Tous les chapitres de : Chapitre 51 - Chapitre 60

SOLENEMa poitrine me brûlait tandis que j'essayais de respirer. L'air finit par revenir, mais il était aigu, comme des aiguilles qui me grattaient la gorge. Mes mains étaient sur mon cou, touchant la peau qu'il venait d'agripper. Je n'avais pas besoin de regarder pour savoir qu'il y avait une marque rouge.Lucien se tenait devant moi, la respiration toujours aussi saccadée, en colère, blessé, désespéré. Il avait l'air d'un homme qui luttait si violemment contre quelque chose en lui qu'il avait peur de ce qu'il pourrait devenir s'il perdait.Ses sourcils étaient froncés, sa mâchoire crispée, ses yeux hagards, mais brillants d'une lueur que je ne comprenais pas.Il me regarda comme si me perdre le ruinerait.Il s'approcha, et je tressaillis instinctivement. Non pas que je croie qu'il me ferait encore du mal.Sa voix se brisa la première.« Oh, alors tu n'es qu'un lâche, n'est-ce pas ? » Ses mots étaient rauques, tremblants d'une émotion qu'il ne pouvait dissimuler. « Tu n'as pas réflé

SOLÈNE« Quoi… qu’est-ce que vous voulez dire par là ? » balbutiai-je, peinant à articuler les mots qui s’emmêlaient sur ma langue.« Vous voulez dire que vous allez prendre un bain avec moi ? »Ma voix se brisa comme un écran de téléphone bas de gamme. Super. Quelle énergie intimidante, Solène !Cet homme… Mais qu’est-ce qu’il fabrique ?Essaie-t-il de se jouer de moi ? De me déstabiliser exprès ? Parce que je sais, je sais, il se fiche de moi. Pas vraiment. Il n’est là que pour l’enfant que je porte.Alors pourquoi… pourquoi veut-il que je sois près de lui ?Mon cerveau hurlait des sirènes d’alarme, mais mon corps ? Mon corps traître se rapprochait de sa chaleur comme un imbécile frigorifié cherchant un feu de cheminée.Il s’approcha lentement, tel un prédateur prenant son temps avec une proie qui refuse de fuir.« Qu’y a-t-il de mal à vouloir prendre un bain avec ma femme ? » Il demanda, d'une voix basse et d'une séduction irritante : « Qu'y a-t-il de mal à ça ? Nous sommes mariés,

SOLÈNELa terreur me parcourut l'échine comme des doigts glacés.« Lucien ! » Ma voix se brisa tandis que je m'agenouillais près de lui, les paumes tremblantes, agrippant ses épaules. « Lucien, s'il te plaît… réveille-toi. »Je ne l'avais jamais vu faible. Jamais. Et maintenant, l'idée qu'il soit… parti ? Non. Absolument pas. C'était hors de question.Ma respiration devint rapide et saccadée, la panique m'envahissant comme un poison. Mes doigts s'enfoncèrent désespérément dans sa poitrine, et pendant un instant, j'eus l'impression que rien ne se passait. Aucun mouvement. Aucune chaleur.« Allez, » murmurai-je d'une voix tremblante, « s'il te plaît, dis quelque chose. »Et puis, lentement, ses cils papillonnèrent. Ses yeux s'ouvrirent à demi, d'abord dans le vague, puis se fixant peu à peu sur mon visage paniqué. Sa main se leva faiblement, ses doigts se refermant sur mon poignet, me tirant vers lui. Sa poigne était étonnamment forte. « N’appelle personne… » murmura-t-il d’une voix b

SOLÈNE« Lucien, parle-moi. » Ma voix se brisa sous l'effet de la panique qui m'envahissait. « Qu'est-ce que c'est que ça ? Qu'est-ce que tu as sur le corps ? Qu'est-ce que c'est que cette chose lumineuse ? »Mon cœur battait la chamade, comme si les chaînes lumineuses étaient emprisonnées en moi. Je tremblais de peur à la vue de ce spectacle horrible.Mes doigts tremblaient, suspendus dans le vide, encore à mi-chemin au-dessus de son torse nu. L'image était gravée dans ma mémoire : des chaînes, de vraies chaînes, incrustées dans sa peau comme du métal en fusion, luisant de l'intérieur. Certaines parties pulsaient comme un battement de cœur. D'autres vacillaient faiblement, s'éteignant comme une bougie.Pourquoi ne disait-il rien ? Il avait l'air complètement abasourdi, comme s'il était choqué que je puisse le voir, et cela ne faisait qu'accroître mon angoisse. Avant que je puisse tendre la main à nouveau, Lucien se frappa la poitrine d'un coup sec, refermant sa chemise comme s'il av

SOLÈNEUn instant, j'ai cru mal entendre. Mon cerveau refusait d'assimiler le son qui sortait de sa bouche. « Je t'aime. » Ces mots résonnaient, forts, impossibles, ridicules, magnifiques, tout à la fois. Mes poumons semblaient avoir du mal à respirer. Ma gorge se serrait. Mes yeux piquaient.Il avait toujours agi comme si mon existence était facultative, comme s'il me faisait une faveur rien qu'en respirant dans ma direction. Chaque geste de gentillesse était maladroit. Chaque regard était contrôlé. Chaque mot échangé était pesé comme si nous marchions sur un fil.Mais maintenant ? Il restait là, immobile, comme si la glace s'était brisée sous ses pieds.Ma bouche s'assécha. Ma voix se perdit dans ma poitrine. Je lui tournai le dos, le temps de reprendre mes esprits.« Quoi… qu'est-ce que tu viens de dire ? » Ma voix se brisa, honteuse. Je n'étais pas sûre d'avoir bien entendu, peut-être que mes oreilles me jouaient un tour. J'avais besoin d'une confirmation avant de m'évanouir.Il