entendant, Sébastien a ri doucement, comme s’il avait entendu la blague du siècle.Une volute de fumée s’est échappée de ses lèvres et a estompé ses traits.« Faire du mal à Alex ? » Il a tapoté sa cigarette pour en faire tomber la cendre, d’un ton désinvolte, « Jamais je ne te laisserai blesser Alex. Au contraire, je peux t’aider à le conquérir. »Anne a compris tout de suite.En une seconde, un nom s’est imposé : « À cause de Clara ? »Avec un ton à la fois entendu et un peu mordant, elle a dit : « Qui l’aurait dit ? Il existe une femme que même Sébastien ne peut pas conquérir. Assez rare. »Le sourire de Sébastien s’est efface, son regard a effleuré Damien, maîtrisé à côté, qui continuait de lâcher des insultes ordurières.« Eh bien ? »

Le « pays A »… un cauchemar rien qu’à l’évoquer.La famille De Cristal avait même composé avec la mafia du pays A pour mettre la main sur sa formule…Cette année-là, elle s’était retrouvée piégée, seule, certaine qu’elle allait mourir là-bas.Se pouvait-il que… celui qui l’avait tirée du bourbier, ait été lui ?Sébastien ?Impossible !Sa tête était complètement vide, alors que son cœur se mettait à battre à grands coups.Sur le site, la conférence avait déjà viré à l’effervescence.« Mon Dieu, c’était une mission d’infiltration ? »« Je le disais bien : Sébastien n’avait rien à voir avec la mafia! »« Un document officiel du pays A ? Et ce serait un faux ? »« C’est trop fou ! Même dans une série, ils n’auraient pas osé un tel scénario ! »Les journalistes s'échangeaient des commentaires à voix basse sous la lumière aveuglante et incessante des flashs.Groupe Dubois, bureau du président.Les doigts d’Alex serraient la coupe ; les jointures avaient blanchi. Sur l’écran, le visage ato

Sa main s’est arrêtée en plein vol, puis s’est retirée sans un pli.« Clara. » Sa voix s’est faite froide.« Souviens-toi de l’enfant que tu as perdu ; souviens-toi de l’indulgence d’Alex envers le coupable ; souviens-toi de sa sécheresse pendant ces trois années. »Chaque mot de Sébastien entrait comme une lame trempée de venin.« Il ne mérite pas ta plaidoirie — pas même un mot. »Clara a tressailli ; son visage a blanchi net. Sa gorge s’est nouée ; aucun son ne sortait.Sa poitrine se serrait, douloureuse.« Je sors. » Elle a détourné les yeux, s’est retournée et a quitté le bureau presque en débandade.Le masque de Sébastien s’est fissuré ; a affleuré une joie tordue.Il a rejoint le bar, a versé un alcool fort ; l’ambre lançait des reflets troubles dans le cristal.S’il avait jusque-là différé la conférence, c’était pour attendre la fin de la production et des tests du Comi.À présent, Alex était au gril, sans échappatoire.S’il publiait dans trois jours Comi, quasi miroir foncti

« Sérieusement ? Il a ses règles, ce type, pour débarquer ainsi ? »Submergée par la colère, Zoé a laissé tomber la batte et a soutenu Clara, vacillante.« Clara, ça va ? Tu m’as fait une peur noire. »Le poignet de Clara la brûlait ; l’empreinte des doigts restait nette.Pourquoi ?Sur quoi Alex s’autorisait-t-il à trancher que c’était elle ? Et si la faille venait de lui ?Elle a respiré lentement pour calmer le cœur qui battait et la vague qui montait.Non. Il y avait un angle mort.Elle avait omis quelque chose.Sébastien — comment aurait-il mis la main sur la clé U d’Alex ?Alors, près d’Alex, qui était l’oreille — la taupe ?Ses pupilles se sont resserrées.Serait-ce elle ?Le regard de Clara a changé ; elle a pris la main de Zoé, pressante :« Zoé, j’ai besoin de toi. »…Le lendemain.Appartement de Clara : huis clos à trois, une charge prête à détoner.« Anne, on te fabrique dans une usine à mensonges pour être aussi fausse et calculatrice ? » Zoé a croisé les bras, menton

Au contact du désinfectant, Clara a inspiré vivement ; ses sourcils se sont serrés.À côté d’elle, Zoé se tenait, les yeux rougis et la voix tremblait :« Clara, ça doit faire un mal de chien… C’est ma faute. Je ne t’ai pas assez protégée, je n’ai servi à rien. Comment ai-je pu te laisser saigner ? »La scène ayant quelque chose d’exagéré, le coin des lèvres de Clara a tressailli ; elle a presque souri.Elle a secoué la tête et a dit doucement : « Ce n’est pas ta faute. Ça ne fait pas mal. »« Si, c’est ma faute ! » Zoé a aussitôt enchaîné, outrée. « Enfin… c’est surtout Alex ! À force de couver Anne, cette sainte-nitouche, elle se croit tout permis : la voilà qui ose venir jusque chez nous pour lever la main sur toi ! »Elle a scruté le front de Clara, encore prise d’une peur rétrospective.« Heureusement, c’est le front et pas ce joli visage ! À l’instant, elle a failli saisir un couteau d’office. Si elle avait touché la joue… »Une larme cristalline a glissé sur la joue de Zoé.Cla