บททั้งหมดของ L'amour d'enfance de l'alpha : บทที่ 61 - บทที่ 70

Chapitre 62 DariusLa porte de la chambre s’ouvrit dans un grincement lourd, et je pris le temps de savourer chaque seconde. Le silence qui régnait à l’intérieur me paraissait délicieux, comme la toile vierge d’un peintre sur laquelle j’allais inscrire l’horreur. J’avançai lentement, mes pas résonnant sur le parquet, comme les battements d’un tambour de guerre annonçant une exécution.Anastasia était là, assise, ses poignets encore marqués par les liens. Ses yeux fatigués cherchaient une échappatoire, mais je savais qu’elle n’en avait aucune. Elle était à moi, qu’elle le veuille ou non. Et ce soir, je ne voulais pas seulement la posséder. Non. Ce soir, je voulais briser quelque chose de bien plus précieux.Je m’installai sur la chaise en face d’elle, prenant une posture presque détendue, comme si nous n’étions que deux amis en pleine conversation intime. Mais mon regard trahissait tout : la cruauté, la haine, la jouissance d’avoir enfin l’occasion de détruire ce que Masson chérissai

Chapitre 64AnastasiaMon cœur battait à tout rompre, chaque pulsation résonnant dans ma poitrine comme un tambour d’alerte. J’étais figée, incapable de détourner les yeux de la scène qui se déroulait devant moi. Mon âme sœur… Masson… était en train de prendre le dessus sur Darius, et je ressentais simultanément une peur viscérale et une admiration sans bornes. Chaque mouvement de son corps, chaque geste, chaque souffle chargé de rage et de puissance me fascinait. Il n’était pas simplement mon amour, il était mon protecteur, mon Alpha, ma force incarnée.Darius, ce misérable, était étalé sur le sol, haletant, ses muscles crispés, chaque respiration une lutte contre la douleur et la peur. Je voyais ses yeux briller d’une haine incontrôlable, mais ils étaient vides face à la puissance de Masson. Le voir à genoux, battu et impuissant, me donnait un mélange étrange de satisfaction et de dégoût. Dégoût de ce qu’il avait fait, de ce qu’il représentait, de sa cruauté. Satisfaction de savoir

Chapitre 66DariusL’avion venait à peine d’atterrir que je sentais chaque muscle de mon corps hurler de douleur. Mes épaules étaient crispées, mes bras brûlants, mes jambes lourdes comme du plomb. Je me traînais à travers l’aéroport, le visage fermé, le regard sombre et rempli de colère. Masson avait encore gagné. Encore une fois. Et moi… j’avais encore perdu Anastasia.Le goût de l’échec était amer, presque insoutenable. Chaque décision que j’avais prise, chaque plan que j’avais échafaudé, semblait désormais inutile. Tout s’était écroulé devant la réalité : Masson avait remporté la partie, et Anastasia avait choisi son camp. J’avais voulu tout contrôler, prévoir chaque mouvement, anticiper chaque action, mais tout cela n’avait servi à rien.Je me laissai tomber sur un siège, le regard vide, mais mon esprit ne cessait de tourner. La colère bouillonnait en moi, mélange de frustration, de haine et de désespoir. Comment avait-il pu me battre à ce point ? Comment avait-il pu s’approcher

Chapitre 68AkonJe me tenais dans le salon, observant mon frère Alpha avec une attention particulière. Son visage, habituellement impassible, trahissait une inquiétude que je n’avais pas souvent vue. Il s’approcha de moi et, dans un murmure grave, me confia :— Akon… je trouve Anastasia bizarre ces derniers temps. Je suis sûr qu’elle me cache quelque chose.Je hochai la tête, comprenant exactement ce qu’il voulait dire. Depuis quelques jours, il l’avait observée, analysé chaque geste, chaque mot, chaque silence. L’Alpha de notre meute ne laissait rien passer, surtout pas quand il s’agissait de protéger ce qui lui appartenait.— Le mariage est dans deux jours, poursuivit-il, et toutes les meutes alliées sont déjà au courant. Ce sera un mariage grandiose, mais je ne peux pas m’empêcher d’être anxieux…Je pouvais voir dans ses yeux cette tension qui trahissait son désir de tout contrôler. Masson voulait que tout soit parfait, que chaque détail soit impeccable. Mais il y avait autre cho

Chapitre 70 DariusJe ne reconnaissais plus mon bureau. Là où régnait autrefois l’ordre, le luxe et l’autorité, il n’y avait plus qu’un champ de ruines. Les éclats de verre jonchaient le sol comme des diamants maudits, les dossiers que j’avais soigneusement classés n’étaient plus que des lambeaux déchirés, et les lourds rideaux de velours pendaient en lambeaux, arrachés par ma propre fureur. L’odeur âcre du bois brisé et du cuir déchiré flottait dans l’air, mêlée à celle, métallique, de mon propre sang.Je fixai mes poings ensanglantés, tremblants encore de rage. Mais je ne ressentais aucune douleur. Tout ce que je ressentais se résumait à un gouffre brûlant, une plaie béante au centre de ma poitrine. Aujourd’hui, le monde entier s’était effondré sur moi.Aujourd’hui, elle m’échappait pour de bon.Anastasia.Son nom claquait dans mon esprit comme un coup de fouet. Elle aurait dû être mienne. Depuis le premier jour où nos regards s’étaient croisés, j’avais su qu’elle m’appartenait, qu