Tous les chapitres de : Chapitre 31 - Chapitre 40

SoleneL'homme resserra son étreinte autour de mon bras, me tirant brutalement contre le siège. Mon souffle se fit saccadé, ma poitrine se soulevant et s'abaissant trop vite. Ma gorge brûlait à force de crier, mais la panique ne fit que grandir.« Pourquoi diable cries-tu ? » aboya l'homme masqué, sa voix grave et froide, emplie d'une sorte d'amusement sombre. « Crie tant que tu veux. Personne ne vient à ton secours. »Ses mots me transpercèrent comme une lame. L'espace d'une seconde, j'eus l'impression que le monde basculait. Personne ne vient.Quelque chose en moi se brisa. Sans même réfléchir, je me penchai en avant et mordis sa main avec force. Le goût âcre de la sueur et du cuir emplit ma bouche.« Ah ! Espèce de petit… » rugit-il en retirant brusquement sa main.Avant que je puisse m'écarter, son autre main s'enroula dans mes cheveux, me tirant si fort que mon cuir chevelu hurla de douleur. Des larmes coulèrent instantanément sur mes joues. Ma tête bascula en arrière sous la for

Solène« Je n'ai pas besoin de ton aide, s'il te plaît », murmurai-je en essayant de me libérer de son emprise. Ma voix tremblait, même si je voulais qu'elle paraisse ferme. J'appuyai mes paumes contre sa poitrine, tentant de reculer, mais il ne me laissa pas faire.D'un mouvement rapide et fluide, Lucien m'attira contre lui avec une force si silencieuse que mon corps finit par se percher sur sa cuisse. Mon souffle s'accéléra. Nos visages étaient à quelques centimètres l'un de l'autre. Je sentais la chaleur qui émanait de lui, chaude et enivrante. Son souffle effleurait doucement ma peau, et je détestais la façon dont il faisait bondir mon cœur.« Tais-toi et laisse-moi faire », dit-il d'une voix basse et contrôlée, mais il y avait aussi quelque chose d'autre enfoui, une protection discrète qui me serrait la poitrine. « Je dois prendre soin de toi, car tu es ma responsabilité. »Mon cœur battait si fort qu'il couvrait presque ses paroles. Ma gorge s'assécha, et je ne pouvais me concen

SolèneMon corps tremblait de façon incontrôlable tandis que Lucien m'agrippait, essayant de m'empêcher de tout détruire autour de moi. Mais ses mains sur moi ne faisaient qu'attiser le feu qui brûlait en moi. J'ai hurlé jusqu'à ce que ma voix se brise, des larmes coulant sur mes joues, brouillant ma vision. Ces commentaires haineux étaient gravés dans ma mémoire comme des cicatrices qui refusaient de s'effacer.Salope.Putain.Une femme de pacotille.Ils ne me connaissaient même pas, mais ils agissaient comme si. Comme s'ils étaient passés par là. Comme s'ils avaient le droit de me définir. J'avais la poitrine serrée, le souffle court.« Je vais le détruire ! » ai-je crié, la voix brisée. « Je jure que je vais le faire payer pour ça. Pour chaque mot. Pour chaque mensonge ! »Les bras de Lucien s'enroulèrent fermement autour de ma taille par derrière, essayant de me maintenir immobile. Son étreinte était ferme, presque désespérée, comme si j'étais la seule chose qui le maintenait auss

Solène« Qu'est-ce que tu fous, Lucien ? Reprends-toi… c'est du boulot ! » Ma voix était plus aiguë que je ne l'aurais voulu, et ma poitrine se souleva brusquement tandis que je luttais pour libérer mon poignet de son emprise. « Je travaille. Je dois le soigner ! »Mais Lucien ne broncha même pas. Ses yeux bleus perçants se fixèrent sur les miens, à la fois fous et fixes, le genre de regard qui faisait disparaître tout autour de nous.« J'ai dit que tu ne l'aiderais pas », répéta-t-il d'un ton d'un calme exaspérant, mais sa mâchoire était serrée à briser l'acier. « Je m'en fiche s'il saigne pendant un moment. Je m'en fiche – non, je m'en fiche. Tu ne l'aideras pas, c'est tout. »Je clignai des yeux, l'incrédulité me submergeant. « Lucien, tu t'entends seulement ? Tu as l'air fou ! »Il se pencha légèrement, son souffle chaud et bas contre mon oreille. « Oui », murmura-t-il, « je suis fou. Et c'est pour toi. »L'espace d'une fraction de seconde, tout en moi s'immobilisa. Les mots me tr

SoleneComment ose-t-il ?Les mots brûlaient dans ma tête comme du feu. Ma poitrine se serra et tous les muscles de mon corps tremblaient de rage. Je le fixais de l'autre côté du couloir, tenant toujours cette stupide fleur à la main comme une sorte de bourreau des cœurs au discours mielleux.Une fleur. Une foutue fleur.J'avais envie de le gifler. Juste là. Juste en plein sur ce visage si agaçant de perfection. Comment osait-il m'entraîner dans un baiser public qui me faisait chavirer… puis se retourner et tendre une fleur à une autre femme comme si de rien n'était ?Il n'est pas différent de mon ex.Ma gorge brûlait et, avant même de m'en rendre compte, des larmes me montèrent aux joues. Pas des larmes silencieuses, gracieuses, des larmes brûlantes, cinglantes, qui brouillaient ma vue et m'empêchaient de respirer. Peu m'importait que qui me voie. Je me suis retournée, j'ai bousculé tout le monde comme une tempête et je me suis précipitée dehors. Je ne voulais pas réfléchir. Je ne v