All Chapters of LA LUMIÈRE ENTRE TES MAINS: Chapter 41 - Chapter 50

ArianeJ’attends.Je suis assise au bord du lit, les jambes repliées contre ma poitrine, le regard rivé sur la porte close.Elias est parti après m’avoir montré la vidéo. Il n’a pas eu besoin de me dire que Caïn allait revenir.Je le sens.Un frisson me parcourt alors que je passe une main sur ma nuque.Je me repasse en boucle ces images.Caïn, impassible, tranchant la gorge de cet homme.Pas de rage. Pas de haine visible.Juste une froideur méthodique, comme si tuer faisait partie de lui, comme si c’était une seconde nature.Et pourtant…Ce n’est pas le monstre qu’ils voient tous en lui que je perçois.C’est l’homme qui, dans le noir, m’a déjà serrée contre lui comme si j’étais la seule chose qui le maintenait en vie.L’homme qui me regarde parfois avec cet éclat fébrile, comme s’il ne comprenait pas pourquoi je suis encore là.Je ferme les yeux.La porte s’ouvre.Je le sais avant même de relever la tête.L’air change.Une tension invisible s’installe dans la pièce, un frisson électr

CaïnJe l’observe, silencieux.Et je réalise qu’elle ne reculera pas.Qu’elle ne me laissera pas m’échapper.Un rire amer m’échappe.— Tu n’as vraiment peur de rien, hein ?Elle sourit, douce et insolente à la fois.— Si. Mais jamais de toi.Mon cœur se serre violemment.Elle ne sait pas.Elle ne sait rien.Mais je ne peux plus me défiler.Alors, enfin, je parle.Et cette fois, je dis tout.Le silence s’installe entre nous, lourd et menaçant.Ariane me fixe, son regard brillant d’un mélange d’impatience et de crainte.Elle veut savoir.Elle exige la vérité.Mais une part de moi voudrait encore la protéger.La garder loin de tout ça.Loin de moi.Je passe une main dans mes cheveux, cherchant les mots.Mais au fond, il n’y a pas mille façons de dire l’indicible.Alors, je laisse tomber.— Je suis né dans une prison.Ariane fronce les sourcils.Elle s’attendait à tout, sauf à ça.— Mon père était un homme de pouvoir. Un roi sans couronne, un monstre en costume. Il a bâti son empire sur l

ArianeMa réponse claque, ferme, irrévocable.Il serre la mâchoire.Puis, sans prévenir, il me saisit et m’attire contre lui.Sa bouche s’écrase sur la mienne, dure, exigeante.Je m’accroche à lui, mes doigts crispés dans sa chemise encore tachée du crime qu’il vient de commettre.Je devrais le repousser.Je devrais refuser cette chaleur qui me consume.Mais je ne le fais pas.Parce qu’une part de moi hurle que je lui appartiens déjà.Et que lui, d’une manière tordue, appartient aussi à moi.---CaïnAriane ne s’effondre pas.Elle ne s’efface pas.Elle est là, entière, brûlante.Et ça me rend fou.J’écrase sa taille contre la table, mes doigts glissant sous son chemisier, rencontrant sa peau frissonnante.Elle bascule la tête en arrière quand mes lèvres s’égarent dans son cou.Putain.J’ai envie de la marquer, de la garder.Mais je sais ce qui arrive à tout ce que je touche.Je recule brutalement, le souffle court.Elle me regarde, troublée.— Quoi ? murmure-t-elle.J’ai envie de lui

CaïnElle comprend.Elle ne dit rien, mais je le vois dans ses yeux.Elle sait que fuir ne suffira pas.Que tant que le Cercle la considérera comme une menace, ils ne s’arrêteront pas.Et que la seule façon de mettre fin à ça…C’est de les affronter.Mais ce serait la pire erreur.Je peux me battre contre un homme.Contre dix.Contre cent.Mais le Cercle est une entité.Une ombre qui se faufile entre les failles du monde, insaisissable, immortelle.Il n’existe pas d’endroit assez sûr.Pas de plan assez infaillible.Pas de victoire possible.Et pourtant…Je ne peux pas l’abandonner.— On doit partir, je répète.Dante me fixe avec frustration.— Et après ?Je ne réponds pas.Je ne sais pas.Ariane détourne les yeux, son expression indéchiffrable.— On va où ?Je serre les dents.— Loin.Elle laisse échapper un rire amer.— Loin d’eux ? C’est impossible et tu le sais.Elle a raison.Je le sais.Mais ce n’est pas une raison pour abandonner.Dante soupire, passant une main sur son visage f

ArianeL'adrénaline pulse dans mes veines.Ils sont trois.Le premier est massif, une montagne de muscles. Il avance sans se presser, confiant.Le deuxième est plus agile, rapide. Ses yeux sont ceux d'un prédateur qui attend une faille.Le dernier est calme. Trop calme. Il me jauge, cherchant à comprendre comment je vais réagir.Je recule d'un pas, mes sens en alerte.— Ne résiste pas, Ariane.La voix d'Ezra est un murmure derrière moi.Je l'ignore.Je l'ai trop écouté.Je ne suis pas une prisonnière.Je ne suis pas leur jouet.Je suis une tempête qui s'apprête à ravager tout sur son passage.Le premier homme attaque.Je l’évite de justesse, pivotant sur moi-même.Le deuxième enchaîne, rapide comme l’éclair.Je lève la main et projette une onde d’énergie pure.Il vole en arrière, s’écrasant contre le mur.Le troisième ne bouge pas.Il observe.Puis il sourit.— Intéressant.Il disparaît.L’air autour de moi se trouble.Je cligne des yeux et il est derrière moi.Trop rapide.Trop puiss